Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il


J'ai rayé une nouvelle ligne de ma liste. L'angoisse a enfin abandonné mon corps, laissant place à une dose significative de bonheur. Je n'ai pas pu retenir le large sourire qui voulait s'afficher sur mon visage, et les rires ont retenti plus fort que jamais. J'ai rayé une nouvelle ligne de ma liste, et ça fait du bien de voir, matériellement, qu'on avance malgré tout.
Et je profite aujourd'hui tant que je le peux, parce que demain sera à un nouvel objectif, une nouvelle bataille. Non des moindre non plus, mais probablement beaucoup moins stressante pour moi, parce qu'il y a certains domaines où l'on sait que ça ira quoi qu'il arrive, juste parce qu'on s'est toujours donné les moyens que ça aille. 
Reste à réaliser, à comprendre que je viens de gagner une nouvelle part de ma liberté. Le fait est que personne hormis moi-même n'a douté, et là est bien la preuve de la confiance que j'inspire. Reste à l'intériorisée rien qu'un peu plus, histoire de soulever des montagnes... histoire de soulever d'autres montagnes, qui silencieusement deviennent des objectifs à leurs tours, et qui peut-être se verront apparaître sur ma liste, dans quelques années.


Permis de conduire.

Je-tue-il

Je ne suis pas sûr de ne pas regretter ma vie d'avant. Je ne suis pas sûr de vouloir une autre vie que maintenant non plus, parce que quoi que j'en dise, elle est d'un confortable réconfortant. Je ne suis pas sûr que toutes ces personnes se souviendront de moi, et si elles s'en souviennent encore. Je ne suis pas sûr qu'on ait encore des choses en commun, ni même que l'on s'apprécierait encore. Les chemins sont fait pour se croiser, se longer, se séparer. Et dès que je repense à cette belle brochette que nous formions, la nostalgie me happe. Souvenirs entremêlés, presque effacés, que je m'efforce de maintenir intacts.
Je me rappelle les noms, un par un, les journées passées à ne rien faire sinon extrapoler sur nos vies. Le fait est que personne ne se doutait de la destination que nous prenions, et du peu de lien qui unissent encore certains d'entre nous. Relations étranges, aujourd'hui encore, où l'instant n'a jamais eu de valeur. Nous n'avons que su dire qu'on ne se perdrait pas, mais les faits sont ailleurs, je comprend maintenant que nous étions alliés de circonstances plus que de vrais amis pour certains, et que ceux à qui on ne pensait ne plus jamais parler sont encore là, sans que rien n'est bougé. 

Et maintenant que nous sommes à un nouveau virage de nos vies, je m'aperçois que le manque se fait souvent ressentir, simplement parce que certaines de ces personnes sont encore plus formidables qu'à l'époque, et que je regrette que nos chemins ne se croisent pas plus souvent. Dans 33 jours, tout sera profondément différent, à n'en pas douter, et j'espère un jour arriver à m'arrêter sur un quai, le bon, où toutes ces personnes seront réunies, dans la vérité, le partage et l'humanité la plus profonde. 

Ne reste qu'à tenir, coûte que coûte.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/plage.jpg[J'ai eu chaud.]

Je me suis repris plusieurs fois avant de réussir à amorcer ma pensée, avant de comprendre pourquoi je voulais venir ici. Le fait est que je me retrouve ici, comme à chaque fois, pour exulter, pour laisser disparaître ce surplus émotionnel qui me caractérise, parce que je n'arrive plus à faire front. Je vous le disais la dernière fois, le stress s'est emparé de mon corps et de mon esprit, et malgré les quelques épreuves aujourd'hui passées, je n'arrive pas à reprendre le dessus. Je continue malgré tout à contenir ce flot émotionnel, pour continuer de paraître intangible, parce que quoi qu'on en dise, montrer la moindre faiblesse aujourd'hui serait fatal. Fatal dans le sens où je risquerais de me laisser bouffer et rattraper par mes anciens démons, en sachant pertinemment que je n'aurais personne à qui me raccrocher à l'approche du naufrage.
J'essaie donc de faire face, tant bien que mal, pour sauver ce qu'il me reste de raison. Disons qu'en l'espace de 1 mois et demi à partir d'aujourd'hui, j'aurais passé le BAC, le permis, et j'aurais commencé à travailler pour le centre de loisirs de cet été. Ajoutez à cela le stress habituel que m'apportent les cours, mon manque total de motivation, et mes absence totale de révision, et vous serez alors dans l'état que je connais actuellement. Non pas que tout cela soit négatif, loin de là, mais la concentration des événements m'est assez compliquée à gérer.Je continue à espérer pour que tout aille bien, et pour que je sorte vainqueur et plus fort de cette période peu commune. Je continue en somme à croire que ma liste sera complétée d'ici fin 2014. L'espoir fait vire, comme le dit le proverbe.
Mais il n'empêche que certains points sont mieux engagés que d'autres, et que mon impatience n'a d'égale que ma lâcheté. Et malgré toute l'énergie que je peux mettre à aller mieux, à sortir la tête de l'eau dans certains domaines, je me rend bien compte que je continue à brasser de l'air. Bien ou mal, bien heureux celui qui pourrait me le dire. C'est juste que j'ai envie d'être ailleurs en ce moment, pas loin de tout cela, juste ailleurs, dans un autre endroit à profiter, profiter de tout ce qu j'ai appris cette année, de tout ce que j'ai désormais le droit de goûter, de tous ceux qui ne m'ont pas encore oubliés.

Parce qu'il faut savoir pardonner, et que je suis parfaitement  capable de le faire. Parce que savoir pardonner est un bien sans égal, et que je suis donc un bien de cette sorte. Parce que pardonner est un verbe qui se conjugue rarement au pluriel, et que je suis toujours à espérer que ça arrivera. Pour tout cela je continue à croire. Croire en moi, en l'humanité, en la vie, et en tout ceux qui ne perdront jamais espoir.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/avatar-copie-3.jpg(Marquer le panier décisif.)

Je comprends ce que signifie être sous pression. J'en fais la désagréable expérience ces derniers temps, depuis que j'ai le temps d'y penser. Tout se chevauche, et moi je me retrouve submergé par le stress, l'angoisse, la peur, et la culpabilité. Submergé, asphyxié, englouti par toute cette pression qui pèse lourdement sur moi. Inconsciemment j'ai laisser monter la sauce, jusqu'à en être malade, la semaine dernière. Trop de tout, et pas assez de temps pour tout faire. Il n'empêche que j'y arriverais, et que dans trois mois, en vacances, je repenserais à aujourd'hui avec ce sourire du coin des lèvres qui me caractérise, une fois le meilleur accomplie sans tout le bruit nécessaire aux autres. J'ai failli craquer complètement il y a 5 jours, mais personne n'a rien vu, et je prend sur moi pour réussir à tout avoir, comme j'ai toujours réussi à le faire. Seulement à 18 ans aujourd'hui, les échéances se rapproches, et le niveau requis augmente, sans que je sache vraiment si j'en serais capable.
Et la seule réponse que j'ai trouvé à tout cela est la fuite. Mardi d'abord, et 105 euros plus tard, pas de changement. Hier ensuite, et 25 cookies plus tard pas de changement. Aujourd'hui enfin,  je vais essayer de me remettre en marche, en mode machine, pour étaler toute ma détermination, cachée mais bien présente. J'ai 1000 choses à faire et d'ici samedi soir elles seront toutes faites, sans exception aucune. Je retrousse les manches et replonge mon cerveaux dans mes cours, pour ne pas voir que l'astéroïde se rapproche, et qu'il tombera sur moi. A côté, si je suis capable d'être digne de moi-même.

Les 105 euros ont fait mal, mais ils étaient nécessaire, parce que j'avais décidé de tout changer l'année de ma majorité. J'ai commencé à cocher certaines choses de ma liste, et je constate que l'effet et plutôt bénéfique sur mon état d'esprit. Je sors lentement de mon coma pour me rapprocher de la vie. Je vais parvenir à ce que je m'étais donné comme objectifs, au moins cette partie là. C'est bon de voir qu'après cinq mois en 2014 les choses commencent à bouger sérieusement, même si le contre coup m'est désagréable. Je passerais au delà, pour sûr, et je parviendrais à me prouver à moi que j'en vaut la peine. Seulement il faudra bien tout avouer un jour, et si le désir de parler ne grandit pas, celui de cesser de nier prend bien plus de place que je ne l'aurais imaginer. Mais qui pour comprendre ce sentiment ? Qui pour me dire que tout va bien alors que j'en aurais vomi toute la semaine dernière ? Qui pour me dire que le temps qui m'est impartit n'appartient qu'à moi ? Qui pour me guider vers la victoire, ma victoire ?...

Il est de ces sentiment qu'aucun mot ne pourra jamais décrire.
Aujourd'hui, j'en éprouve un de ceux là

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/spirale.jpg(Mômes-ecompagnie)

Un jour, j'y arriverais. Ce jour là, je serais probablement à ramasser à la petite cuillère, lessivé, apeuré, malade. Je serais aussi à ma place, à ne tromper personne. Je serais qui je suis, laissant toutes ces envies bridées et contenues explosées, parce que ce jour, je serais devenu pleinement celui qui j'ai tant rêvé d'être. En attendant, je compte les jours, je pense à toutes ces occasions manquées, et aussi à toute l'ambition dont je ne fais pas preuve. 
Je veux vivre simplement, loin du métro-boulot-dodo, loin du tumulte des esprits comprimés. Je veux vivre simplement, au plus près du calme et de la sensation. Je veux vivre dans le froid et le chaud, laissant mes humeurs virevolter au gré des tiennes, loin de la colère, de la haine et de l'ennuie qui m'aspire aujourd'hui.

"Why don't you scream a little louder ? Turn it up, I know you can, come on and scream a little louder."
Léa Michele - Louder


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