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 (Cette fois c'est parti.)

 
 
La flamme jaune de ma bougie parfumée oscille doucement, au gré de ces courants d'air léger arrivés par ma fenêtre ouverte depuis trop longtemps, et moi, dans ce courant frais, je me dis que le temps n'adoucira pas leurs idées. Ils ont l'air de sentir la chose venir, et ils envoient des signaux des plus décourageants. Comme si l'inaudible avait été entendu, comme si l'inacceptable était déjà devant eux. Je ne sais pas si c'est bien ou mal, si c'est une "technique de dissuasion" ou si c'est juste pour que la rancoeur et la peur me colle encore un peu plus au ventre.
Je ne sais pas i un jour le courage me viendra, mais parti comme ça l'est, je ne pense pas. J'aime mieux vivre caché que méprisé. Et même si cela me coûte de me taire, et même si cela me coûtera de la faire encore plus longtemps, j'attends, que k'orage passe, que l'eau coule sous les ponts. J'espère avoir un jour assez de cran, et les bon mots, pour donner ma vérité, la seule qui puisse vraiment me satisfaire et me rendre heureux. Alors évidemment, l'attentisme n'a jamais rien donné, mais je laisse au temps un peu de lui même, pour arrondir les angles, juste histoire de ne pas me fracasser le crâne contre un mur trop bien préparé. 
Malgré tout je lance des pistes, et sans le vouloir, mon visage se crispe lorsqu'on prononce ces quelques mots. Comme une clef rentre dans une serrure pour l'ouvrir, ces paroles me transpercent, me blessent, parce qu'entendre la vérité des autres est très dur à supporter. Parce que cacher qui on est vraiment est bien plus dur que de ravaler sa fierté, perdre son boulot, ou ne pas avoir de vacances. Simplement parce que le répit n'existe pas, parce que le travail est de longue haleine et u'il vous dévore, jusqu'à la moelle, et que chacun de vos petits vaisseaux sanguins tapent contre votre peau lorsque le monde entrevoie de trop près la vérité. Il n'y a rien de pire que de se cacher du monde, juste parce qu'on est pas tout a fait un citoyen lambda, juste parce qu'on le voit différemment, juste parce qu'on trouve sa face bien trop torturé pour être véritablement juste, aimante, et admirable.
Et on voudrait me faire croire que ce monde ci changera, et on veut me vendre du rêve. Je ne pense pas qu'un jour, quelque soit notre age, notre niveau de développement, notre pays, notre "classe sociale", notre président de la république, les choses puissent vraiment changer.
Être différent, c'est être quand même, mais être différent, et paraître anormal, ce n'est jamais qu'espérer devenir...