Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

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  Aujourd'hui, c'est l'automne : le feu a été allumé, pour la première fois de cette saison, dans la cheminée. Enroulé dans ma couverture, je vous écris, juste histoire de vous dire que je ne suis pas mort, pas encore. Ce ne sont pas les mots qui me manquent, c'est le temps libre qui a cruellement disparu de ma vie ces temps-ci. La raison de cette absence est simple, un rentrée pathétique, puis légèrement adoucie, jusqu'à ma résignation. Je laisse du temps au temps, ça vaut mieux.  J'ai eu souvent envie de revenir taper ici, mais je n'ai pas pu le faire, à mon grand désespoirs, puisque pas mal de choses auraient eu le mérite d'être dites. Pas mal de choses doivent être dites, mais pas maintenant. 
  Aujourd'hui n'est pas à la révolte, aujourd'hui est une fois de plus au travail, tout comme demain qui le sera également. Aujourd'hui n'est pas à la plainte, ni même à un coup de sang, mais à la tâche ingrate de la rédaction de textes sans âme profonde. La rentrée, aussi rapide soit-elle, ne m'a jamais apporté que frustration, peurs stupides et anxiété, puisqu'elle n'a jamais été que le théâtre de la décrépitude de ma vie. La rentrée, symbole de la reprise d'un travail relatif, n'a jamais su provoqué en moi que le doute et l'incertitude, parce qu'il est dans mon caractère de m'inquiété, parce que je me préserve ainsi, parce que j'ai besoin de ce peu de recul pour voir le monde venir.
  Il était malgré tout venu le temps pour moi de vider mon sac, parce qu'une fois encore, j'ai laisser plus de trois semaines s'accumulées en moi, sans rien faire sortir, et j'ai horriblement  peur que j'implose sous peu.

J'ai pensé " j'aimerais bien", mais j'ai dis"non".
Ma raison a encore gagnée.
Bordel.

Je-tue-il

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Nous y sommes. Demain sonne la dernière d'une année, et après demain la première d'une autre. Je reprendrais le chemin du lycée, souvent sans aucune envie. Je reprendrais le chemin de ma petite vie étriquée, coincée entre quatre murs maquillés sous une couleur trop vive. Je reprendrais mes habitudes, chamboulé ou non par une foutue liste. Je reprendrais mon courage à deux mains, chaque matin, quand mon portable sonnera l'heure fatidique où mes yeux devrons s'ouvrir. Oui, nous y sommes, après demain je reprendrais ma vie où je l'avais laisser il y a trois mois. Et la machine repartira pour une nouvelle année, et usée, dans quelques mois, elle s'éteindra pour laisser place aux épreuves anticipées d'un BAC arrivé sans crier gare. Oui, j'y suis, après demain les chaises fatiguées de notre grand palace vont revoir la populace, et sans jamais se plaindre, elles se laisserons faire, trimbalée de salle en salle, de personne en personne. Cette fois c'est sûr, l'année va être beaucoup trop courte. 
Alors va reprendre la balaie incessant du stress et des angoisses, des devoirs et des heures de cours. Alors va reprendre les longues minutes d'attente matinale devant les portes trop vieille d'étages trop haut. Alors va reprendre l'envie obsédante de ce jeter du haut d'un pond à chaque phrase trop longue de nos chers professeurs. Oui, nous y sommes. Oui, après-demain, c'est la rentrée...

Et on croit que nos coeurs se déchirent, alors que l'espoir était tellement mince qu'on s'y était déjà préparer...
 

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