Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

 Et bien, il est temps pour moi de changer d'air. Adieu le ciel grisonnant de la Normandie, bonjour les embruns salés de Bretagne. Croyez moi, je n'y perds pas au change.
Demain matin, c'est le grand départ, 4 bonnes heures de routes et a moi deux semaines de vacances bien méritées. Je vous laisse donc sur le bord de la route, et vous dit à très vite pour de nouveaux cris.

http://avant.premier.cowblog.fr/images/lesconil.jpg

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0291.jpg
Le ciel devenu bleu offre sa chaleur étouffante, et moi, fixant l'horizon trop vaste, je me pers dans l'immensité du monde. Ce monde, trop grand, trop beau, trop mystérieux. Ce monde où règne la vie, comme un reine dans son royaume. Ce monde, trop bon, trop con.
J'ai beau passer mes objectifs avec succès, il manque un lettre à mon alphabet. Le petit grain de sable qui fait que toute la machine s'emballe, chauffe, déraille parfois. Ce morceaux de pierre, si fin, si doux, si chaux, qui fait que tout un édifice, aussi solide soit-il, peut s'écrouler, en deux fois moins de temps qu'il n'en faut pour le bâtir. Cette chose, impalpable, impensable, qui fait que le plus heureux des hommes finit par s'ennuyer. J'ai beau dire qu'il me faut plus, je n'arrive pas à mettre le doigts sur le maillon manquant. J'ai, en apparence, tout ce dont j'ai besoin, et tout ce dont quelqu'un de censé aurait besoin. Mais seulement voilà, pour qui, pourquoi,  j'ai ce vide a comblé dans mon existence.
Un vide qu'on pourrait combler, ensemble, mais dont je ne voie pas le bout. Un vide constitué du besoin d'aventures, de nouveaux souvenirs. Un vide considérable né d'une habitude grandissant, d'une routine pesante au point où chacune de mes seconde est prévisible. Enfin, un vide que beaucoup de gens ne comprennent pas, parce qu'il est le piment d'une vie qui ne réussi que trop bien pour l'instant. Vous savez, ce vide sans fond ni bord, qui appelle à fuir tout ce qui est connu, pour voir le monde et ses beauté, comme ses immondices.
J'ai cette sensation étrange que sans aventures palpitantes à racontées, mon coeur se vide peu à peu du peu de joie qui l'emplissait, jusqu'à ce qu'il déborde de rancoeur, de stupeur, et de douleur. Et comme un enfant, je me dis que ma vie aurait pu être un film américain, avec son lot de grands espaces, de belles découvertes. Avec son scripte imprévisible, et des émotions exacerbées. Je sais, je rêve encore un peu trop, mais j'aimerais qu'enfin le monde s'ouvre à moi, puisque les gens ne le feront pas.
Je ne demande finalement pas grand chose, seulement un peu de beauté, puisque l'attention n'arrive pas. Puisqu'il faut combler le vide, je veux le combler avec de grands moments, intenses, forts, puissants, que je pourrais raconter plus tard, à qui le voudra bien. Le tout, maintenant, n'est plus de savoir comment combler ce creux, mais pourquoi il est arrivé là, prenant toute la place dans une vie banale, tristement banale...


" La douleur, c'est le vide. "
Jean-Paul Sartre

Je-tue-il

 Aujourd'hui, je me suis amusé pour vous faire plaisir, du moins, je l'espère. J'ai l'honneur de vous annoncer la mise en place de trois nouveaux habillages, dont les thèmes diffères, et qui, encore une fois je l'espère, vous permettrons de trouver un espace qui vous plaira encore un peu plus. Je vous laisse les découvrir, en espérant que vous me direz lequel vous préférer !

http://avant.premier.cowblog.fr/images/HabillageFini.jpg
Voici le premier bébé, De lumière. Plus coloré, plus vif, plus moi.


http://avant.premier.cowblog.fr/images/habillagefifni3.jpg
Le second de la portée, De glace. Plus froid, mais plus calme.


http://avant.premier.cowblog.fr/images/habillagefini2.jpg
Et enfin, le troisième et dernier bébé, D'eau. Plus chaud, plus estival.


J'espère que vous trouverez votre bonheur là-dedans !!

Je-tue-il

 
http://avant.premier.cowblog.fr/images/mur.jpgAucun mur n'est infranchissable, pour l'instant.

J'avais tout écris, comme d'habitude, juste avant que ma sourie en décide autrement. Un double clic et tout s'en va, fuit, comme ces gens, qui se heurtant à la froideur de mon visage et au mur qui les séparent de moi, se retrouvent à devoir faire demi-tour, comme des enfants déçus d'un nouveau joué, d'une nouvelle attraction. Cela fait bien longtemps que j'ai fermer les vannes de mon coeur, pour ne rien laisser rentrer, ni sortir. Alors je souffre en silence, lorsqu'un ruisseau se trouve tari, d'avoir été trop exploiter. Ces gens partent, comme partent les oiseaux l'hiver venu, et ils se tapent la tête contre la porte vitrée dès leur retour, a nouveau refermée.
Puisque se cacher est ma grande spécialité, et que j'excel dans cet art, je ne vois pas pourquoi certain tentent encore de franchir la barrière. Cette barrière qui me sépare de ce monde de fous, de ces personnes, avides de potins, de commérages, de ragots. Vous savez, ces gens qui vous méprisent, pensant qu'il le font mieux que vous, alors qu'il n'en n'est rien. Encore une fois, j'ai appris à mépriser les gens plutôt qu'à les aimer. C'est plus simple de persécuter le monde, parce qu'il est plus occupé à comprendre pourquoi vous lui en voulait qu'à vous persécuter lui aussi, puisque c'est toujours ainsi que ça termine.
Vous savez, les gens, c'est comme une rafale de vent. Au début, c'est doux, ça calme. Et puis le tourment s'empare de vous, et la tempête vous embarque. Et comme le calme revient toujours après la tempête, vous ramassez les morceaux, comme on ramasse des fleurs. Malgré tout, certains vous touchent, créant des liens, plus superficiels que profonds, et vous lâchent, plus tard, comme pour relancer l'emplois chez le mistral. La brise devient bourrasque, la bourrasque tornade, la tornade tourment, le tourment silence.
Ce silence qui bouffe vos journées, où les heures deviennent trop longues pour votre cerveau, où les seconde trop lentes pour vos projets. Ce silence qui brise doucement vos rêves, vos espoir, vos envies. Ce silence, roi des cieux, roi des mers, roi de la nuit, roi de ma vie.

 
" On me dit que nos vies ne valent pas grand chose,
Elles passent en un instant comme fanent les roses.
On me dit que le temps qui glisse est un salaud 
Que de nos chagrins il s'en fait des manteaux "
Carla Bruni - Quelqu'un m'a dit
 

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0196.jpgJoyeux 14 juillet.

Il croyait que le monde tournerait rond, il se trompait. Il a toujours eu ce qu'il voulait, quand il voulait. Il a connu la gloire, la réussite, le bonheur. Il est ce que beaucoup de gens rêves d'être. Il a le monde entre ses doigts, une famille hors normes. Il a le contrôle de sa vie, de ses journées. Il a du potentiel. Il deviendra sûrement quelqu'un s'il le veut un peu plus. Il pourrais faire ce qu'il voudrait s'il s'en donnait la peine. Il a ces facilités qui font vomir les vrais travailleurs. Il est ce que tout le monde déteste, mais envie un peu en silence.
Il est, et a, tout ça, mais ça ne lui suffit toujours pas, comme si son monde était rond, et lui carré. Comme si le vide ouvert sous ses pieds par tant d'années à faire de la roue libre l'avaient encore plus épuisé que s'il avait eu à se battre contre le temps, les gens. Voilà un an que le tableau est parfais, et un an qu'il s'emmerde profondément chaque jour de son existence. Il n'a rien vu, mais il est blasé de tout, comme si chaque chose, trop facile, trop futile, trop banale, lui bouffait l'existence au point de le faire crier, en silence, devant le roman de sa vie trop plate, trop calme, trop banale. Il est quelqu'un de normal, et ça l'emmerde profondément, parce qu'il sait qu'il pourrait faire de grandes choses et il rêve de les faire, sans jamais avoir le courage de s'y atteler, comme si sa fragile aisance et sa vie, aussi simple soient-elles, étaient de bonnes raisons de ne rien faire pour que la face de son monde change
Et pourtant, il se plaint, comme un enfant trop choyé, trop aimé. Il se plaint oui, et ça le dégoûte encore plus que s'il fermait sa gueule, seulement il en souffre, et pour ça il doit l'ouvrir, parce qu'il préfère le dégoût à la seule violence morale. Comme s'il était plus simple pour lui de se mépriser que de souffrir de ce qu'il est et deviendra.


 

« Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie. »

Montesquieu

<< maintenant | 1 | 2 | 3 | avant >>

Créer un podcast