Les volets laissent passer un petit filet de lumière éclatante. Le soleil se lève sur ma belle Normandie, me laissant somnoler dans mon lit, et penser à ce que serait ma vie sans ma cage. Il semblerait que certains le vivent bien, moi, j'essaie, vraiment. Je ne suis pas retombé, non, ma motivation est toujours au beau fixe, et ce qui me fait écrire ici aujourd'hui : il semblerait juste que ma douleur soie seulement psychologique, et probablement consentie avec mon fort intérieur. Il n'en reste pas moins que je n'arrive pas à me dépatouillé avec ce dégoût, cette fureur. Je suis en colère, parce que personne ne comprend, et personne ne me questionne pour découvrir la vérité, celle qui me fait si mal. Ca n'est pas l'intolérance qui fait le plus mal, mais l'ignorance. Tant que l'on parle de quelqu'un, il existe.
J'écoute ces chansons, celles de cet hiver, quand rien n'allait plus. Celle que j'écoutais en allant au lycée, dans la nuit froide et neigeuse, parfois, des mois glacés. J'écoute ces titres, qui m'ont transporté, et qui m'ont laisser réfléchir sur le chemin de cette autre cage qu'est pour moi le lycée. J'écoute, me laissant submerger, et laissant aussi toute cette colère grandir, parce qu'à défaut de l'évacuée, je la contiens. Pas d'autre option. Hier soir j'ai lu les petites histoires de tous ces gens, "comme moi", qui supportent, qui tolèrent. Je ne sais pas faire ça, je suis bien trop intransigeant. Trait de caractère trop présent ces temps-ci. Il semblerait que j'ai un problème avec le compromis, sûrement par excès. Excès dans le nombre comme dans la forme de tous ceux fait ces dernières années, pour rester sous silence, pour garder mon calme. Un beau jour, il faudra bien que ça sorte, que j'explose. Un beau jour, il faudra que j'avoue au monde à quel point il me déçoit, à quel point il m'a bléssé avec ses portes ouvertes finalement closes. Il faudra que je lui fasse comprendre à quel point il aura été injuste, ingrat, méchant, stupide, mais aussi à quel point je lui pardonne, parce qu'il me donne aujourd'hui autre chose.
Nous sommes tous en cage.
"Si le monde entier te persécute, tu te dois de persécuter le monde entier"
Le roi lion.
Le roi lion.