Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo1194.jpgJuste une photo que j'adore, prise aujourd'hui même. Un cadeau.

Je ne sais pas bien si ça a encore de l'importance. Je ne sais plus très bien si je dois me battre ou non. Disons que je reste là où l'on m'attend, alors que je suis à des lieux d'être là où je voudrais être. Accès de fainéantise, excès de fatigue. Je reste au sommet, mais je pourrais être tellement plus haut, je trouve ça tellement pathétique. Et je veux tenter encore plus haut l'an prochain ? Suicide probablement. Qu'importe, on s'adaptera. J'ai découvert récemment que j'avais plus de ressources que je ne le pensais. C'est assez plaisant que de savoir qu'on aura la force de caractère pour répondre aux aléas de la vie. Le plus dur aura été de le découvrir et de l'admettre. Il n'en reste pas moins que les choses sont ainsi, et que ni vous ni moi n'y pouvons plus rien. J'essaierais probablement de remonter le tout la prochaine fois, disons que rien n'est perdu, d'autant que tout va bien ailleurs, et que ça ne va pas particulièrement mal là-bas...

Allez, au lit, y'a école demain !
 
Sans recto, pas de verso.
 

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo1157.jpg(Chaque histoire s'écrit sur une feuille...)

Je les ai bien regarder aujourd'hui. Oui, j'ai porté de l'attention à mes soeurs, mes parents. J'ai observé, regardé, compris. J'ai compris que je ne voulais pour rien au monde perdre se cocon, cette carapace, cet univers. Pour rien au monde, vraiment. Mais j'ai constaté qu'il n'était pas compatible avec qui j'étais réellement, et je me suis dis qu'ils ne me connaissaient pas tellement, au final. Qui suis-je pour eux, vaste question à laquelle je n'ai pas de réponse. Il n'en reste pas moins que j'ai le coeur serré depuis : je vais briser la bulle de savon que nous formons, et va en sortir tout ce que l'homme possède de plus mauvais. Et le pire dans cette vérité, c'est que je n'y peux rien. Je les aime, vraiment, mais ce sera eux ou moi. Il m'est insupportable de me dire que je vais refouler qui je suis toute ma vie, et malheureusement, ça l'est bien plus que de leur faire mal, un certain temps, peut-être toujours, mais peut-être seulement.
Je ne pourrais jamais admettre que je suis égoïste, parce que c'est eux qui ont fait de moi ce que je suis. Loin de moi l'idée de leur en vouloir, les choses sont ainsi, et ni eux ni moi ne les changerons maintenant. Ils nous faudra vivre avec, et probablement que contrairement à ce qu'ils penseront, c'est oi qui en souffrira le plus. Si les ponts venaient à être coupés, je survivrais, parce que je ne suis pas de ceux à céder à quoi que ce soit. Mais il est probable que le regret me bouffe, me dévore, lentement. Et il est encore plus probable qu'ils me le fassent payés, parce que je suis cet espoir, celui qui doit devenir un grand homme. Mais je me sens plus homme que tous les autres hommes lorsque je suis avec toi, et qu'importe s'ils ne le comprennent jamais.
Paradoxalement, je suis parfaitement serein. Oui, ce soir j'ai confiance. Je sais que rien ne se passera comme prévu, parce que la vie est faite ainsi, et que les lendemains qui chantent n'existent pas. J'ai confiance en moi, et en ma capacité à m'assumer. Je sais que l'heure approche, et je sens le courage germer, grandir, s'enraciner. Je n'ai plus peur d'y penser, d'y croire, de l'imaginer. Je n'ai plus peur maman, malgré toutes les phrases qui ont transpercées l'air il y a quelque temps, je n'ai plus peur.
Je me suis vu descendre les marches pour la dernière fois, le regard bas, valises en mains. Je me suis vu pleurer, en entrant dans ta voiture, parce que l'irréversible arrivait. Je me suis vu arriver chez nous, et m'effondrer complètement dans tes bras, parce que je n'étais pas aussi fort que tous le prétendaient. Je me suis vu déprimer, m'enfoncer, parce que vivre sans eux serait comme vivre sans une partie de moi. Je ne choisirais pas malheureusement, je suis bien moins en position de force qu'elles ne le prétendent. Qu'importe.
Les faits seront les faits. Mes sentiments n'y changerons rien, et le grand déballage se fera, avec ou sans leur permission. Je ne me vois pas vivre caché et dans le mensonge encore 10 ans. Je ne me vois pas me fondre dans le décor 10 ans de plus. Je ne me vois pas vivre, à cette allure, dans 10 ans. Je ne vois plus rien pour demain, reste à voir ce qu'il me réserve véritablement...

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo1174.jpgFaire peur à mes démons, pour donner à demain ce qu'aujourd'hui n'a pas.

 Janvier approche à grands pas. Il est venu le temps de choisir ce dont sera fait ma vie ces prochaines années. Choix crucial, impossible aussi. Entre ce que je pense pouvoir faire, ce que j'ai envie de faire, ce qu'on me dit que je devrais faire, ce qu'on me dit de ne pas faire, il y a mille raison d'être perdu. Mais je me suis fais confiance, pour une fois. Je me suis donner du temps, parce qu'il est le seul à être un véritable allié dans cette bataille. 
Le choix a été fait aujourd'hui. Ce ne sera ni un DUT, ni une licence quelconque. Fainéantise sort de ce corps. Ce sera une classe préparatoire, parce que je le vaux bien, comme l'aurait dit l'autre. Ce sera une putain de prépa, où je suerais pendant des heures et où je me torturerais l'esprit. Mais qu'importe, qu'est-ce que deux ans de galère pour tout une vie tranquille ? J'emmerde tout ceux qui me disent que c'est inutile, ça servira au moins à me prouver qui je suis, et que j'ai bien plus de ressources que je ne me le laisse croire. Et puis, merde, j'aime l'excellence, j'aime avoir mal (?!?) et j'aime qu'on me botte le cul. Rien à carrer de ces fous qui pensent que l'avenir appartient aux plus intuitifs, aux plus beaux, aux plus intelligents. L'avenir m'appartient, totalement, alors j'en ferais ce dont j'ai envie. Et si je me plante, tant pis, parce que qui tombe se relève, et qu'on n'a toujours qu'une chance d'être à sa place. Je sens que ce choix me fait plaisir, quelque part, parce qu'il a toujours été une ambition cachée, inavouée. Je veux crever l'écran de savoir, de connaissances, de sens logique. Je veux trouver l'amour entre des fioles potentiellement explosives, des solutions multicolores et des odeurs d'explosions. Je veux que ma vie soit un champs de bataille, parce que c'est esquiver les bombes qui me passionne réellement. Je veux que ça pète dans tous les sens, parce que je suis un feu d'artifices. Parce que j'ai plus à voir dans ce monde de travail que dans celui de la débauche et des déboires. 
Je suis définitivement de ceux qui ont de l'ambition, et j'emmerde de tout mon corps ceux qui se contentent de peu. Ne dit on pas que "qui peut le plus peut le moins "? Si c'est le cas, alors je peux faire n'importe quoi, du moment que je désire.

Je-tue-il


Le vrai froid a reprit ses droits dehors, et j'aime ça. Il me gèle le nez, chaque matin, lorsque je retourne au lycée. La vie s'est un peu adoucie ces dernières semaines. Dieu seul sait pourquoi, mais j'arrive à m'extraire de ma rancoeur. J'ai accepté, j'ai grandi. Désormais, j'attends serein. Tout semble garder sa place, sans trop bougé, en en bougeant de façon raisonnable et convenable. Tout paraît normal, sans douleur, sans phrase me perçant le coeur.
Et je pense qu'elles n'y sont pas pour rien dans cette sorte de renouveau. L'une au quotidien, à me faire rire, l'autre par séquence, à me faire oublier pourquoi j'ai eu si mal. Elles sont la réincarnation du bonheur, ensemble, elles sont ce que personne ne peux être. Je me rend compte que dès que l'une manque, comme l'an passé, tout déraille dans ma tête. Elles savent me calmer et m'apaiser. Elles savent qui je suis, et comment je suis. Elles connaissent ce qu'est la vérité, le mensonge, le rejet, la rancoeur, et elles ne jugent personne, parce qu'elles sont les réincarnation de la justice et du vrai. Elles ne savent pas mentir. Elles sont les deux femmes de ma vie, plus que probablement.
Ce sont ces personnes là qui vous font avancer dans la vie. Celles qui vous poussent à aller loin, malgré la peur et le doute. Je sais aujourd'hui où aller, comment et avec qui, et ça personne ne me l'enlèvera. Partant de là, je suis invulnérable, parce que confiant en l'avenir. Rien ne sera plus jamais comme ces derniers mois, si ce n'est juste parce que le passé est hors de porté, et qu'on ne peut influencer que le présent. Il est d'ailleurs la seule chose qui nous relie tous. Il est insaisissable et en perpétuel mouvement, mais on peut facilement le modeler à notre sauce, pour peu qu'on s'en soit rendu compte. "A coeur vaillant rien d'impossible", comme l'on dit.

Je-tue-il

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Demain je retourne au lycée. Non sans appréhension, à vrai dire, parce que j'ai été d'une improductivité sans égale ces deux dernières semaines. Il en ressort quoi, finalement, de ces vacances de la Toussaint ? Il en ressort que j'ai finis ma formation BAFA, que l'hiver arrive furtivement ou presque, que je me sens bien seul, mais aussi que je suis plus en paix. Paradoxalement, je me pose moins de questions qu'il y a deux semaines. J'ai appris à relativiser un peu plus ces derniers jours, et surtout, je me suis reposé. De ce fait, mon cerveau arrive à nouveau à faire le tri entre bien et mal, entre acceptable et révoltant. J'arrive à nouveau à discerner ce que je dois faire de ce que je devrais faire. Le temps prend alors une autre tournure, puisque j'en gagne à ne faire que ce qui m'est nécessaire. Je me fous du reste, parce que je suis toujours en haut de la pyramide, et que je gagne chaque défis qu'on me lance depuis le début de la partie. Je resterais en haut le temps qu'il faudra, le temps qu'ils reconnaissent l'énergie que ça demande. Parce que, oui, mes proches ne se rendent pas compte du prix que je paie à rester le meilleur partout. Ma vie se résume à ce que je ne suis pas, mais je préfère cet état pendant que je suis jeune. Dans cinq ou six ans mes priorités auront bougées, mais il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui, je suis en haut, et que demain je dois le rester pour continuer à jouer les enfants sage, pour que le doute n'apparaisse pas, pour qu'on ne me questionne pas sur le reste.

Je prendrais le temps de me révolter plus tard, parce que Dieu seul sait le nombre de raison que j'aurais pour m'embraser. Je préfère amadouer la foule, pour faire plus de victime. La chute de certaines personnes ne sera que plus pitoyable et délectable pour moi. Néanmoins je ferais attention à ne pas éclabousser de ma rancoeur fumante les quelques personnes qui ne le méritent pas. Et même si elles se comptent sur les doigts d'une main, je leur dois la patience que j'ai acquise. Pour cela, je contiendrais la vague, juste pour eux. Pas d'illusions, j'exploserais bientôt, mais j'attends que le moment vienne, qu'il soit propice. J'attends juste d'avoir où aller après, sans que personne ne sache, pour devenir le seul maître de mes faits et gestes. Pour gagner ma liberté, celle qu'oppriment mes parents et mes proches. Ils savent pertinemment que je suis dangereux pour eux, parce que je sais faire imploser les mondes parallèles de tout le monde. Je pense même être le meilleur pour ramener les gens à la réalité, et ça, ça leur fait peur, juste pour la simple raison que je peux, d'une seule phrase, d'un seul geste, faire exploser leur petite vie tranquille. Et vous voyez, ça, c'est le vrai pouvoir. Mais là où je me différencie d'aux, c'est que je ne suis pas un tyran. Ou du moins pas assez pour les faire souffrir autant qu'il me font souffrir...

Que voulez vous, je pardonne vite.

 

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