Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

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Je me torture l'esprit. Le dire, ne pas le dire. Qu'est-ce que ça changerait ? La douleur est présente, à vif, mais passerait-elle après ? J'en doute, parce que la solitude ne se soigne pas avec un bonhomme de sable. J'essaie néanmoins d'avancer, en attendant, pour ne pas perdre de temps. Certains doutes s'effacent, d'autres pas, et celui-là me semble encré au plus profond de moi. Et chaque fois que je lui en parle, elle rit, ou change de sujet, probablement sans même s'en rendre compte, et moi j'ai mal. Comment lui en vouloir, je ne peux lui imposer un tel fardeau. Il viendra bientôt le temps de tout dévoiler, mon esprit s'éclaircit, je fais du tri. Les choses se précisent, et mon envie de vérité déborde. Malgré tout j'attendrais encore un peu, faisant taire mon coeur, laissant parler la raison. J'attendrais le bon moment, si tant est qu'il en existe un. Je n'ai pas encore placer tous mes pions, mais ils s'avère que les choses avancent tout de même. 
Je me suis fais une fausse frayeur, comme d'habitude, alors j'en conclue que rien ne changera jamais. C'est effrayant de se dire que même après avoir tout révélé rien ne change, parce que cela signifie que je resterais dans mon état actuel toute ma vie. Chose peu souhaitable. Mais j'ai confiance, parce que je suis plus fort que je ne le laisse entendre et paraître, parce que je suis le seul à décider où et quand, pourquoi et à qui, mais surtout comment. Mon art oratoire aura ce jour là toute son importance, il serait donc judicieux de s'entraîner.


"Il n'y a pas d'arc-en-ciel sans pluie". Globulerose
C'est ça, exactement ça.

Je-tue-il

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Je me suis levé serein ce matin. Comme apaisé, après avoir torturé mon esprit la vieille avec toujours un des ces films qui me cassent le moral. Je me suis réveillé en accord avec moi-même, pour une fois, et j'ai réalisé qu'aujourd'hui, j'avais arrêter de ma cacher. J'ai laissé ce petit grain de folie qui me caractérise sortir, germer. Je l'ai laissé grandir, et montrer que je suis un autre. Mais cette état a été de courte durée, puisque je retombe d'encore plus haut cet après-midi. J'ai goûté à cet état génial, celui où l'on assume, et où l'on assumerais tout. J'aimerais tant pouvoir être ainsi chaque jour, pouvoir laisser cette part de moi, la vraie part de moi, s'exprimée. J'aurais tant voulu savoir comme leur dire. J'aimerais tellement savoir comment leur dire.
Je me suis levé serein ce matin. J'ai compris qu'avoir beaucoup de rien revient à ne rien avoir. J'ai accepté le fait de ne pas être autrement qu'eux. J'ai admis que tout le monde ne parlais pas toujours de moi, et pas toujours en mal. Ce matin, j'avais bouché le tonneau, et j'ai commencé à le remplir. Seulement j'ai vite déchanté, lorsque j'ai vu que je l'avais bouché avec du vide, et qu'il fuyait toujours. Je suis resté dans l'ignorance de ma condition, dans le déni de ce qu'est ma vie, et ça m'a fait du bien, beaucoup de bien. J'ai accepté d'être qui je suis, comme une avant-première, comme pour goûter à ce que devrait être ma vie. Et puis j'ai compris que rien n'avait changé, lorsque les larmes ont perlées sur ma joue froide, et que j'ai entrevu ma solitude habituelle. Je pense pouvoir le dire, ce matin, j'étais heureux. Peut-être était-ce dans l'illusion, mais je l'étais néanmoins.
Je me suis réveillé serein ce matin. J'ai accepté ma condition, première étape avant de la dévoilée. J'ai enfin compris que ce n'était pas de ma faute, mais de la faute de personne, puisqu'il n'y avait finalement pas de mal. Je me suis avoué à quel point ça avait été dur, et à quel point ça le sera encore, mais j'ai réalisé que tout est plus facile dans la vérité, parce qu'on sait. Me cacher ne me conviendra bientôt plus, et j'aurais alors à faire la chose la plus difficile de ma vie, parce qu'elle est indispensable à mon bonheur. Il s'agit ici d'une condition nécessaire. Peut-être pas suffisante, mais nécessaire malgré tout. Une étape à passer, mais que je ne pense pas pouvoir passer aujourd'hui, parce que je viens à peine d'accepter qui je suis. Il est trop tôt pour affronter le monde. Il est trop tôt pour sortir du placard comme on dit. Il n'est pourtant pas trop tôt pour entrouvrir la porte...]

Je vous aurais écris ça, si je n'avais réalisé à quel point je me trompe. Je vous aurais bien écris ça, si je n'étais pas toujours en colère. Vous auriez pu lire ça, si je n'avais pas toujours cette peur de moi-même et des autres. Vous auriez pu applaudir, si je n'avais pas réalisé la distance qui me sépare encore des gens normaux. Vous auriez pu conclure que j'allais mieux, si ça avait été le cas.


"Qu'est-ce qui est faux dans la colère ?"
"Pour désespérer, il aurait fallu espérer un jour."


Je-tue-il

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Vous savez, un jour j'assumerais. J'en suis persuader, convaincu. J'en prend le chemin, chaque jour est un peu moins douloureux que la veille, mis à part les rechutes ponctuelles que je viens déverser ici. Je pense sincèrement que ça ira mieux cette semaine, que tout ira mieux. Je pense que je vais mieux, parce que je reprend confiance en moi, et en l'humanité. Rien n'est encore acquis, bien sur, mais j'ai choisis le chemin du mieux. Terminé la déprime constante, la faiblesse apparente. Je vais me battre pour réussir, comme ce matin, parce que l'effort est toujours récompensé !
Il m'a fallu être patient pour changer de philosophie. Ces dernières semaines m'ont brisées, et il est exclu, et je pèse mes mots, que je passe une année à me morfondre. Je vais encore bouffer du doute et de la rancoeur. Je vais encore m'en prendre plein la gueule, mais bordel, je vais rayonné, parce qu'il faut décider que l'on est mieux pour l'être. Je l'ai dis ce matin "il suffit d'y croire, de ne pas abandonner", j'ai su me remotiver, tout seul, parce qu'il est temps. Il est temps de dire merde aux cons et mort au vaches. Il est temps de prendre son temps, de ne plus espérer, de ne plus se projeter. Je sais que mes mots sont stupides, mais l'écrire me permet d'y croire un peu plus. Je vais y mettre de la volonté, je vais aller mieux, et je m'assumerais, bientôt.
Rien à carrer des quolibets, rien à faire des gens. Désormais, je vie. J'emmerde le monde. J'emmerde ceux qui doute de moi. J'emmerde chaque personne qui viendra me chercher. Il est temps les enfants, il est temps de se reprendre en main. Ca a assez duré. Il est temps de reprendre les rênes, de diriger ma vie comme je l'entend. J'irais peut-être pas en prépa, mais j'irais faire ce qui me plaît. Je deviendrais peut-être pas président de la république, mais qu'importe. Je vais laisser le temps faire son oeuvre, en essayant de l'exploité du mieux possible.
Ce soir j'ai mal à la tête. Mal causé par ce trop plein de ce rien dans lequel je me complaît depuis trois semaines. Ma tête va explosée si je ne la repose pas, temps mort. Pleine de pensées négatives, d'images dont je ne veux plus. Il suffit, ça m'agace cet état de larve. Il est temps de vivre. Il est temps de vivre heureux. Il est temps de vire heureux et pour moi. Il est temps de vivre heureux et pour moi, pour que je donne aux autres, le moment venu.
Ce soir, France2 à 21h. Regardez, on va devenir champion d'Europe. J'y crois aussi à ça ! J'y crois, parce que je le veux.

3 points. Le début. Dimanche je serais là, et j'en mettrais bien plus.

Je-tue-il

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"Toi, tu profites pas assez de la vie."

J'ai pensé "merde", et j'ai souris. Il a raison, mon parrain. Il a raison, lui qui attaque aujourd'hui sa lutte contre un cancer du colon. Je ne vous l'ai pas dis plus tôt, parce que je ne savais pas si ça m'affectais autant que je le pensais. Je l'ai pris en pleine gueule cette après-midi, à l'hôpital, au 19ème étage. Il se bat, et moi je me débat. Il me lance ça, dans la discussion, comme un appel, pour que je réalise qu'il est temps. Mais il ne sait pas tout, il ne sait pas ce qui me tient au silence. J'espère qu'il aura le temps de l'apprendre. Peut-être que je lui dirais, si jamais il doit partir. Je me sens mal, autant pour lui que parce qu'il a prononcé ces mots. Si clair, si objectif. Je ne savais pas que ça se voyait autant que chaque jour est une bataille pour moi.
Et j'ose me plaindre, parce qu'il est fort, et qu'il ne sombrera pas, parce qu'il gagnera contre ce cancer, parce que, peut-être sans m'en être rendu compte, je tiens à lui. Il reste mon parrain, celui qui m'a appris à me méfié sans craindre, celui qui m'a toujours poussé à vivre. Peut-être le seul à ne pas se brimer, à exprimer haut et fort ce qu'il pense. Il est ce que j'espère devenir, en certains points. Nullement abattu, il gagnera, il le faut. C'est égoïste, je le sais, mais il n'a pas le droit de m'abandonner. Il n'a pas le droit de partir, parce que contrairement à ce qu'il dit, il a une famille. Je ne pense pas que je supporterais de le voir partir, pas tout de suite.
Il faut aussi mentionner que je n'ai jamais connu la mort. Personne autour de moi, jamais depuis ma naissance, n'est parti. Alors comprenez que ça rajoute à mes angoisses personnelles. J'ai peur de ne pas savoir réagir correctement, j'ai peur de craquer, de sombrer totalement face à un événement pareil.
Mais il n'est pas encore partit, alors chassons les mauvaises ondes. Il gagnera, il le faut. Il gagnera, parce que personne n'aime la vie autant que lui. J'espère. Pourtant je ne parviens pas à chasser le spectre de la mort de mon esprit. Je veux avoir le temps de dire la vérité à tout le monde, il n'a pas le droit de partir, ce serait injuste, ce serait horrible.
 

Petit poney est fatigué, mais il ne doit rien lâcher. 

Je-tue-il


http://avant.premier.cowblog.fr/images/pluie.gif(Il pleut sur ma belle Normandie autant que sur mon coeur.)

J'ai passé mon temps à procrastiner de façon excessive ce week-end. J'ai de ce fait beaucoup trop de choses à faire cette semaine, mais j'assume, comme toujours. La tête bien loin de mes études ces temps-ci. J'ai perdu très rapidement mon état comateux dont je vous faisais part la dernière fois. Tombé de haut. J'ai pris la réalité en pleine gueule. L'année va être longue, mais déjà les semaines défilent, lentes, douloureuses sur l'écran de ma vie. Les heures coulent, lasses, sur ma montre déjà usée. J'ai réalisé en philo ce matin que je ne réglais jamais mes problèmes, je les éludes, pour ne pas me confronter à moi-même. Je suis la thèse et l'antithèse, et j'ai parfois l'impression de me faire un devoir d'être à l'opposé des autres, comme si la différence me définissais. Je suis aussi stupide qu'eux alors, puisque je fais ce que je leur reproche. Mais il y a pire, c'est qu'une pars de moi me crie qu'un drame se trame, que j'aurais bientôt à assister à une funèbre première fois. Je n'en ai pas envie, et je me tais, pour ne pas montrer que j'ai un mauvais pressentiment. Advienne que pourra, je n'ai pas mon mot à dire dans cette histoire, si loin, si proche.
Mis à part ça, j'ai la joie de retrouver les terrains dimanche, officiellement, mais peut-être vendredi, si notre match de préparation est maintenu. Ce retour à la compétition va probablement me faire du bien, parce qu'il va me permettre de cracher mon surplus de frustration, de douleur, de rancoeur. Le basket a toujours été mon exutoire, parce que tout m'y est naturel, et qu'on ne triche pas avec son corps. A vrai dire, peut-être que cela me remettra sur les rails, peut-être que ça m'aidera à ne pas sombrer.
J'ai peur, si vous saviez comme j'ai peur. Peur de ne pas être à la hauteur de toutes mes espérances, autant que de leurs espérances. Je ne sais pas où je vais, pour la première fois. Tout a toujours été facile finalement, et là, je joue mon avenir, de façon la plus rationnelle du monde. Ca passe avec brio, ou ça casse. Et si ça passe, je fais quoi ? Je vais me fourrer dans une filière sans avenir, ou je vais me noyer dans une filière qui brisera le peu de vie que j'ai ? Je n'ai pas le moral de tous ceux qui en sorte, je n'ai pas la même force qu'il y a 3 ans, je m'épuise. Je me fane, je perds mes couleurs depuis trop longtemps, et je ne sais pas du tout quoi faire pour redoré le tableau, pour raviver la flamme, éteinte par la flemme, par la honte aussi.
Parce que quoi qu'on dise, j'a honte de moi et du mensonge que je traîne depuis longtemps. J'ai honte de ce que je fais chaque jour, parce que je me cache pour le faire. J'ai honte de ne pas savoir dire haut et fort ce que je pense, parce que j'ai honte de ce que je peux pensé. Je n'existe que dans le regard des autres, et ils me transmettent cette honte que je nourrie en me conduisant de la façon qui les conforte, et qui est loin de moi. Cette honte découle du seul fait que je n'assume pas. Je n'assume pas qui je suis. Ils n'assumerais pas non plus. Il n'empêche que vivre dans la honte, c'est vivre mal, et que vivre bien, c'est vivre libre. J'en conclue donc que je ne suis ni libre ni heureux.


"Si jamais on s'en sort je te redirais une fois de plus alors,
que même s'il n'est pas à ce jour déjà mort,
l'amour peut prendre froid."
L'amour peut prendre froid, Céline Dion & Johnny Hallyday

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