Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

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Laisser le soleil briller.

J'ai des millions de choses à vous dire. Des milliers de points à aborder, de pensées à éclaircir. Des kilotonnes d'anecdotes et de sentiments à partager. De grandes, très grandes joies. Des peines, à peine dissimulées. Seulement les mots me manquent pour aborder tous ces sujets qui ont fait ma vie depuis la dernière fois.
D'abord, je l'ai fait. Et oui, il semblerait que c'était évident pour tout le monde, sauf pour moi. J'ai bien compris que l'évidence était souvent dans les yeux des autres. Alors je peux désormais le dire, j'ai eu cette mention très bien à mon BAC Scientifique. J'ai enfin eu cette mention très bien, avec tout ce qu'elle peut représenter. Elle est mon ticket gagnant, mon droit à prétendre diriger ma vie comme je l'entend. Je suis officiellement la personne s'en étant le mieux sorti au lycée, étant le seul à avoir obtenu cette mention. Ca peut paraître banal, prétentieux ou incompréhensible, mais c'est la reconnaissance de toute cette pression, le faire au moins aussi bien. Sauf que moi je ne fais pas aussi bien, je fais mieux, parce que je veux obtenir le droit de faire ce que je veux. Je ne pense pas que vous puissiez réaliser à quel point cette nouvelle m'a rendu le sourire. J'ai obtenu le droit de sortir des griffes des autres, parce que je suis officiellement de ceux qui pourront dire toute leur vie qu'ils l'ont fait.
Et puis le centre de loisirs a commencé également. Je suis un peu frustré pour le moment, mais les choses se décanteront petit à petit. On a fait que les 4 premiers jours, il est donc normal que j'ai l'impression que rien ne va, simplement parce que jusqu'à aujourd'hui rien n'allait vraiment. L'important reste que les enfants s'amusent, que j'adore les voir rire et jouer. L'important reste que j'obtienne la même chose que l'an passé, la certitude d'avoir fait le bon choix. Aimer des enfants et se faire aimer en retour, peut-être que finalement, c'est bien là que je trouverais de quoi combler la solitude qui me lacère. Le bonheur ne tient finalement qu'à un sourire, un petit pas de danse, les rires d'enfants, aussi vifs et agiles que les adultes, et souvent bien plus sages. Ils apprendront la perversion bientôt, mais pour le moment, leur innocence est mienne, et leur bonne humeur également. Je suis fatigué, pourtant ça fait bien longtemps que mes batteries n'étaient pas aussi pleines. Leur joie et leur vie est communicative ; on ne se plaint pas lorsqu'on joue avec les enfants, simplement parce que même s'ils trichent parfois, ils n'en reste pas moins que c'est à nous de leur apprendre les règles. Le pouvoir de faire d'eux des gens bien nous est confié en partie, et c'est bien la seule chose qui compte.

Je garderais tout le reste pour moi, par pudeur et par crainte de craquer, alors même que je viens de partager le plus beau. Rester sur une note positive, pour une fois.
Portez-vous bien.

"All of our tears will dry faster in the sun, Shine your way"
Owl City- Shine your way

Je-tue-il

Je n'arrive pas à choisir par quel bout commencer. Je n'arrive même pas à savoir ce qui est bien ou mal, s'il existe en effet un bien et un mal. Les choses sont ce qu'elles sont, et c'est décidé, je me désintoxique. Fini le tout contrôle, le tout prévu. Je laisse le temps prendre les rênes, parce que ça a l'air de bien fonctionner finalement. C'est clair, j'arrête de forcer les choses à partir de maintenant, et je laisse le monde tourner, sans vouloir le changer du tout au tout. Personne sur Terre n'a le pouvoir que je recherche, et probablement qu'il y a une raison. Vous savez, c'est fatiguant et pénible de toujours vouloir pallier à toutes les éventualités, et de provoquer certains faits, juste pour s'éviter des douleurs qui n'auraient peut-être jamais existé. En fait, je pense avoir entretenu l'art du drame, et d'avoir excellé dans celui de le provoquer.
J'ai pris cette résolution à bras le corps depuis quelques temps déjà, et je me rends bien compte que ça ne va pas plus mal. Il faut se laisser porter par nos envies, et celles des autres. Ces derniers temps, les joies pures se font nombreuses. Un message inattendu, du plaisir sur le terrain, une soirée improvisée, un peu de soleil, et de très bonnes nouvelles concernant l'avenir. Je vous passe certains détails, mais ce qui est à retenir, c'est qu'avec mes notes de BAC blanc, j'aurais accroché la mention très bien. Et ça les enfants, ça me redonne une patate et une confiance sans borne. J'y arriverais, parce que je me suis prouvé que je pouvais y arriver.
Et puis ce petit message de rien du tout, il m'a aussi filer une bonne baffe, qui m'a fait plus que plaisir. On avance que lorsque l'on redonne au passé sa vrai valeur : le passé. Sans oublier, avancer c'est accepter et essayer. Aujourd'hui, j'ai laissé tout de côté pour me concentré sur ce dont j'avais envie, et tout est tombé dans ma main droite. Laisser faire a du bon, parfois.
Et puis lundi, alors que je pensais passer une soirée seul à me morfondre sur la rentrée, ma soeur m'appelle et une soirée improvisée est lancée, à deux, comme rarement nous en avions fait. Parler de rien à du bon aussi, ça permet de trier nos vraies préoccupations des fausses. En l'espace d'une soirée, où seul le rire a résonné dans la voiture surchauffée, j'ai réalisé la chance que j'avais, et qu'il faut toujours savoir la provoquée. Il y aura des ratés, mais on n'y accordera pas d'importance, parce que l'on décidera d'oublier le négatif. La seule réponse au malheur restera donc toujours l'humour.

Allez, au plaisir.

"Il ne faut jamais s'attacher. Sauf en voiture."
(Ce qui est profondément faux, parce que seul l'attachement vaut vraiment le coup.Même si en voiture, ça reste plus qu'indispensable !)

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0440.jpg "Tu fais agent immobilier comme ça."

Je me suis encore fais une montagne d'un détail. Peu importe, les choses se sont passées comme elles devaient le faire, et il n'y a pas eu d'incident notable, sinon un regard faussement caché d'un gueux stupide et profondément méprisable. La routine. Ce qui mérite mon attention est ailleurs ; il semblerait en effet que tout ne tienne qu'à moi , et moi seul. Je constate que les gens ne se retournent pas dans la rue quand on ne leur donne pas de raison de le faire. J'ai arrêter de donner le bâton pour me faire battre. Désolé, chers amis, ils faudra trouver d'autres armes.
Le fait est que je suis sur la bonne voie. J'ai repris le sifflet cet après-midi, d'une main de maître, j'ai repris le contrôle de mes études, avec force et conviction, j'ai retrouver l'envie, tout simplement. Il est dommage que vous ne me voyez pas en ce moment, j'ai cette esquisse de sourire au coin des lèvres, celui qu'on porte fièrement dans la rue lorsque tout va bien. Je n'ai plus envie de me plaindre, mais d'avancer. Et avancer passe par se comprendre, s'accepter, s'écouter. J'ai réussis à le faire ce dernières semaines.
Et même si 2014 commençait mal, il s'agit bien de mon année. J'ai le temps, je le prend. Vous savez, à force de se répéter que la liberté, comme le temps, ne se gagne pas mais se prend, on finit par l'intégrer. Je me suis affranchit des erreurs qui ne sont pas les miennes, des colères qui ne sont pas fondées, des douleurs inutiles. Je me suis affranchit des autres, de leur regard, de leurs opinions. Je me suis affranchit des contraintes qui ne venaient pas de moi, des horaires et des obligation. Je suis maintenant libre.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0473.jpg[Je vous mets un peu de printemps en hiver, pour ne pas oublier que demain sera un autre jour]

Je vous écrivais la dernière fois que ça allait plutôt pas trop mal. Que les jours passaient, inlassablement, mais que j'avais la sensation de me perdre. Je vous écrivais que je m'étais rapproché de moi,  que je retrouvais lentement le chemin de la raison et de la réussite. Je vous écrivais, en somme, cet immense bouleversement qui se profilait en moi.
Je n'ai pas la moindre idée de s'il a déjà eu lieu ou non, mais il y a quelque chose qui, fondamentalement, ne fonctionne plus de la même manière. Peut-être ai-ja appris à relativiser. Peut-être ai-je accepter qui je suis encore un peu plus. Peut-être me suis-je arrêté de me poser toutes ces questions. Le fait est que indéniablement, j'ai changé. J'ai profondément changé ces derniers mois. J'ai retrouvé le sourire, la raison, et récemment un semblant de motivation. J'ai trouvé la paix, la sérénité, la tolérance. Mais est-ce que pour autant je suis prêt à assumer ?
J'ai parcouru un long chemin, mais bien dérisoire face à celui qu'il me reste à parcourir. J'ai fait le pas le pas le plus difficile, à savoir la premier pas. Il n'en reste pas moins que le chemin est encore long, et que je suis loin d'être là où je veux me trouver dans un an. Je ne sais pas si je pêche par impatience, néanmoins je sais que je ne me satisfait pas encore de ce que je suis devenu. Et même si dans ma tête tout va mieux, si j'ai accepté pour de vrai, si je suis plus fort mentalement, je ne sais toujours pas où trouver la force. Si être heureux nécessite de le dire, alors je ne suis pas pleinement heureux. Seulement si le dire n'est pas condition nécessaire, alors je pense que je ne suis vraiment plus très loin du bonheur. Ce sont ces petits moments que j'ai appris à apprécier qui me font dire que les choses vont mieux. En réalité, elles vont toujours de la même façon, seulement j'ai compris qu'elles allaient déjà bien.
La frustration découle de la fainéantise alors que l'ambition découle du rêve. Il ne tient qu'à nous de choisir entre rêve et fainéantise, entre ambition et frustration. Il ne tient qu'à nous de nous trouver heureux et posés. La plénitude a envahie mon corps et mon esprit. Je n'ai pas eu peur de demain depuis longtemps. Et même si je reste seul, et cette boule de rancoeur sordide, j'ai appris à l'évacuer autrement, par le travail, parce qu'on a rien sans rien. La volonté est mère de la réussite, et j'ai envie. Vraiment.

Il est de ces émotions et de ces sentiments qu'aucun mot ne pourra jamais décrire.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/PA060051.jpg(Tomber les barreaux, changer de bourreau.)

Je me rend compte que je suis le seul à être resté fidèle à ce que j'étais il y a trois ans. Je n'ai pas changer d'un demi pouce dans ma philosophie de vie, dans les objectifs que je m'étais fixés. Alors soit j'étais très en avance sur mon temps, et je savais déjà parfaitement qui j'allais être, soit je suis de ceux qui n'avances pas. Mais qu'importe au fond, puisque nos chemins ne se recroisent presque pas. Entre eux et moi il y avait tellement de chose, mais qu'en reste-t-il vraiment ? Un message tous les 8 mois, une rencontre furtive au détours d'une rue de Caen, même plus de journée du potager
Ca aurait dû me faire mal de le dire, mais ma vie va très bien ainsi. Je pense que finalement j'ai changé, et je ne suis plus le sentimental jusqu'au-boutiste que j'étais à cette époque. Sont là ceux qui le veulent, je ne fais plus semblent. Ca me fait tout de drôle malgré tout de me dire qu'ils ne sont plus ceux que j'aimais autant. Peut-être devenus soiffards et fêtards, peut-être restés des enfants trop sages. Peut importe puisque moi je suis toujours le même, imperméable aux fluctuations du temps et des autres, ou presque. 
Bon, je vous l'avoue, certaines choses ont changées malgré tout. Disons que je me découvre passionné, vivant chaque jour un peu plus. Je suis sorti de cette nonchalance qui me caractérisait, puisque tout n'est plus que choix désormais. Je suis le seul à décider où je vais, quelque soit le choix des autres de comment j'irais.  Je ne suis pas sûr que de leur côté, alors même qu'il me prônaient tolérance, choix et liberté, ils se rendent compte de tout ce qu'ils ont perdu. A trop vouloir être de ceux qui vivent, ils ont paradoxalement désappris à vivre, simplement parce que les plus vivant ne sont pas les plus fêtards, gueulards, chauffards, soiffards. Les plus vivant sont ceux qui savent pourquoi se lever le matin, et pourquoi la nuit va être trop longue ou trop courte. Ce sont ceux pour qui aimer, rire, apprendre ont un véritable sens.
Et ils me disaient qu'il me faudrait du temps pour comprendre, que j'étais trop immature pour comprendre. Je ris doucement maintenant que je les observe, du haut de mon pied d'estal, loin de leur bas monde, du haut de mon immaturité et du temps qui a passé. Et ils croient encore que je suis cette enfant sage que je n'ai jamais été. Et ils pensent encore que je suis l'ennemie de la vérité et de la justice, et que ma vanité est réelle. Ils ne doivent pas souvent penser à ce que cache les barrières et les apparences. Mais qu'importe, puisque l'on se retrouvera, peut-être, dans une vie future, à parler de où et quand j'avais raison, ou plus précisément de où et quand ils ont eu tord.

Peut-être sont-ils heureux, ou ont-ils l'impression de l'être comme ça.
Une seule chose est sûre,
c'est que jamais ils ne pourront l'être autant que moi.

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