Avant.premier - Paraître, sans jamais devenir.J'étais là, avant. Le passé me hante, le présent m'ennuie, le futur m'obsède. Et dans cette histoire, mon histoire, je pousse, je grandis, je raconte. Ma plume, si petite, si fragile, pleure son encore vide sur cowblog, comme un enfant tient son journal.Cowbloghttp://avant.premier.cowblog.frSun, 15 Feb 2015 23:05:17 +0100180Ailleurs...Sun, 15 Feb 2015 23:05:00 +0100Sun, 15 Feb 2015 23:05:00 +0100http://avant.premier.cowblog.fr/ailleurs-3271821.htmlJe-tue-il •••

C'est avec un petit pincement au coeur que je quitte cowblog.
Des années de bons et loyaux services, de lignes aux bienfaits thérapeutiques.
Des années sous différents pseudos, dans différents univers.

Mais cowblog se meurt, il ne faut pas se mentir.
Et la prochaine revente de la plateforme, bien que nécessaire, et l'occasion pour moi de partir.
C'est l'occasion qui me fait déménager, une fois de plus.

Ailleurs.

Ceux qui continuent de me lire seront les bienvenus dans cet Ailleurs.
Il suffit de demander.
J'en profite pour les remercier de leurs sages interventions.
Ponctuelles et bienvenues.
Affectueuses et réparatrices.
J'espère que vous me suivrez Ailleurs.
Pour ma part je continuerais à vous lire.



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Audit...Mon, 09 Feb 2015 17:56:00 +0100Mon, 09 Feb 2015 17:56:00 +0100http://avant.premier.cowblog.fr/audit-3271730.htmlJe-tue-ilhttp://avant.premier.cowblog.fr/images/carton.jpg
La peine resurgit sans cesse, profitant de chaque moment de faillite. Elle s'engouffre inlassablement dans les fissures de nos âmes blessées, ravageant notre petit monde bien rangé. Elle resurgit du passé, là où nous pensions l'avoir laisser. Une intervention mal venue, comme toujours, pour faire sortir les démons de sous les lits, remettre les anges au paradis. Quelques lignes maladroites, preuves de l'incapacité des gens à comprendre que le douleur se combat seul, que comprendre ne signifie pas avoir le droit d'en parler. Je reste le seul à pouvoir délivrer les cartes qui le permettent.  Des années que je me bat seul, et ces quelques lignes, peut-être écrites avec le plus de bonne foi du monde, n'ont rien fait d'autre que de jeter de l'acide sur des plaies qui tentaient de cicatriser. Seulement il est nécessaire de me connaître pour véritablement me comprendre, pour comprendre que la douleur est enracinée plus loin, plus profond, plus solidement que j'ai pu le laisser paraître ces derniers temps.
Incontestablement, je vais mieux, j'accepte, je me tourne vers l'avenir, mais il n'en reste pas moins que je suis le seul à savoir ce qui s'est vraiment passé. Je suis le seul à pouvoir aborder le sujet, parce que je suis le seul à savoir si la pente est abrupte ou pas. Je reste le seul à combattre, et à ce titre je suis le seul à pouvoir émettre un jugement sur ce qui s'est passé, ce qui se passe, et ce qui se passera. Je suis seul dans la partie, et je ne laisserais à personne le droit d'usurper mes peines, pour les couvrir de miel, en pensant que la douleur sera masquée par le sucre d'un liquide immonde. Comme si j'avais besoin d'aide maintenant. Comme si j'avais besoin de compassion. Comme si j'avais besoin de bons sentiments. Comme si j'avais besoin de savoir que ça se sait. 
Et de toute évidence un monde de subtilités n'a pas été compris. Rien que dans le choix des mots, des noms. Rien. Rien ne laisse croire que les clefs ont été trouvé. Trouver la porte ne signifie pas pouvoir passer. Il y a bien des énigmes que personne ne pourra jamais résoudre. Indéniablement il y a approximation, il y a besoin de mystère. Pourquoi ? Pourquoi ne pas avoir utiliser un nom, plutôt qu'une tentative de mimétisme, plutôt qu'une tentative de rapprochement vaine, puisque rien n'a été perçu de ces putains de sous entendus. Avoir compris ce que je jette à la figure du monde depuis des années n'est pas vraiment une victoire, au contraire. Le fait de ne le voir maintenant n'est qu'une preuve supplémentaire de l'absence totale de considération dont tout ces gens font preuve.
Je suis en colère. En colère parce que ça tombe comme un cheveux sur la soupe, parce que c'est tout ce que je déteste. Parce que je ne sais pas, et que je ne contrôle plus. Je suis en colère parce que c'est facile, parce que c'est gratuit. Parce que ça n'était pas dans mes plans. Parce que ce n'est pas visible. Parce que ça reste nouveau, même si ça dure depuis 6 ans. Je suis en colère parce que ça ne devait pas arriver. Je suis en colère parce que c'est silencieux, parce que ça correspond au pire de mes cauchemar. Je suis hors de moi, dans une de ces colères silencieuses, les pires, celles dans lesquelles je ne me mets jamais, parce qu'elle sont dévastatrices pour moi plus que pour les autres. Je serait d'une humeur infecte pendant des semaines, simplement parce que j'ai perdu le contrôle sur toute cette partie de moi qui ne m'appartient plus. Sur cette partie de moi qui demeurera ici.
Je suis stupéfait, vidé, contrarié, en colère, hors de moi, enragé, crispé, fatigué, exaspéré, irrité. Je fulmine. 

Se manifester. Vite. Très vite.

Moi qui pensais avoir une fenêtre ouverte, je viens de me prendre la porte en pleine poire. 

"Soyez vous même, les autres sont déjà pris."
Oscar Wilde
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Admettons...Thu, 15 Jan 2015 22:57:00 +0100Thu, 15 Jan 2015 22:57:00 +0100http://avant.premier.cowblog.fr/admettons-3271294.htmlJe-tue-ilhttp://avant.premier.cowblog.fr/images/20140308232711.jpg
"Le passé c'est le passé Darling, ça parasite le présent."
Edna Mode - Les Indestructibles.

Je ne suis pas vraiment sûr de ce que je ressens. Je ne suis pas vraiment sûr de pouvoir ressentir vraiment quelque chose, pas après tout cela. Le moins que l'on puisse dire c'est que rien n'allait plus vraiment sur la fin, mais en était-il au moins responsable lui, lui à qui on adresse tous les maux ? Je ne sais pas si c'est le cas, ou si le poison a été injecté par d'autres. Je ne sais pas si tout cela venait vraiment de sa part. Le fait est que je ne le saurais jamais maintenant, et qu'il est beaucoup trop tard pour recoller les quelques morceaux qu'il restait.
Et malgré tout j'ai ce petit pincement au coeur, qui s'est mué en grosses larmes de chagrin hier soir, dans la pénombre de ma chambre au beau milieu de la nuit. Fatigue et tristesse se conjuguent étonnamment bien. Je persiste à croire qu'on a le choix. Le choix de se souvenir des autres comme de gens bien ou pas. On a le choix des souvenirs que l'on veut entretenir, et je ne crois pas devoir faire celui de garder cette image terne. Libre à chacun de penser ce qu'il veut, mais je ne crois pas qu'il soit nécessaire de faire de ceux qui nous ont quitté les bourreaux de nos propres vies. Les circonstances ont été celles qu'elles ont été, et jamais rien n'effacera les blessures. Seulement je pense être libre de faire le choix de garder les bons souvenirs, ceux de joie plutôt que de la maladie et de la fin. Et qui pour m'en tenir rigueur ? Qui pour me reprocher de choisir d'avancer dans la vie avec pour seul fond de scène des images paisibles et joyeuses ?
Le fait est que nous, nous restons dans le monde des vivants, et qu'il vaut probablement mieux se souvenir de ce qu'il y a de meilleur que de ce qu'il y a de pire. Sans jamais occulter la vérité. Mais choisir de faire de ceux qui partent les coupables, je ne crois pas en être capable, je ne crois pas qu'il soit sensé de le faire. Seul le chagrin est susceptible de germer en moi.  Le chagrin et l'envie de mieux. Du meilleur. Personne ne pourra jamais me reprocher d'attiser les haines du passé.
Quand à ceux qui pensent utile de le faire, grand bien leur fasse, je leur pardonne déjà, parce que tout le monde n'a pas la force de tenter de comprendre plutôt que de chercher des coupables à tous prix. Indéniablement, je préfère être à ma place aujourd'hui, du côté de ceux qui ont tenté de faire du bien, de ceux qui ont tenté de prolongé son aventure. Et j'espère qu'au moment des comptes, on saura débrouiller ce noeud sans fondement autre que la bêtise. Idiotie d'adultes, comme il en existe beaucoup.
Et alors que le pardon semble germer d'un côté de la serre, de l'autre l'amertume continue sa route. Je sais maintenant d'où me viens mon incontestable facilité au pardon et à la tolérance. Le fait est que j'ai le coeur assez gros pour tout le monde qui veut bien de lui, et je persiste à croire que s'était son cas. Mes yeux s'embrument de nouveau, peut-être parce que je réalise que je suis capable d'aimer, sans distinction et sans gradient, quiconque prend la peine de croire. Croire en moi, en nous, en la vie, en la possibilité de pardonner, de comprendre. Je persiste à croire qu'il a toujours sa place dans l'amour que j'entretiens pour les miens, parce que je ne laisserais jamais personne décider pour moi de qui j'ai le droit d'aimer ou pas.

" Bientôt la chute du piedestal,
L'ego nous sera bien égal,
Bientôt l'humilité.
L'humilité.

Le temps est à l'orage,
Aux autres le ciel bleu,
A d'autres le beau mirage,
Temps plus vieux.  
"
Zazie - Temps plus vieux

 

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Espérer...Thu, 08 Jan 2015 15:38:00 +0100Thu, 08 Jan 2015 15:38:00 +0100http://avant.premier.cowblog.fr/esperer-3271137.htmlJe-tue-il

J'espère que jamais je ne comprendrais pourquoi.
J'espère que jamais je ne  comprendrais leurs raisons.
J'espère que jamais je n'oublierais.

 


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J'attendais...Thu, 01 Jan 2015 00:00:00 +0100Thu, 01 Jan 2015 00:00:00 +0100http://avant.premier.cowblog.fr/j-attendais-3270973.htmlJe-tue-ilhttp://avant.premier.cowblog.fr/images/2014.jpg[Minute éternelle. Minute de transition.]


   J'attendais beaucoup de l'année qui vient de s'écoulée. Beaucoup de choses positives, d'autres moins, mais j'attendais qu'il se passe quelque chose. J'attendais beaucoup de moi. Exigences personnelles très élevées. J'attendais de m'émanciper, de grandir encore un peu plus. J'attendais d'avoir un peu plus d'indépendance, de paix. Je m'attendais à une grande et folle année, pleine de grandes émotions exacerbées.

   Il y en a eu, évidemment. Quelques unes. Mais ça n'est pas le plus important. Il y eu mon BAC et mon permis. La majorité. Un  nouveau départ, un nouveau printemps, un nouvel été aussi. Il y eu de nouveaux visages, de nouvelles émotions. De nouvelles frustrations.  Bien des choses, qui font une année qui s'écoule, lentement, jour après jour. J'ai connu une période d'anxiété comme jamais. J'ai effectivement grandi, de 2 centimètres, et d'un an de nouvelles expériences et de nouvelles réflexions. J'ai appris beaucoup de choses, sur la patience et la volonté. Sur la tolérance et la bonté. J'ai compris aussi à quel point la colère est dévastatrice. La cupidité aussi.

   Alors évidemment que tout cela est bien. Que je ne peux que me félicité d'avoir accompli plus de la moitié de mes objectifs. Evidemment que je devrais me féliciter d'avoir mener de front et d'une main de maître tout ce que j'avais envie de faire. Mais tout cela n'a pas de véritable importance. Ce que j'ai gagné cette année n'était pas sur ma liste. Insoupçonnable. Ca n'était pas au programme, ça n'était pas dans mes projets. Je ne savais même pas que c'était possible. J'ai gagné le pardon et la sérénité cette année. J'ai réussi à arrêter de chercher un coupable pour tout. J'ai appris à comprendre et écouter, que dire vaut mieux que ressasser. J'ai gagné une première bataille contre moi même, et l'amertume que je traînais depuis longtemps. J'ai repris goût au sourires, aux rires, à la joie et la foi en la vie et l'Homme. J'ai toujours été persuadé qu'un jour j'arriverais à me mettre à la place des autres, maintenant j'y suis parvenu. Sorte de grand calme qui s'est insinué en moi, apaisant toutes mes velléités, me libérant de la haine que je pouvais éprouver. Alors, oui, j'ai remplis mes objectifs, mais je pense surtout être devenu quelqu'un de beaucoup plus appréciable.

   Moins amer. Moins en colère. Moins en peine. Moins en contrôle. Moins en mensonges. Moins celui que je ne suis pas.

   J'avais dis que 2014 serait mon année, parce que le 14 est un bien beau chiffre. Parce qu'il était temps que j'apprenne à être moi-même. J'avais dis que 2014 serait l'année où je reprendrais le dessus sur mes démons. J'avais prédis que 2014 serait une belle année. Et je me demande si en le disant, je ne m'étais pas convaincu que ça e serait, au point de réellement influer sur ma vision du monde. J'avais décidé, clairement, que je serais heureux en 2014. Ca a été le cas. J'avais décrété que ce serait une belle année et j'ai donc tout vu sous un jour plus positif. Comme si l'année n'avait pas été plus prolifique, juste que ma vision du monde était devenue plus tolérante. Tolérante à la douleur, et plus que jamais consciente de tout ce qu'il y a de bien. 

   Je crois pouvoir dire que je suis aujourd'hui là où il faut.

   Alors même si je n'aime pas tellement Noël et toute cette période de la fin du mois de décembre, je vous souhaite de joyeuses fêtes, et une année aussi riche que celle qui va s'éteindre. Pas plus riche, aussi riche. Parce que vouloir plus, c'est prendre le risque d'avoir moins.


" Je ne me retiens pas, non je ne vais pas perdre mon temps.

Si tu veux te rapprocher alors tu dois venir faire un tour,

Si ton ciel devait tomber, je te protégerai de la pluie.

Il n'y a aucun nuage dans le ciel qui pourrait venir sur le chemin.

Je rentre à la maison. "  

FIRELIGHT - Coming Home

http://avant.premier.cowblog.fr/images/2015.jpg


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Se débattre...Thu, 11 Dec 2014 16:59:00 +0100Thu, 11 Dec 2014 16:59:00 +0100http://avant.premier.cowblog.fr/se-debattre-3270545.htmlJe-tue-ilhttp://avant.premier.cowblog.fr/images/hamtaro01-copie-3.gif[Se débattre.]

Avec du recul, je me dis que ce coffre remplis de m&m's est exactement la matérialisation du désir de tout déballer que je réprime. Je me suis en effet mis à grignoter ces pures merveilles à force de penser à tous ces mots que je ne dis pas. Et, comble de l'ironie, on m'en offre presque 10 kg pour fêter mes 18 ans, le 19 avril dernier. Signe que l'on me réclame de garder le silence ? Signe que mon mal s'est étendu jusqu'à devenir visible, mais sous une forme avouable.
J'ai honte. Honte de ne pas avoir le courage que tout le monde pense que j'ai. Honte de ne pas être capable d'avoir suffisamment confiance en moi pour lâcher les chevaux. Honte de continuer à taire ma révolte au nom d'une invisibilité que me donne un certain confort. Ma tourmente a repris depuis quelques semaines, et j'hésite, comme jamais, à parler avec ma soeur. Seulement je n'arrive pas à savoir quand le faire, et il apparaît évident qu'elle ne ma facilitera pas la tâche. Elle ne me laisse jamais entrer dans mes phases de concentration négative. Phases qui, me semble-t-il, seront nécessaires au déballage de mes plus profondes hontes. 

" Je suis de ceux qui font le geste que d'autres ne font pas,
qui font le pas pour qu'on n'en reste pas là.
De la tendresse, j'en garde au fond de moi."
Héléne Ségara - Genre humain
(pure merveille.)
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Enfantillages...Mon, 01 Dec 2014 16:08:00 +0100Mon, 01 Dec 2014 16:08:00 +0100http://avant.premier.cowblog.fr/enfantillages-3270366.htmlJe-tue-ilhttp://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo1055.jpg
Qui pourrait croire après ça que ça n'est plus douloureux ? Qui pourrait imaginer que j'ai réussi à refouler autant de souffrances ? J'ai souvent eu l'impression d'exagérer l'emprise de la douleur sur moi, vraiment. Mais je m'aperçois que c'est juste la plus pure sincérité qui s'exprimait. Je suis plus sage qu'avant, plus calme, plus tolérant. Seulement je continue de souffrir du silence que je m'impose. Pourquoi se taire, lorsque l'on sait que rien ne compte plus que le pardon que l'on est capable de s'accorder. Je continue de me détester, gentiment, sans bruit, sans effusion. Je continue, sans m'en être aperçu, de souffler sur les braises que j'ai moi même allumé.
Je reste un enfant. Un enfant craintif de perdre l'amour de ses parents, sa famille. Un enfant suppliant pour qu'on lui explique, mais qui n'écoute jamais. Un enfant à qui il reste à apprendre, tout à apprendre.
Un enfant assez puissant sur lui même pour se cacher jusqu'à sa propre souffrance, mais toujours incapable, lorsqu'il est seul, de retenir presque cinq mois de larmes avortées. Un enfant enfin, qui a mue sa colère envers les autres en colère envers lui même, après s'être rendu compte que haïr le monde entier ne le sauverait pas. Un enfant qui n'ose demander vraiment de l'aide, qui préfère demander à ses amis de se taire. Un enfant qui mériterait que quelqu'un se rappel à son bon souvenir, mais qui voit bien que les seules limites qu'il a sont celles qu'il se fixe. Parce qu'à 18 ans on n'est sensé n'avoir plus besoin de personne.
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Unfinished songs...Sun, 02 Nov 2014 18:10:00 +0100Sun, 02 Nov 2014 18:10:00 +0100http://avant.premier.cowblog.fr/unfinished-songs-3269714.htmlJe-tue-ilHier, l'air tiède de la fin d'après-midi automnal caressait ma peau découverte. Il faisait beau, il faisait bon, l'odeur de l'herbe coupée imprégnait mes vêtements. Je voyais de ma fenêtre le soleil tomber, à l'horizon, juste derrière les collines. Les feux des voitures au loin ponctuaient cette vision splendide. Les sens en éveil, le cerveau reposé, le corps aussi. Je me disais que tout allait bien, vraiment.
Aujourd'hui, la nuit est tombée calme et rassurante, sur ma belle Normandie. Elle englobe, les bras tendu, l'humeur du soir. Il est à peine 18 heures, et j'ai l'impression d'avoir six ans fasse à l'excitation que provoque en moi l'arrivée des longues nuits froides d'hiver. Les léger picotements sur les joues, les doigts glacés, le nez rouge. Les bonheurs de l'hiver. J'adore l'hiver, je m'y sens bien, lorsque tous les bruits sont étouffés par un épais manteau neigeux. Je me dis que tout va bien, vraiment.
Mais je déteste toujours autant les dimanches soirs, surtout ceux de fin de vacances, parce que repartir me brie toujours le coeur. Les mauvais souvenirs refont toujours surfasse, mon esprit s'embourbe dans une sorte de mélasse émotionnelle indescriptible. Mélange de nostalgie, de sérénité, d'anxiété, d'envie, de peur, de regrets. J'ai toujours, pile à ce moment de la semaine, la même sensation que lorsque je fini un livre. Le gout amer de l'arrêt. La sensation de devoir tout recommencer. Je pense que c'est ça oui, je suis sur une sorte de croisées des chemins, coincé entre ma vie passée, celle futur, et celle qui fatalement n'arrive pas le dimanche soir. C'est toujours à ce moment là que le chagrin, mêlé à la culpabilité de ne pas avoir travailler comme je l'aurais dû, me fait vaciller. Je suis comme vidé. D'énergie. De courage. D'émotion. 

Je me dis que tout va bien, vraiment. 
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Forêt vierge...Tue, 28 Oct 2014 16:23:00 +0100Tue, 28 Oct 2014 16:23:00 +0100http://avant.premier.cowblog.fr/foret-vierge-3269592.htmlJe-tue-ilhttp://avant.premier.cowblog.fr/images/chataignes.jpg[La vérité, c'est ça.]

J'adore cette saison. La forêt teintée de ses feuilles brunes, rouges, jaunes ou oranges sur ses arbres qui seront bientôt nus. Le froid sec et le soleil glacial de l'automne. Les après midi à ne rien faire, en attendant juste que le temps passe. Prévoir l'avenir proche sans une once d'appréhension. Tout ça gâché, malmené, détruit, par une simple lettre qui a remis le feu aux poudres. 
Je mène la vie dont j'ai envie depuis quelque temps. Et ça va mieux. Je ne me prend plus pour quelqu'un d'autre. Je fais des choses simples, et dont j'ai envie, avec ceux que j'ai envie de voir. Ni plus. Ni moins. Alors beaucoup diront qu'une ballade en forêt à 18 ans, ce n'est pas vraiment normal. D'autres dirons que faire griller des châtaignes dans la cheminée n'est pas de mon âge, mais je m'en contre tamponne. Le fait est que faire tout ça m'a donné un sentiment immense de liberté et de bonheur. J'ai compris ce que se détendre voulait dire. Passer du temps avec ceux qu'on aime, continuer à se faire des souvenirs, et arrêter de juste parler du passé avec nostalgie. Apprendre à accepter de ne rien avoir à se dire, mais continuer à être ensemble. Dépasser le bien pensant pour la vérité. Accepter qui l'on est.
Plus de complexe. Je ne ressent plus ce poids, je n'ai plus envie de le dire. Bien ou mal peu importe, c'est comme ça. La situation me convient pour de vrai cette fois. Parler n'est plus une priorité. S'épanouir si. J'ai appris à improviser, à être en accord avec moi même, à dire que je crois en l'avenir quelque soit ce qui se passe. Simplement parce que je suis vivant, et heureux d'avoir grandit encore un peu plus. J'ai arrêter de juger le monde trop sévèrement, grâce à elle. On s'est fait du bien par le passé. Et puis on s'est fait du mal aussi. Mais depuis quelque temps on ne sait plus rien faire que se sourire. Je crois qu'on a su tout traverser. Je crois qu'on a enfin compris ce qu'il faut pour être heureux. Ce week-end on s'est simplement fait du bien, sans chercher de contre parti, sans trop réfléchir. Ce week-end, on s'est offert une part de bonheur. Je me réjouit de voir que l'on peut encore progresser. Et mieux que ça, je me réjouit que l'on ait progresser. Le fait est que se sont ces petits moments qui font d'une vie une belle vie. Toutes les bogues du monde en témoignent.
Mais j'observe malgré tout que certains ne saisissent pas le sens des mots bonheur et sérénité. Qu'ils détruisent délibérément ce que les autres construisent, juste pour de l'argent. Qu'ont tous ces gens dans les mains ? De la joie ? De l'envie ? De l'amour ? Ou juste un bout de papier dont la valeur ne dépend finalement que de l'importance qu'on veut bien lui donner ? Abuser de personnes malades, détruire doucement d'autre qui ont tenté de les aider, par pur charité, même si c'était plus contraignant qu'autre chose. Voler autour d'une proie qui ne se rend pas compte de ceux qui lui veulent vraiment du bien, qui lui ont probablement sauvé la vie.  Cracher sur le nom de ceux qui font preuve d'intégrité et de valeurs. Tout ça pourquoi ? De l'argent.
Dis maman, pourquoi tout ces gens sont-ils ainsi ? Pourquoi ils ne saisissent pas l'importance du reste, d'un bonjour sincère, du mot tolérance ?Pourquoi ces gens ne connaissent-ils pas le respect ? Dis maman, pourquoi aujourd'hui c'est à toi de payer pour tous ces fous, qui te font sentir si seule, alors qu'ils le sont bien plus que toi ? Dis maman, pourquoi est-ce qu'on s'en prend toujours autant aux autres ? Tu m'avais dis que la vie c'était la forêt, les châtaignes et le feu de cheminée. Tu m'avais dis que la tolérance ce n'était pas ne pas voir, c'était accepter. Tu m'avais dis que l'humanité était capable du meilleur. Tu m'avais dis de sourire, quoi qu'il arrive, parce qu'un sourire vaut tous les soupirs.
Tu as raison maman. La vie c'est bien tout ça. Tu as raison maman. Ceux qui ne le savent pas ne vivent pas.
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Été indien....Mon, 20 Oct 2014 21:17:00 +0200Mon, 20 Oct 2014 21:17:00 +0200http://avant.premier.cowblog.fr/ete-indien-3269443.htmlJe-tue-ilhttp://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0298.jpg
Je me suis pris à repenser à pourquoi j'avais évolué dans ce sens. Pourquoi j'étais devenu qui je suis. Pas de projection dans le futur, plutôt une rétrospective tendre, sur ce qui m'a poussé à croire en moi et en l'avenir. Sur ce qui m'a poussé à refuser de me soumettre aux règles du jeu imposées par les donneurs de leçons. Sur ce qui m'a poussé à vouloir changer les choses, à aider les autres. Sur ce qui m'a poussé à penser à tous ces autres avant moi. Il faut le dire, lorsqu'on ne fait que me lire ici, on pense de moi que je ne me préoccupe que très peu des autres, de leur bien-être. Que je passe mon temps à me chercher, à chercher comment aller mieux. Il n'en est rien, je vis pour les autres, parce que c'est ce que je fais de mieux, et parce que je ne sais sourire que du sourire des autres. 
Je me suis donc demander l'influence qu'avaient eu tel et tel événement, l'influence qu'a eu tel et tel rencontre. J'en ai conclu que j'ai toujours été un enfant sage ; dans tous les sens du terme. Toujours patient et attentif, et toujours empathique. Toujours de bon conseil, dès le plus jeune âge, avec un recul permanent sur les aléas de la vie. Avec une sorte de poids à porter pour les autres. J'ai compris aussi que c'était en partie de ma faute, parce que si mon empathie est réelle et exacerbée, je suis seul à en avoir fait une douleur permanente. Et j'ai surtout compris qu'à cause de tout ça, de toute cette enfance à vouloir prendre la douleur des autres (parfois avec succès) j'ai fini par devenir amer, et aigre avec les autres, il y a quelque temps. Et même si ce temps est révolu, que mes sourires sont devenus sincères et de bonne foi, je me suis aperçu que le mois de septembre qui vient de s'écouler était comme une tentative absurde pour retrouver un peu de ma - pas si lointaine - enfance. Une tentative donc, pour devenir moins sage et moins empathique.
Sauf que je ne sais pas faire tout ça. Ca ne me correspond pas, c'est tout. Ceux qui me juge et jugerons terre à terre et terne se trompe gravement, je sais -et très bien même - m'amuser. Mais voir la douleur m'est trop insupportable, et voir la débauche trop incompréhensible. Libre à qui veut de faire des choses insensées ou folles, moi je ne sais pas le faire. Le calme et la sérénité me correspondent plus. 
Et l'aider prochainement est prioritaire, pour pas qu'elle devienne aussi amer que j'ai pu l'être. Parce que la fatigue lui fait prendre ce chemin que je ne connais que trop bien, et que ça ne lui correspond pas plus qu'à moi. Je la comprend, définitivement, je la comprend.
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