[La vérité, c'est ça.]
J'adore cette saison. La forêt teintée de ses feuilles brunes, rouges, jaunes ou oranges sur ses arbres qui seront bientôt nus. Le froid sec et le soleil glacial de l'automne. Les après midi à ne rien faire, en attendant juste que le temps passe. Prévoir l'avenir proche sans une once d'appréhension. Tout ça gâché, malmené, détruit, par une simple lettre qui a remis le feu aux poudres.
Je mène la vie dont j'ai envie depuis quelque temps. Et ça va mieux. Je ne me prend plus pour quelqu'un d'autre. Je fais des choses simples, et dont j'ai envie, avec ceux que j'ai envie de voir. Ni plus. Ni moins. Alors beaucoup diront qu'une ballade en forêt à 18 ans, ce n'est pas vraiment normal. D'autres dirons que faire griller des châtaignes dans la cheminée n'est pas de mon âge, mais je m'en contre tamponne. Le fait est que faire tout ça m'a donné un sentiment immense de liberté et de bonheur. J'ai compris ce que se détendre voulait dire. Passer du temps avec ceux qu'on aime, continuer à se faire des souvenirs, et arrêter de juste parler du passé avec nostalgie. Apprendre à accepter de ne rien avoir à se dire, mais continuer à être ensemble. Dépasser le bien pensant pour la vérité. Accepter qui l'on est.
Plus de complexe. Je ne ressent plus ce poids, je n'ai plus envie de le dire. Bien ou mal peu importe, c'est comme ça. La situation me convient pour de vrai cette fois. Parler n'est plus une priorité. S'épanouir si. J'ai appris à improviser, à être en accord avec moi même, à dire que je crois en l'avenir quelque soit ce qui se passe. Simplement parce que je suis vivant, et heureux d'avoir grandit encore un peu plus. J'ai arrêter de juger le monde trop sévèrement, grâce à elle. On s'est fait du bien par le passé. Et puis on s'est fait du mal aussi. Mais depuis quelque temps on ne sait plus rien faire que se sourire. Je crois qu'on a su tout traverser. Je crois qu'on a enfin compris ce qu'il faut pour être heureux. Ce week-end on s'est simplement fait du bien, sans chercher de contre parti, sans trop réfléchir. Ce week-end, on s'est offert une part de bonheur. Je me réjouit de voir que l'on peut encore progresser. Et mieux que ça, je me réjouit que l'on ait progresser. Le fait est que se sont ces petits moments qui font d'une vie une belle vie. Toutes les bogues du monde en témoignent.
Mais j'observe malgré tout que certains ne saisissent pas le sens des mots bonheur et sérénité. Qu'ils détruisent délibérément ce que les autres construisent, juste pour de l'argent. Qu'ont tous ces gens dans les mains ? De la joie ? De l'envie ? De l'amour ? Ou juste un bout de papier dont la valeur ne dépend finalement que de l'importance qu'on veut bien lui donner ? Abuser de personnes malades, détruire doucement d'autre qui ont tenté de les aider, par pur charité, même si c'était plus contraignant qu'autre chose. Voler autour d'une proie qui ne se rend pas compte de ceux qui lui veulent vraiment du bien, qui lui ont probablement sauvé la vie. Cracher sur le nom de ceux qui font preuve d'intégrité et de valeurs. Tout ça pourquoi ? De l'argent.
Dis maman, pourquoi tout ces gens sont-ils ainsi ? Pourquoi ils ne saisissent pas l'importance du reste, d'un bonjour sincère, du mot tolérance ?Pourquoi ces gens ne connaissent-ils pas le respect ? Dis maman, pourquoi aujourd'hui c'est à toi de payer pour tous ces fous, qui te font sentir si seule, alors qu'ils le sont bien plus que toi ? Dis maman, pourquoi est-ce qu'on s'en prend toujours autant aux autres ? Tu m'avais dis que la vie c'était la forêt, les châtaignes et le feu de cheminée. Tu m'avais dis que la tolérance ce n'était pas ne pas voir, c'était accepter. Tu m'avais dis que l'humanité était capable du meilleur. Tu m'avais dis de sourire, quoi qu'il arrive, parce qu'un sourire vaut tous les soupirs.
Tu as raison maman. La vie c'est bien tout ça. Tu as raison maman. Ceux qui ne le savent pas ne vivent pas.