Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il


Bonsoir nocturne, juste avant de s'essouffler, d'aller se coucher. Bonsoir tristement faux, d'une vie sans échos, sans vie, sans lumière. Bonsoir d'une journée où ma belle Normandie a retrouvée son soleil peu connu. Bonsoir d'une âme en berne, qui cherche un rocher sur lequel s'accrocher, pour ne pas sombrer trop vite, pour voir le bateau de ce monde disparaître avant lui. Bonsoir enfin d'un homme qui cherche sa place dans un monde rond, alors que lui-même est carré.
Aux gré des hasards de la vie, on voit les relations changées. Aux gré des envies cachées, on voit nos rêves s'évanouir, et chaque seconde devient plus pénible que la précédente, juste parce que l'entretient d'un coeur depuis trop longtemps, et que le fonds monétaire corporel est en faillite, coûte trop cher. Certains diront que la reprise reviendra avec la consommation, d'autre avec la résorption des dettes publiques, d'autres enfin avec une nouvelle république. Je dirais qu'elle reviendra avec la seule et unique personne capable de redonner confiance en l'avenir. Parce qu'on n'a pas vraiment le choix lorsqu'on ne juge le livre qu'à sa couverture, et lorsqu'on ne comprend pas les rouages du système. Parce qu'on ne sait jamais pour qui l'on doit voter. Parce que la vie, c'est comme la politique, des promesses et de l'espoir. Parce que ma vie est comme notre politique, inefficace et coûteuse pour le titulaire du pouvoir, quel qu'il soit. Pour toutes ces raisons j'appelle la France aux urnes. Pour toutes ces raisons j'en appelle au bon sens humain. Pour toutes mes raisons j'en appelle à celui ou celle qui fera de demain une belle journée.

" Pas de bague au doigt, Pas plus de plomb dans l'aile, Fuis, loin des pays froids, Comme les hirondelles.
Pas comme toutes celles, Qui versent tant de larmes, Quand il se fait la belle, Le Prince plein de charme." 
Zazie, Mademoiselle.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0651.jpg(Je vous mets un peu de soleil, à défaut d'en avoir réellement.)

Ca ne va pas. Que les choses soient claires, rien ne va. Alors cette fois-ci, je mets les pieds dans le plat de façon très claire, et c'est bien la première fois que lire entre mes lignes ne sera pas nécessaire -enfin presque-. S'il y a bien un moment dans une vie où rien ne va, je crois avoir atteint ce stade, si tant est que le principe de la vie ne soit pas que rien ne va jamais.
Les cours d'abord, parce qu'à 17 ans, les journées se résument en gros à ça, sauf lorsque comme moi, on est un peu torturé. La réalité est que, comme bon premier de la classe depuis mon CP, je déteste l'échec. Encore une fois,  l'échec selon MES critères. Un 11 est un échec, une succession de 14-15 est un échec, et se rapporter aux notes constamment, sans jamais pouvoirs s'en décollé (sûrement parce que ça me rassure) est un échec. Si je résume de façon explicite, après une adaptation très dure à ma première, et ayant sauvé quelques meubles, j'ai réussi un deuxième trimestre des plus glorieux. Seulement voilà, il s'avère que la rechute du piédestal que je me suis bâtit en ce milieu d'année est d'autant plus douloureuse. Me lever chaque matin est un calvaire sans nom, surtout lorsqu'il s'agit de regagner ma cage dorée, où un immonde tas de personnes répugnantes déambulent. Mais le pire, c'est lorsqu'en plus de devoir supporter ces gens, de constater un relâchement , impuissant ou presque (parce qu'il ne s'agit pas là d'une baisse de motivation ou de travail, non, juste de l'exaspération...)  et bien en plus de tout cela, je constate que mes épreuves anticipées de BAC approchent à grand pas et que je m'en balance totalement. Je n'ai pas commencer mes révisions, je ne stress pas pour 6 kilo de cacahuètes, et je vois les "autres" s'afférer: fiches, pré-révisions, stress, blocage de week-end, bref, le début du chaos quoi. Et bien moi dans cette histoire, j'ai un événement de prévu chaque semaine jusque là, j'ai perdu la moitié de mes cours d'histoire, et je suis intimement persuadé que je vais m'en sortir tout de même, peut-être sans les hommages, mais je suis sûr de sauver les meubles quand même, et c'est effrayant.
Et nous voilà au point sensible, la corde faible de mon arc. Sentiments. Il paraît que j'ai envie de steak. En réalité, j'ai envie de quelqu'un qui m'écoute, mais pas seulement comme un ami, non, plus que ça. J'ai besoin de me sentir important dans les yeux de quelqu'un, parce qu'attendre ne suffit plus, et que j'ai envie d'avoir un nouveau sujet avec quoi vous saouler aussi. Il s'avère que je me suis fourbu une fois, et que depuis 4 ans bientôt, j'attends après quelqu'un qui ne viendra jamais. Je suis un dépressif de l'amour, je suis de ceux qui attende que ça leur tombe dessus, parce qu'ils croient à leur bonne étoile. Seulement ma salope de bonne étoile commence à me courir à ne pas bouger le petit doigt et à foutre chaque partie de ma vie en lambeaux. Il va falloir que ça change. J'ai 17 ans, je suis fou (dans le bon sens du terme) , je suis narcissique, mais bordel je suis la personne la plus humaine de cette foutue Terre (et je dis sans aucun prétention, c'est juste que lorsque j'observe le monde, je me trouve très humain.) 
Ca n'est plus trop le moment de venir m'emmerder avec histoires de coeurs et BAC en préparation comme vous aurez pu le constater. Alors le premier qui m'en parle demain se recevra ma chaussure dans la gueule avec les compliments du propriétaire et une humiliation publique. J'aurais prévenu.

La vérité se cache ici, quelque part, à vous de voir si vous voulez la trouver ou non.

Je-tue-il

 Overdose de pluie. Overdose de mauvaises nouvelles. Overdose de fatigue. Overdose de sentiments contradictoires. Overdose de tout, sauf de toi. Cette fois c'est dit, une semaine que je veux que ça sorte, mais pas de temps à consacrer à aller mieux, il faut bien que la vie se fasse. Pas de temps à consacrer à aller mieux; c'est la bonne formulation. Je m'explique.
J'ai loupé d'innombrables heures ces dernières semaines, alors il faut maintenant rattraper, réviser, relire, écrire, apprendre. J'ai souffert de voir à nouveau la bataille de mon début d'année, la lutte incessante pour le pouvoir, pour le savoir. Être curieux n'est pas toujours une qualité. Je souffre de devoir continuer encore trois semaines, trois semaines à crier en silence, jusqu'à la sonnerie de ce vendredi 7 juin, à 15 h 55, qui me délivrera d'une année profondément frustrante, encore plus que toutes les précédentes, parce que ce qui allait ne va plus, parce que n'allait pas ne va toujours pas, et parce que je suis encore plus esseulé que l'année passée. J'ai sombré en quelques mois dans la solitude, le silence. J'ai sombré en quelques mois. J'ai sombré en quelques mots.
Le ciel est gris dehors, ma belle Normandie a passé la journée sous la pluie, et moi j'ai réalisé que j'avais encore beaucoup à apprendre. Mais là n'est pas le plus douloureux. L'année prochaine, j'aurais ma place, bien chaude, toute faite, dans mon équipe. J'aurais ce rôle pour lequel je me suis débattu toute l'année, pour finalement le décroché, pour la saison prochaine. L'année n'est pas perdue, c'est déjà ça. Seulement ce 8 juin sonnera le glas de près de 7 ans d'extériorisation indispensable. Oui, ce jour sonnera la fin de tant de temps de gestes méticuleux, de mouvements en rythme. Le temps aura eu raison d'une volonté, aura emporté la seule chose qui m'aura fait tenir debout certaines semaines.
Bref, pas de temps à consacrer à aller mieux, puisqu'en somme, il est dévoré par mes dernières heures de cours, avant peut-être un renouveau cet été, une fois les épreuves anticipées du BAC terminées.

"Même lit, même camps, ni l'un ni l'autre ne s'entend.
Même vent, mêmes envies, ça ne nous arrive pas souvent.
On attend, on s'attend, à vivre la même vie.
Et pourtant, et pourtant, seulement, ce qui nous sépare nous unis."
Zazie, Les Contraires

Je-tue-il



Que le temps soit à l'orage, aux autres le ciel bleu
Aux autres le grand voyage,
Temps plus vieux.

 
Zazie, Temps plus vieux.

Je-tue-il

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Bon, d'accord, je vous ai un peu délaissé ces derniers temps. Mais je vais remédié à cela, et vous expliquer. La semaine dernière, je n'étais pas chez moi ; j'ai suivi ma formation de BAFA 1. Autrement dit, ma base BAFA, qui me permettra de travailler cet été dans un centre de loisir ou un séjour de vacances. Que je vous raconte.
Semaine riche en émotions, avec chansons chaque matin pour se réveiller un peu. Bien sur, et ceux qui ont vécu et suivit une base BAFA confirmeront, ces chansons sont prises de tête et vous restent dans la tête tout le temps. Je les chante encore d'ailleurs. Après, s'en suivait de le théorie, un peu rébarbative mais importantes. Mais le plus drôle n'est pas là. Dès l'après-midi arrivée, on commencer à craquer complètement, parce que dormir 6 heures par nuit ne suffit pas. Pendant les activités, ou les jeux si vous préférés, on a 6 ans dans nos têtes, et on se met à fond dans les jeux. Du quizz au jeu de mime, on passe par toutes les étapes, mais toujours avec un grain de folie qui n'a fait que croître durant la semaine. Et puis, comme toutes les bonnes choses ont une fin, on a fait des veillés. Sauf que là c'est le drame. On passe le plus clair de notre temps à rire, que ce soit jeux télé ou tribunal de l'animation, tout y est prétexte à se laisser porter par la vague, à rire aux éclats, à revivre pour ma part. Et puis il y a eu la vie en collectif, qui m'a changée de mon quotidien. Les chansons en canon sous la douche, les génériques de dessins animés, les choristes. Et puis il y a eu les nuits à préparer nos activités collectives, où l'heure du couché était sans cesse reportée, pour travailler finalement jusqu'à 2 heures du matin. En somme, une semaine comme aucune autre, à refaire, et qui ouvre les portes du futur, en apportant un peu plus de sérénité. 
Parce que cette semaine m'a fait revivre. Parce que cette semaine m'a offert une autre vision pour demain. Parce qu'elle m'a permise de comprendre que le temps n'est pas une fatalité. Oui, pour toutes ces raisons, je peux dire qu'à l'instant présent, ça va vraiment bien, pour la première fois depuis longtemps. A demain la crainte que ça disparaisse, je ne compte pas y penser, ça viendra forcément, mais peu importe, tant que présentement, ça va vraiment bien.

"S'il pouvait me laisser, souffler sur les nuages, que je vois le ciel bleu..."
Zazie,
Temps plus vieux.
Base BAFA validée. Cinq semaine de centre de loisir cet été.

Nouvelles perspectives.

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