Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

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Les volets laissent passer un petit filet de lumière éclatante. Le soleil se lève sur ma belle Normandie, me laissant somnoler dans mon lit, et penser à ce que serait ma vie sans ma cage. Il semblerait que certains le vivent bien, moi, j'essaie, vraiment. Je ne suis pas retombé, non, ma motivation est toujours au beau fixe, et ce qui me fait écrire ici aujourd'hui : il semblerait juste que ma douleur soie seulement psychologique, et probablement consentie avec mon fort intérieur. Il n'en reste pas moins que je n'arrive pas à me dépatouillé avec ce dégoût, cette fureur. Je suis en colère, parce que personne ne comprend, et personne ne me questionne pour découvrir la vérité, celle qui me fait si mal. Ca n'est pas l'intolérance qui fait le plus mal, mais l'ignorance. Tant que l'on parle de quelqu'un, il existe.
J'écoute ces chansons, celles de cet hiver, quand rien n'allait plus. Celle que j'écoutais en allant au lycée, dans la nuit froide et neigeuse, parfois, des mois glacés. J'écoute ces titres, qui m'ont transporté, et qui m'ont laisser réfléchir sur le chemin de cette autre cage qu'est pour moi le lycée.  J'écoute, me laissant submerger, et laissant aussi toute cette colère grandir, parce qu'à défaut de l'évacuée, je la contiens. Pas d'autre option. Hier soir j'ai lu les petites histoires de tous ces gens, "comme moi", qui supportent, qui tolèrent. Je ne sais pas faire ça, je suis bien trop intransigeant. Trait de caractère trop présent ces temps-ci. Il semblerait que j'ai un problème avec le compromis, sûrement par excès. Excès dans le nombre comme dans la forme de tous ceux fait ces dernières années, pour rester sous silence, pour garder mon calme. Un beau jour, il faudra bien que ça sorte, que j'explose. Un beau jour, il faudra que j'avoue au monde à quel point il me déçoit, à quel point il m'a bléssé avec ses portes ouvertes finalement closes. Il faudra que je lui fasse comprendre à quel point il aura été injuste, ingrat, méchant, stupide, mais aussi à quel point je lui pardonne, parce qu'il me donne aujourd'hui autre chose.

Nous sommes tous en cage.


"Si le monde entier te persécute, tu te dois de persécuter le monde entier"
Le roi lion.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/PI.jpg(Le doute, tout un fardeau.)

Longtemps que je n'étais pas venu ici, pour raconter dans un flot incessant mes pensées lugubres et maladroites. Longtemps que je n'avais pas eu du temps à moi. Longtemps que j'attends ce moment, qui arrivera dans 3 jours. Longtemps que j'attendrais encore un autre moment, celui où mon sourire ne disparaîtra plus de mon visage. Longtemps avant son arrivé. Longtemps que je n'ai plus de temps. Longtemps que je préparé ça. Longtemps que j'ai trop de choses à faire et trop peu de temps. Longtemps que je m'en tire avec les honneurs sans le mériter pour autant.
C'est flou. J'aime bien. C'est compliqué, c'est moi. Les épreuves anticipées du BAC se termineront pour moi vendredi, avec l'oral de français. Les épreuves écrites de mardi et mercredi dernier paraissent déjà bien loin. Il semblerait que mes 14 et 10 pages fassent de moi un extraterrestre, et l'angoisse envahie mon corps. Plus j'avance, plus je me dis que j'ai fais n'importe quoi. Plus j'avance et j'ai peur de ne pas m'en sortir vendredi. Pêché d'orgueil, trop de confiance. Aucun stress avant de partir mardi et mercredi. Peut-être trop prêt. L'échéance tant attendue aura coupée tous les projets que j'aurais pu entreprendre. Et moi, crispé avant les résultats du 5, je prie pour que le bon Dieu ma fasse une fleur, pour que j'approche sereinement, pour une fois, de l'objectif ultime. Il semblerait que je sois intouchable pour bien des gens, mais la machine s'est enraillée pendant es révisions, et je n'ai pas été capable de retenir quoi que ce soi de nouveau. Peut-être que mes seules connaissances de l'année auront sauvées les meubles. Qui vivra verra, comme on dit.
J-13 avant le centre. Premier boulot. Première expérience en tant qu'animateur. Toute toute première fois, comme l'aurait dit Jeanne Mas... Mélange d'excitation et d'anxiété, dur réalité qui se heurte à moi. Je ne suis pas prêt. J'ai totalisé 20 activités jusque là, il m'en faudrait le double. Mais comme toujours j'y arriverais, parce qu'il ne s'agit pas que de moi. J'ai envie de me faire plaisir, de leur faire plaisir à ces marmots. J'oublierais sûrement le côté stagiaire en cours de route, j'oublierais sûrement le côté travail en chemin. Le tout est que ce soit formidable, autant pour eux que pour moi ! J'espère tellement de ce nouveau départ, de cet espoir qui fait de moi quelqu'un d'à nouveau entier.
Je ne vais pas mieux, au contraire, et j'assimile toujours autant de choses, mais je me dis qu'un enfant, ça ne ment pas, du moins pas comme un adulte ment. Je relativise: si j'arrivais à assimiler les bonnes choses, les rêves de ces enfants, leurs envies, leurs idées naïves, si j'arrivais à ça, alors peut-être que j'irais mieux. Parce que j'adore les enfants, et que je veux en faire mon métier, et aussi parce qu'on est tous un peu des enfants, je me dis que ces 25 jours ne pourront que m'être bénéfiques. L'avenir me le dira, et je vous le dirais. Pour l'instant, j'attends toujours après quelqu'un dont je ne connais toujours pas le nom. 

"Prends garde au présent que tu crées, car il doit ressembler au futur dont tu rêves."
Mujeres Creando

Je-tue-il





Il y a en réalité du "il" dans "elle".
Il y a en réalité une absence totale de "e".
Il y a en réalité plus de mal que de bien.

 

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0651.jpg(Je vous mets un peu de soleil, à défaut d'en avoir réellement.)

Ca ne va pas. Que les choses soient claires, rien ne va. Alors cette fois-ci, je mets les pieds dans le plat de façon très claire, et c'est bien la première fois que lire entre mes lignes ne sera pas nécessaire -enfin presque-. S'il y a bien un moment dans une vie où rien ne va, je crois avoir atteint ce stade, si tant est que le principe de la vie ne soit pas que rien ne va jamais.
Les cours d'abord, parce qu'à 17 ans, les journées se résument en gros à ça, sauf lorsque comme moi, on est un peu torturé. La réalité est que, comme bon premier de la classe depuis mon CP, je déteste l'échec. Encore une fois,  l'échec selon MES critères. Un 11 est un échec, une succession de 14-15 est un échec, et se rapporter aux notes constamment, sans jamais pouvoirs s'en décollé (sûrement parce que ça me rassure) est un échec. Si je résume de façon explicite, après une adaptation très dure à ma première, et ayant sauvé quelques meubles, j'ai réussi un deuxième trimestre des plus glorieux. Seulement voilà, il s'avère que la rechute du piédestal que je me suis bâtit en ce milieu d'année est d'autant plus douloureuse. Me lever chaque matin est un calvaire sans nom, surtout lorsqu'il s'agit de regagner ma cage dorée, où un immonde tas de personnes répugnantes déambulent. Mais le pire, c'est lorsqu'en plus de devoir supporter ces gens, de constater un relâchement , impuissant ou presque (parce qu'il ne s'agit pas là d'une baisse de motivation ou de travail, non, juste de l'exaspération...)  et bien en plus de tout cela, je constate que mes épreuves anticipées de BAC approchent à grand pas et que je m'en balance totalement. Je n'ai pas commencer mes révisions, je ne stress pas pour 6 kilo de cacahuètes, et je vois les "autres" s'afférer: fiches, pré-révisions, stress, blocage de week-end, bref, le début du chaos quoi. Et bien moi dans cette histoire, j'ai un événement de prévu chaque semaine jusque là, j'ai perdu la moitié de mes cours d'histoire, et je suis intimement persuadé que je vais m'en sortir tout de même, peut-être sans les hommages, mais je suis sûr de sauver les meubles quand même, et c'est effrayant.
Et nous voilà au point sensible, la corde faible de mon arc. Sentiments. Il paraît que j'ai envie de steak. En réalité, j'ai envie de quelqu'un qui m'écoute, mais pas seulement comme un ami, non, plus que ça. J'ai besoin de me sentir important dans les yeux de quelqu'un, parce qu'attendre ne suffit plus, et que j'ai envie d'avoir un nouveau sujet avec quoi vous saouler aussi. Il s'avère que je me suis fourbu une fois, et que depuis 4 ans bientôt, j'attends après quelqu'un qui ne viendra jamais. Je suis un dépressif de l'amour, je suis de ceux qui attende que ça leur tombe dessus, parce qu'ils croient à leur bonne étoile. Seulement ma salope de bonne étoile commence à me courir à ne pas bouger le petit doigt et à foutre chaque partie de ma vie en lambeaux. Il va falloir que ça change. J'ai 17 ans, je suis fou (dans le bon sens du terme) , je suis narcissique, mais bordel je suis la personne la plus humaine de cette foutue Terre (et je dis sans aucun prétention, c'est juste que lorsque j'observe le monde, je me trouve très humain.) 
Ca n'est plus trop le moment de venir m'emmerder avec histoires de coeurs et BAC en préparation comme vous aurez pu le constater. Alors le premier qui m'en parle demain se recevra ma chaussure dans la gueule avec les compliments du propriétaire et une humiliation publique. J'aurais prévenu.

La vérité se cache ici, quelque part, à vous de voir si vous voulez la trouver ou non.

Je-tue-il

 Overdose de pluie. Overdose de mauvaises nouvelles. Overdose de fatigue. Overdose de sentiments contradictoires. Overdose de tout, sauf de toi. Cette fois c'est dit, une semaine que je veux que ça sorte, mais pas de temps à consacrer à aller mieux, il faut bien que la vie se fasse. Pas de temps à consacrer à aller mieux; c'est la bonne formulation. Je m'explique.
J'ai loupé d'innombrables heures ces dernières semaines, alors il faut maintenant rattraper, réviser, relire, écrire, apprendre. J'ai souffert de voir à nouveau la bataille de mon début d'année, la lutte incessante pour le pouvoir, pour le savoir. Être curieux n'est pas toujours une qualité. Je souffre de devoir continuer encore trois semaines, trois semaines à crier en silence, jusqu'à la sonnerie de ce vendredi 7 juin, à 15 h 55, qui me délivrera d'une année profondément frustrante, encore plus que toutes les précédentes, parce que ce qui allait ne va plus, parce que n'allait pas ne va toujours pas, et parce que je suis encore plus esseulé que l'année passée. J'ai sombré en quelques mois dans la solitude, le silence. J'ai sombré en quelques mois. J'ai sombré en quelques mots.
Le ciel est gris dehors, ma belle Normandie a passé la journée sous la pluie, et moi j'ai réalisé que j'avais encore beaucoup à apprendre. Mais là n'est pas le plus douloureux. L'année prochaine, j'aurais ma place, bien chaude, toute faite, dans mon équipe. J'aurais ce rôle pour lequel je me suis débattu toute l'année, pour finalement le décroché, pour la saison prochaine. L'année n'est pas perdue, c'est déjà ça. Seulement ce 8 juin sonnera le glas de près de 7 ans d'extériorisation indispensable. Oui, ce jour sonnera la fin de tant de temps de gestes méticuleux, de mouvements en rythme. Le temps aura eu raison d'une volonté, aura emporté la seule chose qui m'aura fait tenir debout certaines semaines.
Bref, pas de temps à consacrer à aller mieux, puisqu'en somme, il est dévoré par mes dernières heures de cours, avant peut-être un renouveau cet été, une fois les épreuves anticipées du BAC terminées.

"Même lit, même camps, ni l'un ni l'autre ne s'entend.
Même vent, mêmes envies, ça ne nous arrive pas souvent.
On attend, on s'attend, à vivre la même vie.
Et pourtant, et pourtant, seulement, ce qui nous sépare nous unis."
Zazie, Les Contraires

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