Fatigue positive. J'ai commencé a travaillé au centre de loisir le 9 juillet, c'est donc profitant de mon week-end et entre deux préparations d'activités que je prend le temps de vous écrire, depuis ma belle Normandie, où les chaleurs étouffantes pourrissent mes nuits. Plusieurs choses en retard se sont accumulées, alors je le rattrape, ce retard, parce que j'ai du temps à gagner pour demain.
D'abord, les bonnes nouvelles. Elles s'élèvent au nombre glorieux et fantastique, puisque inédit, de deux. En premier lieu, et parce que cela conditionne l'année à venir, mes notes d'épreuves anticipées de BAC. J'avais peur, souvenez-vous. Je me suis finalement fait confiance, et j'ai fait tourner la tête aux compteurs. Je suis fier, et surtout, fier de pouvoir être fier. Totalisant 62 points d'avances , et surtout 8 points d'avances sur la mention très bien, je suis aux anges, et mes vacances se sont égaillées depuis l'annonce de ces quelques chiffre : Français écrit 18/20, Français oral 15/20, Histoire-Géographie 16/20, Travaux Pratiques Encadrés 19/20. Inespéré !! L'important désormais sera de confirmer la donne, et surtout d'avoir ce misérable bout de papier qui m'ouvrira les portes de l'Avenir. Cet Avenir dont je ne sais rien, puisque je commence à croire que je serais seul pour le construire. Alea jacta est, comme ils disaient...
En deuxième bonne nouvelle, pour ceux qui auront le courage de lire jusque là, je vais mieux. Disons que les enfants avec qui je travaille m'ouvrent les yeux. Ils sont toujours de bonne humeur, et ils ne me laissent pas le temps de réfléchir à ce que demain sera fait. Avec eux, c'est le moment présent sinon rien, et ça fait du bien de vivre comme ça, sans se projeter, sans avoir peur. Un enfant ça ne sait pas mentir, et ça aussi ça fait du bien. Un peu de franchise, de vérité. Ils m'ouvrent les yeux ces zouzous, ils m'ouvrent le coeur aussi. Je m'attache, ils me font tellement rire, malgré eux. Situations plaisante, surtout qu'ils sont tous adorables. La bonne humeur qui les caractérise est communicative, dès lors je m'aperçois que l'humeur provient du monde extérieur, et je comprend que le lycée n'est pas fait pour moi. Tant pis, je profite, j'observe ces enfants, presque devenus les miens. J'admire leur naïveté et leur espérance dans l'avenir. Ils me boostent, ils m'apprennent à vivre, comme je le faisais par le passé. Ils sont mon rayon de soleil, la fraîcheur des mes journées trop chaudes. J'aime être animateur. J'aime les enfants. J'aime leur apporter de la joie, parce qu'ils me le rendent bien. Ils sont candide, et j'en ai besoin. Ils sont l'antithèse des gens qui m'entourent, et leurs caprices me font réaliser les miens. J'ai appris à les écouter ces deux dernières semaines, et j'ai appris à m'écouter en même temps. Ma drogue, c'est le drame, alors j'entame dès aujourd'hui une cure de désintoxication, même si cela risque de prendre du temps, beaucoup de temps. Tant pis, ils m'ont aussi appris la patience. Le seul mot qui me vient désormais, c'est merci, merci de me faire apprendre autant de choses sur moi. Merci de me faire découvrir la tolérance, le pardon, la flexibilité et votre monde, bien loin du monde étrange qui est le mien.
Elle cache des choses, moi pas, c'est tout. Je suis juste déçu, fin de l'histoire. On n'en parlera pas. On en parlera plus. Je n'ai pas envie de croire qu'elle m'échappe. Non, je n'ai pas envie de la retenir. Trop tard, je vais mieux, alors si elle insiste, j'irais mieux seul.
« La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. »
Albert Einstein