Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

 Overdose de pluie. Overdose de mauvaises nouvelles. Overdose de fatigue. Overdose de sentiments contradictoires. Overdose de tout, sauf de toi. Cette fois c'est dit, une semaine que je veux que ça sorte, mais pas de temps à consacrer à aller mieux, il faut bien que la vie se fasse. Pas de temps à consacrer à aller mieux; c'est la bonne formulation. Je m'explique.
J'ai loupé d'innombrables heures ces dernières semaines, alors il faut maintenant rattraper, réviser, relire, écrire, apprendre. J'ai souffert de voir à nouveau la bataille de mon début d'année, la lutte incessante pour le pouvoir, pour le savoir. Être curieux n'est pas toujours une qualité. Je souffre de devoir continuer encore trois semaines, trois semaines à crier en silence, jusqu'à la sonnerie de ce vendredi 7 juin, à 15 h 55, qui me délivrera d'une année profondément frustrante, encore plus que toutes les précédentes, parce que ce qui allait ne va plus, parce que n'allait pas ne va toujours pas, et parce que je suis encore plus esseulé que l'année passée. J'ai sombré en quelques mois dans la solitude, le silence. J'ai sombré en quelques mois. J'ai sombré en quelques mots.
Le ciel est gris dehors, ma belle Normandie a passé la journée sous la pluie, et moi j'ai réalisé que j'avais encore beaucoup à apprendre. Mais là n'est pas le plus douloureux. L'année prochaine, j'aurais ma place, bien chaude, toute faite, dans mon équipe. J'aurais ce rôle pour lequel je me suis débattu toute l'année, pour finalement le décroché, pour la saison prochaine. L'année n'est pas perdue, c'est déjà ça. Seulement ce 8 juin sonnera le glas de près de 7 ans d'extériorisation indispensable. Oui, ce jour sonnera la fin de tant de temps de gestes méticuleux, de mouvements en rythme. Le temps aura eu raison d'une volonté, aura emporté la seule chose qui m'aura fait tenir debout certaines semaines.
Bref, pas de temps à consacrer à aller mieux, puisqu'en somme, il est dévoré par mes dernières heures de cours, avant peut-être un renouveau cet été, une fois les épreuves anticipées du BAC terminées.

"Même lit, même camps, ni l'un ni l'autre ne s'entend.
Même vent, mêmes envies, ça ne nous arrive pas souvent.
On attend, on s'attend, à vivre la même vie.
Et pourtant, et pourtant, seulement, ce qui nous sépare nous unis."
Zazie, Les Contraires

Vos réactions.

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Par mawine le Lundi 20 mai 2013 à 22:08
C'est en pensant à autre chose que parfois on va mieux... En te concentrant sur tes cours il se pourrait (et même si la plupart du temps c'est ephémère ) que t'ai l'impression d'aller mieux... Courage <3
Par Elaya17 le Mardi 21 mai 2013 à 18:05
Un p'tit coucou rempli de courage pour tenir jusqu'à la sonnerie libératrice et qui ouvrira peut-être la porte vers de nouveaux horizons, plus agréables à vivre que ceux que tu as connu jusqu'ici.

Allez tiens bon, c'est bientôt la fin, le temps même pourri, passe vite!!!!

Bonne fin de journée.
 

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