Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

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Les anémones ont rejoints les jonquilles et les narcisses, les crocus sont retournés sous terre. La neige est tombée une fois encore samedi matin, et aujourd'hui a été baigné de soleil froid mais réconfortant. Cette fois-ci je pense que je peux le dire, le printemps pointe le bout de son nez. Là où ça coince, c'est que je n'aime pas le printemps. Le temps de la renaissance, de l'allongement des journées, de retour du soleil. Je déteste le jour et préfère la nuit, je préfère la neige et le froid au soleil et la chaleur. Je préfère l'endormissement des plantes à leurs réveils. Je préfère le soleil froid de novembre à celui chaud de mai. Il est temps de revenir au début, puisque quelques mois bien seuls me séparent d'un nouveau grand pas.
Il n'empêche que je ne sais plus trop où j'en suis. Soit mes objectifs sont trop ambitieux, soit mes capacités sont en baisse, et j'en doute fort puisque lors de ces trois derniers mois a sonné le glas du retour tonitruant de celui que je suis. J'ai passé trois mois à me dire que ça ne suffisait pas, que ça ne suffisait plus, et puis un beau matin on m'annonce qu'en fait, je suis exactement là où je voulais être. Je me suis dit tout le long de ces mois que ça ne servait à rien de se battre contre soi-même, mais il s'avère en fait que j n'ai pas eu à me battre mais à me faire confiance. Je ne sais plus où j'en suis. Est-ce que je dois continuer dans cette nonchalance qui m'a réussit ces derniers temps, où est-ce que je dois repartir la tête dans le guidon, à bosser comme jamais, au risque de me tuer à petit feu ? La question est posée, et je n'en ai pas la réponse. Je vais surtout laisser le temps faire son oeuvre et me rapprocher doucement de cette fin d'année que j'espère en silence depuis septembre. Peut-être que finalement forcer le talent marche plus que de forcer le travail. Les efforts ne payent pas toujours, alors j'en suis à laisser mon intuition me guider, à défaut de savoir comment travailler.

"La raison sépare et isole alors que l'intuition unifie et harmonise."
 Shafique Keshavjee

 

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0705.jpgTenez, cadeaux !

La Balade de Jim dans les oreilles, apaisé, je flirt avec la plénitude après un week-end destructeur de toute ma rancoeur. La sérénité s'empare de moi, comme le calme avant la tempête. Comme le beau temps, jusqu'à ce que la pluie revienne. Non. Pas aujourd'hui. Pas de pessimisme. Non. Aujourd'hui, c'est simplicité et repos cérébral. Aujourd'hui, c'est temps mort, une journée entre parenthèses, pour que mon coeur panse ses vieilles blessures, et que mes yeux sèchent de toutes ces nuit trop longues. Cette journée est une pépite, alors je la prend, la cache, et la garde tranquillement sous le coude, comme un trésor, parce que ces pépites sont devenues bien trop rares...

Semaine difficile en perspective. Les cours, les gens, la pluie, la fatigue, encore. BAC blanc en fin de semaine, avant une soirée promise à la postérité. BAC blanc, et multiples devoirs de lycéens, barbant, stressant. La pression monte doucement, jusqu'à ce qu'elle atteigne son paroxysme le matin du BAC, le vrai cette fois. Pression. C'est ça. Peur, aussi. Une épreuve à relever, parce que ceux d'avant l'ont relevé avec brio. Je me fait peur à m'imaginer d'avoir tout à refaire, alors que je bosse depuis le début pour cette putain de liberté promise il y a des années. Comme si, une fois le petit diplôme en main, ma vie s'illuminerais. J'ai bien peur que tout cela ne soit qu'un rêve, une idylle. Mais qu'importe, puisqu'aujourd'hui le monde tourne rond, et que je suis dans un état de béatitude exquis. 

Les nouvelles s'enchaînent, vite, comme si le temps voulait rattraper son retard, comme si les rides devaient se creuser plus vite. Improvisation. Devenir professeur, pour une ou deux heures par semaine. Devenir mon but ultime, apprendre ce que je sais.
Partager. Le mot d'ordre que je me suis fixé depuis quelques temps. Partager. Parce qu'on est rien sans les autres. Parce qu'on gagne plus à donner qu'à recevoir. Partager. Juste pour le plaisir. Juste parce qu'on sera mort un jour, et que ce jour là, on restera dans les esprits, parce qu'on aura su donner, sans compter, sans calculer. Le bonheur, ça s'apprend, alors je continue mon apprentissage, tranquillement, lentement, parce qu'il faut du temps pour savoir tout ce qu'il y a à savoir. Les meilleurs ne partent pas les premiers, ce sont ceux qui n'ont plus rien à apprendre qui partent, puisqu'être blasé c'est déjà être mort quelque part. La curiosité est signe de vie, alors je souhait vivre, vraiment, pleinement, sans m'attacher à toutes ces bricoles. Nous sommes en vie, et l'air en barre n'existe pas encore, alors réjouissons nous de pouvoir respirer à plein poumons, tant que le monde nous le permet...

Partager, comme ça, puisque c'est le plus beau verbe du monde...

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0697.jpg(Séparation des éléments. Interprétation. Conclusion.)

La pluie ruisselle sur mes mèches blondes, goutte tranquillement de mes cheveux trempés, et moi, transit de froid, prit dans le vent glacial de ma belle Normandie, je me dis que mon tour viendra, comme il est venu pour les autres, peut-être. Sensation étrange, mélange de solitude, de lassitude, d'ennuie, dans un renouveau bienvenu.
C'est comme si tout rentrait dans l'ordre, pas à pas. C'est comme si l'hiver avait geler tous les problèmes insignifiants qui me pourrissaient la vie. Un peu de la même façon qu'un puzzle se termine, mon année reprend une signification, et je retrouve celui que je suis réellement. Chaque chose retrouve sa place, le ballon au panier, les bons mots sur les bonnes feuilles, les phrases adéquates avec les personnes qu'il faut. Le temps a soigné les blessures, pansé les plaies. La vie m'a rendu mon âme, mon nom, mon âge. Je retrouve ce goût de la vie, l'envie de me faire plaisir chaque seconde qu'il m'est offerte. Il m'est à nouveau possible de rire, sans que chaque sourire m'écorche l'âme. Ma thérapie par la chanson aura fonctionné, avec trop de décibels trop souvent dans les oreilles, mais avec le coeur en joie un peu plus souvent. Comme quoi, l'envie ne tient qu'à un fil. Je reprends la route sereinement, avec l'esprit apaisé d'avoir soufflé une demi-année. Je reprends les armes, et retournerais chaque service que l'on m'enverra, parce que le match n'est pas terminé et que je ne suis pas Murray. J'ai perdu un set, mais il me reste bien 80 ans pour en gagné un autre. L'envie est revenue, transcendée par la réussite et l'ambition, la peur et la pression. Je garde les maux, et les transformerais en bombes le moment venu, mais là, le temps est à profiter du temps, la vie de la vie. Désir. Motivation. Ambition. Soulagement.
Au milieu de mes rêves, au creux de mon sommeil chaque nuit, j'espère pourtant que mon tour arrive. Désirer ? Oui. Mais jusqu'à quel point et jusqu'à quand ? Espérer ? Oui. Mais jusqu'où ? "Tout l'or des hommes ne vaut plus rien, si tu es loin de moi. Tout l'amour du monde ne me fait rien, alors surtout ne change pas"* C'est exactement ça, mais sans savoir qui peut bien être le fameux "tu", et sans savoir quand ce "tu" arrivera, pour combler ce vide qui pèse depuis trop de temps. Si tout rentre dans l'ordre, je veux bien donner tout l'ordre du monde pour ça, parce que voir le monde tourné sans moi m'agace, même si depuis quelques temps, j'ai rattrapé le dernier wagon. S'il faut souffrir pour aimer, mon amour débordera, renversera les limites du raisonnables. S'il faut souffrir pour aimer, alors j'aime à ma façon chacune des personnes qui voient leur reflet dans mes yeux humides. Et puisqu'il faudra bien, j'attendrais, patiemment, que la chance tourne encore un peu plus. J'attendrais le vent du sud dans mes voiles. J'attendrais toute une vie s'il le faut.



Spé physique-Chimie.

 
*Céline Dion, Tout l'or des hommes.

Je-tue-il

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Mon ventilateur tourne, inlassablement, pour créer ce petit courant d'ai frais qui rafraîchit ma peau blanche. Oui, ce soir j'ai chaud, malgré les 20 degrés de ma belle Normandie. Et non, ce soir je ne pesterais pas contre ma vie étriquée. Non, ce soir le calme a pris pleine possession de mon esprit, et mon corps, beaucoup moi las, retrouve de sa vivacité, de sa force, de sa vie. Ces vacances ont accomplies des miracles sur moi, comme rarement ça a été le cas. Je suis enfin reposé, et j'espère pour de bon. Mon coeur n'a pas cicatrisé, mais la douleur est moindre, puisque le couteau n'est pas trop remué dans ma plaie.
Durant trois mois j'ai criais, j'ai gueulais comme jamais. J'ai fais sortir la douleur, j'ai ouvert mon coeur. Je lui ai fait confiance. J'ai appris. J'ai grandis. J'ai retrouver le goût de vivre, celui que j'avais perdu, à force de voir le monde tourner sans moi. J'ai ris. J'ai pleurer, aussi. J'ai compris que le bonheur étais subjectif. J'ai compris que la seule façon de l'être et de le devenir étais de le vouloir. J'ai saisie que la volonté étais tout, et que sans envie, sans désir, rien ne se fait jamais. J'ai retrouvé de la motivation. Je me suis reconstruit autour de ce que je suis vraiment. J'ai pris ce qu'il y avait à prendre. J'ai réfléchit. J'ai aimais être moi-même, pour la première fois. J'ai appris à vivre, vraiment. J'ai eu mon code. J'ai remplis certains de mes objectifs. 
Oui, j'étais heureux, et je ne m'en rend compte que maintenant. Oui, j'ai été heureux, et j'ai désormais horriblement peur que ça ne recommence plus. Je suis heureux, mais une liste pourrais changer la donne. Je serais heureux, si j'arrive à m'en convaincre encore un peu plus...

J'aurais pu en pleurer, si jamais j'avais su comment faire...

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0619.jpg(34°C plus tard)


Le proverbe nous dit toujours que "les bonnes choses ont une fin", et elles en ont trouvé une sur la route de mon retour. Comme l'enfant que j'étais, je me suis vu regarder la route, en me rappelant ces petits rien qui font de vos vacances de vraies vacances. Une chute, un serpent, un vélo, une pluie battante, un vide grenier, un soleil plus jaune que mon soleil Normand, un chaleur bien plus étouffante qu'elle a bien voulue me laisser croire. 
34 médailles olympiques plus tard, me revoilà ici, la peau plus sèche, mais moins pâle. Les yeux humides, mais remplis de belles choses. Le coeur plein, pour une fois. Et comme le plaisir doit être partager au même titre que les larmes, cette fois-ci, je vous offre quelques photos, sans crier, sans déverser la moindre goutte de mon venin, parce qu'il attendra demain pour couler, parce que les vacances servent à ça. Je me tais, ou presque, et vous laisse le spectacle de notre belle France, à travers ma chère Bretagne.

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Une semaine qui commencé pourtant mal,

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0561.jpgAvec vent, nuages, houle et grande marée.

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 Mais qui a très bien continuer, avec une mer azure, luisante et calme.

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 La visite de Locronan, avec son lot de surprises (comme celle-ci!)

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0580.jpgLa plage, sous un soleil brûlant.

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0662.jpgEt comme chaque vacances arrive avec son lot de gourmandises, quelques profiteroles maison !!


Je vous ne vous est donné qu'un bref aperçu de ce qu'on était ces vacances, mais j'ai un plein de photo que vous verrez au fur et à mesure de mes cries ici. Bonne semaine !

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