Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0659.jpg
Mon ventilateur tourne, inlassablement, pour créer ce petit courant d'ai frais qui rafraîchit ma peau blanche. Oui, ce soir j'ai chaud, malgré les 20 degrés de ma belle Normandie. Et non, ce soir je ne pesterais pas contre ma vie étriquée. Non, ce soir le calme a pris pleine possession de mon esprit, et mon corps, beaucoup moi las, retrouve de sa vivacité, de sa force, de sa vie. Ces vacances ont accomplies des miracles sur moi, comme rarement ça a été le cas. Je suis enfin reposé, et j'espère pour de bon. Mon coeur n'a pas cicatrisé, mais la douleur est moindre, puisque le couteau n'est pas trop remué dans ma plaie.
Durant trois mois j'ai criais, j'ai gueulais comme jamais. J'ai fais sortir la douleur, j'ai ouvert mon coeur. Je lui ai fait confiance. J'ai appris. J'ai grandis. J'ai retrouver le goût de vivre, celui que j'avais perdu, à force de voir le monde tourner sans moi. J'ai ris. J'ai pleurer, aussi. J'ai compris que le bonheur étais subjectif. J'ai compris que la seule façon de l'être et de le devenir étais de le vouloir. J'ai saisie que la volonté étais tout, et que sans envie, sans désir, rien ne se fait jamais. J'ai retrouvé de la motivation. Je me suis reconstruit autour de ce que je suis vraiment. J'ai pris ce qu'il y avait à prendre. J'ai réfléchit. J'ai aimais être moi-même, pour la première fois. J'ai appris à vivre, vraiment. J'ai eu mon code. J'ai remplis certains de mes objectifs. 
Oui, j'étais heureux, et je ne m'en rend compte que maintenant. Oui, j'ai été heureux, et j'ai désormais horriblement peur que ça ne recommence plus. Je suis heureux, mais une liste pourrais changer la donne. Je serais heureux, si j'arrive à m'en convaincre encore un peu plus...

J'aurais pu en pleurer, si jamais j'avais su comment faire...

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0599.jpg

 


Un seul mot suffirais.
Une seule phrase ouvrirait les portes.
Le tout n'est pas de savoir comment, 
ou pourquoi.
Le tout est de savoir qui, et quand.
Et mon coeur, meurtrit,
prie pour que ça ne traîne plus trop...


Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/P02081216320002.jpg
Dire merde aux cons et mort aux vaches. Dire de se la fermer au monde. Crier à la populace que c'est une connasse finie. Partir loin, parce qu'on sait déjà comment ça va se finir. Partir loin, pour fuir un peu plus l'oppression d'un société marquée par le politiquement correcte et le conventionnel. Partir, et hurler au vent que je les emmerdes, tous autant qu'ils sont. Partir loin, pour enfin libérer les chevaux, pour qu'enfin je puisse vivre, vraiment et simplement. Sans contrefaçons, et sans tous ces abrutis encrés dans l'archaïsme. J'en ai marre de devoir me taire, me cacher. J'en ai ras le bol d'être le fils parfait, l'ami modèle, le parfait petit adolescent. J'en ai ras le bol de devoir la fermer, à propos de toutes ces question, restées trop longtemps sans réponses. J'en ai ras le bol de contenir tout depuis tant d'années. J'en peux plus de ce silence dans lequel on m'a enterré depuis 16 ans. 
Et oui, ça fait 16 ans maintenant que je m'efforce d'être totalement imperméable aux autres. J'y suis obligé, puisque ce que je suis dérange toujours autant. Vous imaginez, 16 que je retient tout, chaque mot, chaque pensées, chaque douleur, tout ça pour entretenir une image stupide de parfait petit enfant de bonne famille. Ca fait 16 ans que je ferme ma gueule, que je ravale ma salive à chaque fois qu'un abrutis m'emmerde. A chaque fois qu'un simplet ne réfléchit pas. Ouais, ça fait 16 putain d'années que j'ai envie que ça sorte, et ça sort pas, parce que j'ai tellement refoulé de choses, qu'elles sont tassées en moi, et que plus rien ne peut les faire bouger de là où elles sont. Je n'en peux plus de contenir toutes ces petites choses, même insignifiante, sans jamais rien dire, parce qu'on m'a forcé à en prendre l'habitude. 
SI je ne me retenez pas, je me barrerais loin, très loin, seul, dans une forêt, avec une tente et un matelas. Ouais, je partirais, pour pouvoir enfin crier ma putain de peine, et ma putain de douleur. Pour pouvoir cracher tout mon venin, et laisser sortir toutes ces choses qui font de mon cerveau une mélasse sans nom, et de mon coeur un paillasson. Oh bordel j'exploserais pas aujourd'hui, mais il est bon à savoir que cette fois-ci la coupe est pleine, et que j'ai finit de me lamenter. J'ai tellement mal dans ce silence, j'ai tellement mal de ne rien dire, j'ai tellement mal de cette routine qui favorise cet enlisement. Oh bordel j'ai mal, comme jamais j'ai eu mal, sûrement par peur de tout perdre, mais bon dieu que la plaie est béante, et bon dieu que j'ai envie de frapper dans un mur.

Je m'excuse d'avance auprès de vous, pour les mots crus que je viens d'avoir, mais les forment m'emmerde aujourd'hui, comme le bon français et la politesse. Ce soir, j'exorcise 16 de ma vie, alors tant pis pour la bienséance.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0567.jpg
Et passe les gens et passe l'argent. Et coule le temps, l'eau sous les pont. Et tourne la roue, les moulins. Et jamais rien ne change, dans une vie trop petite, trop étriqué. Et tiraillé entre l'inquiétude de devoir ramasser d'autres morceaux et la peur de voir s'envoler l'oiseau, je me retrouve une fois encore à écrire mon désarroi sur les pages irréelles de l'internet. Comme si l'histoire se répéter, en ne daignant changer que les personnages, parce que le temps a assagit les plus anciens protagonistes.
Quand l'une apprend, comprend, l'autre reprend le flambeau de la précédente. Jouant à ces jeux dangereux d'excès de confiance, ce besoin de belles paroles, d'un homme. Mais, comme je l'ai déjà dit a une certaines personne, c'est quand les mots d'un homme deviennent trop poétiques qu'il faut se méfier, sept lettres devraient suffire, s'il aimait vraiment. Elle a sûrement peur de demain, comme moi même j'ai peur de ce que l'avenir me réserve, mais un point entre nous nous différencie; là ou je prône la prudence, elle prône le risque, comme jadis l'autre l'avait fait. L'inconscience a dévoré sa pudeur. La peur de la solitude a dévoré la carapace d'indifférence, et ainsi, la confiance a disparue au profit du secret.
Je connais ces étapes, je les ai prise dans le sens inverse. Le monde, elle l'adore, moi, il me dégoûte, comme l'aubergine dégoûte les enfants. Elle a trouver des amis, elle rêve maintenant de l'amour. Vous savez, ce mélange chimique d'hormones qui fait du visage de cet inconnue le plus beau visage du monde. Vous savez, cette sensation de paralysie, de gêne. Si, vous savez, cette connerie qu'on nous apprend à inventer, à trouver, et pire, qu'on se force à chercher. Mais si, vous savez, puisqu'on est tous passez par là. On s'est tut, la première fois, on l'a avoué, la seconde, on a tenté, la troisième, et on en a souffert à chaque fois.
On ne fait que répété les schémas qu'on connait. Ceux de nos amis, nos parents, notre famille. On ne fait que du mimétisme, là où l'originalité est devenue mère des moqueries. Là où la nouveauté dérange plus qu'elle n'arrange. Là, ici, maintenant, où j'aimerais être aussi sûr qu'elle de se qu'elle me dit.


L'amour, on ne le trouve qu'en ne le cherchant pas.
 

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0635.jpg(Locronan a d'autre merveilles, dont de sublimes glycines.)


On veut partir loin, pour sortir d'un routine sordide. on veut changer d'air, parce qu'il est toujours plus frais sur les montagnes des autres. On veut croire que la vie de ces autres est meilleure, plus palpitante. On veut voir et comprendre le monde, toujours plus loin, toujours plus seul. On veut avoir le monde a nos pieds, parce que qui a le pouvoir a le bonheur, soi-disant. On veut changer de vie, de protagonistes, de règle du jeu. On veut changer l'histoire, sa propre histoire, sans jamais penser qu'on l'écris nous même. On veut rejeter la faute sur les autres, Parce que c'est plus facile. On veut beaucoup de choses, mais on ne fait jamais rien, des fois qu'on brise le cristal de nos acquis.
Seulement un geste suffirait. Ce geste, qui demande du courage, en demande un peu trop. L'espoir que le temps fasse les choses pour nous bouffe nos rêves, comme les années bouffent nos espoirs. Le temps ne fait finalement qu'avaler les deux, rêves comme espoirs. Il gagne toujours, inlassablement. Il gagnera toujours. Mais on perd ce précieux temps a croire, vouloir, espérer, rêver, alors que notre seule vrai capacité est de pouvoir.
Malgré tout, on rêve tous d'être un héros. On rêve tous d'avoir des choses à raconter. On rêve tous de devenir quelqu'un et de savoir qui l'on est.  Mais à rêver on oublie que l'on est tous le personnage principal de notre propre vie, nous sommes tous acteur dans notre propre existence. Nous sommes qui nous voulons bien être. Le nom ne fait pas la personne, comme une couverture ne fait pas un livre. Ce sont nos actes, nos paroles, nos pensées, nos chemins qui font de nous ce que nous sommes.
Reste a choisir le passé ou l'avenir, demain ou hier. Reste a choisir qui nous sommes et qui nous serons, parce que personne d'autre ne peut choisir a notre place. Reste a trouver la force de casser les murs, de frapper du poing sur la table. Reste a devenir entièrement celui qu'on veut être. Reste a transformer la rage et la rancoeur en puissance et en bonheur. Ce n'est peut-être pas chose aisée, mais c'est une chose à faire, pour enfin atteindre la plénitude à laquelle chacun aspire secrètement. 
Et puisque tout reste à faire, autant commencer par le début: trouver qui l'on est, puisqu'on ne peut devenir sans être. C'est alors que paraître perd de son sens, puisqu'on ne lui accorde plus aucune importance...


On ne sort pas de sa propre histoire.
Rango

<< maintenant | 1 | 2 | avant >>

Créer un podcast