Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il





C'est un peu comme si chaque pierre de l'édifice était retirée. C'est un peu comme si mon corps, comme mon esprit, étaient paralysés, tétanisés par un peur irrationnelle. C'est un peu comme si je mourrais à petit feu. Oui, c'est un peu comme si chaque minute était plus pénible que la précédente.
Je foire tout, j'arrive à rien. Je ne sais plus rien faire, nul part. L'ensemble qui faisait qui j'étais s'effrite un peu plus chaque instant. A chaque jour son lots de mauvaise surprise. A chaque semaine son lot de désillusion. Je ne sais plus où j'en suis vraiment. Je ne sais plus ce que je dois faire, ce que je dois espérer. Je ne sais plus quoi penser sur ma triste vie...
Putain d'année de première, qui reflète trait pour trait ce dont j'ai toujours eu peur. J'ai rêvé de transparence, mais la transparence me tuera. Je voulais être quelqu'un qui se trompait, mais le tort ne me convient pas. Avoir raison me rendait triste, avoir tort me rend pathétique. J'ai aujourd'hui horriblement honte de se que je donne de mi même.Ouais, aujourd'hui, je suis à l'opposé de ce que j'étais avant...


Trop de chose à dire pour que ça sorte...





Je-tue-il

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Un seul mot suffirais.
Une seule phrase ouvrirait les portes.
Le tout n'est pas de savoir comment, 
ou pourquoi.
Le tout est de savoir qui, et quand.
Et mon coeur, meurtrit,
prie pour que ça ne traîne plus trop...


Je-tue-il

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Le ciel devenu bleu offre sa chaleur étouffante, et moi, fixant l'horizon trop vaste, je me pers dans l'immensité du monde. Ce monde, trop grand, trop beau, trop mystérieux. Ce monde où règne la vie, comme un reine dans son royaume. Ce monde, trop bon, trop con.
J'ai beau passer mes objectifs avec succès, il manque un lettre à mon alphabet. Le petit grain de sable qui fait que toute la machine s'emballe, chauffe, déraille parfois. Ce morceaux de pierre, si fin, si doux, si chaux, qui fait que tout un édifice, aussi solide soit-il, peut s'écrouler, en deux fois moins de temps qu'il n'en faut pour le bâtir. Cette chose, impalpable, impensable, qui fait que le plus heureux des hommes finit par s'ennuyer. J'ai beau dire qu'il me faut plus, je n'arrive pas à mettre le doigts sur le maillon manquant. J'ai, en apparence, tout ce dont j'ai besoin, et tout ce dont quelqu'un de censé aurait besoin. Mais seulement voilà, pour qui, pourquoi,  j'ai ce vide a comblé dans mon existence.
Un vide qu'on pourrait combler, ensemble, mais dont je ne voie pas le bout. Un vide constitué du besoin d'aventures, de nouveaux souvenirs. Un vide considérable né d'une habitude grandissant, d'une routine pesante au point où chacune de mes seconde est prévisible. Enfin, un vide que beaucoup de gens ne comprennent pas, parce qu'il est le piment d'une vie qui ne réussi que trop bien pour l'instant. Vous savez, ce vide sans fond ni bord, qui appelle à fuir tout ce qui est connu, pour voir le monde et ses beauté, comme ses immondices.
J'ai cette sensation étrange que sans aventures palpitantes à racontées, mon coeur se vide peu à peu du peu de joie qui l'emplissait, jusqu'à ce qu'il déborde de rancoeur, de stupeur, et de douleur. Et comme un enfant, je me dis que ma vie aurait pu être un film américain, avec son lot de grands espaces, de belles découvertes. Avec son scripte imprévisible, et des émotions exacerbées. Je sais, je rêve encore un peu trop, mais j'aimerais qu'enfin le monde s'ouvre à moi, puisque les gens ne le feront pas.
Je ne demande finalement pas grand chose, seulement un peu de beauté, puisque l'attention n'arrive pas. Puisqu'il faut combler le vide, je veux le combler avec de grands moments, intenses, forts, puissants, que je pourrais raconter plus tard, à qui le voudra bien. Le tout, maintenant, n'est plus de savoir comment combler ce creux, mais pourquoi il est arrivé là, prenant toute la place dans une vie banale, tristement banale...


" La douleur, c'est le vide. "
Jean-Paul Sartre

Je-tue-il

 
http://avant.premier.cowblog.fr/images/mur.jpgAucun mur n'est infranchissable, pour l'instant.

J'avais tout écris, comme d'habitude, juste avant que ma sourie en décide autrement. Un double clic et tout s'en va, fuit, comme ces gens, qui se heurtant à la froideur de mon visage et au mur qui les séparent de moi, se retrouvent à devoir faire demi-tour, comme des enfants déçus d'un nouveau joué, d'une nouvelle attraction. Cela fait bien longtemps que j'ai fermer les vannes de mon coeur, pour ne rien laisser rentrer, ni sortir. Alors je souffre en silence, lorsqu'un ruisseau se trouve tari, d'avoir été trop exploiter. Ces gens partent, comme partent les oiseaux l'hiver venu, et ils se tapent la tête contre la porte vitrée dès leur retour, a nouveau refermée.
Puisque se cacher est ma grande spécialité, et que j'excel dans cet art, je ne vois pas pourquoi certain tentent encore de franchir la barrière. Cette barrière qui me sépare de ce monde de fous, de ces personnes, avides de potins, de commérages, de ragots. Vous savez, ces gens qui vous méprisent, pensant qu'il le font mieux que vous, alors qu'il n'en n'est rien. Encore une fois, j'ai appris à mépriser les gens plutôt qu'à les aimer. C'est plus simple de persécuter le monde, parce qu'il est plus occupé à comprendre pourquoi vous lui en voulait qu'à vous persécuter lui aussi, puisque c'est toujours ainsi que ça termine.
Vous savez, les gens, c'est comme une rafale de vent. Au début, c'est doux, ça calme. Et puis le tourment s'empare de vous, et la tempête vous embarque. Et comme le calme revient toujours après la tempête, vous ramassez les morceaux, comme on ramasse des fleurs. Malgré tout, certains vous touchent, créant des liens, plus superficiels que profonds, et vous lâchent, plus tard, comme pour relancer l'emplois chez le mistral. La brise devient bourrasque, la bourrasque tornade, la tornade tourment, le tourment silence.
Ce silence qui bouffe vos journées, où les heures deviennent trop longues pour votre cerveau, où les seconde trop lentes pour vos projets. Ce silence qui brise doucement vos rêves, vos espoir, vos envies. Ce silence, roi des cieux, roi des mers, roi de la nuit, roi de ma vie.

 
" On me dit que nos vies ne valent pas grand chose,
Elles passent en un instant comme fanent les roses.
On me dit que le temps qui glisse est un salaud 
Que de nos chagrins il s'en fait des manteaux "
Carla Bruni - Quelqu'un m'a dit
 

Je-tue-il

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Une lettre, un mot, une phrase, un paragraphe, une page, deux pages, un chapitre. Et c'est ainsi que s'écrit l'histoire de nos vies. Lettre par lettre, nos maux se forment, donnant de vives douleurs, et de petites anecdotes à conter à nos chers enfants. Un à un les jours passent, comme les gens, les envies, les espoirs. Se forme alors un Homme, petit, frêle, fragile, mais si beau, si puissant, jusqu'à ce qu'il se fasse bouffer, ou non, par les autres, et parfois, sa propre histoire, son propre récit, son propre roman. Malgré tout, l'ardeur naît parfois, et devient stupeur, blasement et rancoeur.

Un être arrive, et tout est chamboulé. Le proverbe modifié, tout prend son sens. Il a semé le doute, comme on sème carottes, radis, navets et autres légumes. Il a sûrement raison, mais il est plus facile de dire que c'est faux, qu'on ne peut pas se tromper. Il a souligné ce qu'on occultait, et la vérité remonte à la surface, faisant du doute le maître du monde, faisant du regret le sentiment intolérable qui vous envahit. Il sait ce qu'il dit, mais on préfère le traiter de menteur. Il a cette expérience qu'il nous manques, à vous, à moi. Il est ce qui hante mes nuits, une autre vérité, moins simple a croire, lorsqu'on l'a occulté quatre ans. Il est, et moi, je rêve encore de devenir. 
Le mot de trop, celui qui fait exploser votre raison, est prononcé, et là, le monde vous claque la gueule comme on claque un bocal fermé. Il vous met face à une triste réalité, celle qui vous dit que vous êtes comme tous les autres, un ramassis de préjugés dégoulinant, un amoncellement de fausses vérités, d'idiotes parties de cache-cache. C'est ce mot, qui fait vibrer votre coeur, et qui fait passer les gens en courant d'air. C'est ce mot, de trop, qui fait exploser vos rêves, vos nuits, vos idées et votre empire...

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