Aujourd'hui, c'est l'automne : le feu a été allumé, pour la première fois de cette saison, dans la cheminée. Enroulé dans ma couverture, je vous écris, juste histoire de vous dire que je ne suis pas mort, pas encore. Ce ne sont pas les mots qui me manquent, c'est le temps libre qui a cruellement disparu de ma vie ces temps-ci. La raison de cette absence est simple, un rentrée pathétique, puis légèrement adoucie, jusqu'à ma résignation. Je laisse du temps au temps, ça vaut mieux. J'ai eu souvent envie de revenir taper ici, mais je n'ai pas pu le faire, à mon grand désespoirs, puisque pas mal de choses auraient eu le mérite d'être dites. Pas mal de choses doivent être dites, mais pas maintenant.
Aujourd'hui n'est pas à la révolte, aujourd'hui est une fois de plus au travail, tout comme demain qui le sera également. Aujourd'hui n'est pas à la plainte, ni même à un coup de sang, mais à la tâche ingrate de la rédaction de textes sans âme profonde. La rentrée, aussi rapide soit-elle, ne m'a jamais apporté que frustration, peurs stupides et anxiété, puisqu'elle n'a jamais été que le théâtre de la décrépitude de ma vie. La rentrée, symbole de la reprise d'un travail relatif, n'a jamais su provoqué en moi que le doute et l'incertitude, parce qu'il est dans mon caractère de m'inquiété, parce que je me préserve ainsi, parce que j'ai besoin de ce peu de recul pour voir le monde venir.
Il était malgré tout venu le temps pour moi de vider mon sac, parce qu'une fois encore, j'ai laisser plus de trois semaines s'accumulées en moi, sans rien faire sortir, et j'ai horriblement peur que j'implose sous peu.
J'ai pensé " j'aimerais bien", mais j'ai dis"non".
Ma raison a encore gagnée.
Bordel.
Ma raison a encore gagnée.
Bordel.