Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il


Le vrai froid a reprit ses droits dehors, et j'aime ça. Il me gèle le nez, chaque matin, lorsque je retourne au lycée. La vie s'est un peu adoucie ces dernières semaines. Dieu seul sait pourquoi, mais j'arrive à m'extraire de ma rancoeur. J'ai accepté, j'ai grandi. Désormais, j'attends serein. Tout semble garder sa place, sans trop bougé, en en bougeant de façon raisonnable et convenable. Tout paraît normal, sans douleur, sans phrase me perçant le coeur.
Et je pense qu'elles n'y sont pas pour rien dans cette sorte de renouveau. L'une au quotidien, à me faire rire, l'autre par séquence, à me faire oublier pourquoi j'ai eu si mal. Elles sont la réincarnation du bonheur, ensemble, elles sont ce que personne ne peux être. Je me rend compte que dès que l'une manque, comme l'an passé, tout déraille dans ma tête. Elles savent me calmer et m'apaiser. Elles savent qui je suis, et comment je suis. Elles connaissent ce qu'est la vérité, le mensonge, le rejet, la rancoeur, et elles ne jugent personne, parce qu'elles sont les réincarnation de la justice et du vrai. Elles ne savent pas mentir. Elles sont les deux femmes de ma vie, plus que probablement.
Ce sont ces personnes là qui vous font avancer dans la vie. Celles qui vous poussent à aller loin, malgré la peur et le doute. Je sais aujourd'hui où aller, comment et avec qui, et ça personne ne me l'enlèvera. Partant de là, je suis invulnérable, parce que confiant en l'avenir. Rien ne sera plus jamais comme ces derniers mois, si ce n'est juste parce que le passé est hors de porté, et qu'on ne peut influencer que le présent. Il est d'ailleurs la seule chose qui nous relie tous. Il est insaisissable et en perpétuel mouvement, mais on peut facilement le modeler à notre sauce, pour peu qu'on s'en soit rendu compte. "A coeur vaillant rien d'impossible", comme l'on dit.

Je-tue-il

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Vous savez, un jour j'assumerais. J'en suis persuader, convaincu. J'en prend le chemin, chaque jour est un peu moins douloureux que la veille, mis à part les rechutes ponctuelles que je viens déverser ici. Je pense sincèrement que ça ira mieux cette semaine, que tout ira mieux. Je pense que je vais mieux, parce que je reprend confiance en moi, et en l'humanité. Rien n'est encore acquis, bien sur, mais j'ai choisis le chemin du mieux. Terminé la déprime constante, la faiblesse apparente. Je vais me battre pour réussir, comme ce matin, parce que l'effort est toujours récompensé !
Il m'a fallu être patient pour changer de philosophie. Ces dernières semaines m'ont brisées, et il est exclu, et je pèse mes mots, que je passe une année à me morfondre. Je vais encore bouffer du doute et de la rancoeur. Je vais encore m'en prendre plein la gueule, mais bordel, je vais rayonné, parce qu'il faut décider que l'on est mieux pour l'être. Je l'ai dis ce matin "il suffit d'y croire, de ne pas abandonner", j'ai su me remotiver, tout seul, parce qu'il est temps. Il est temps de dire merde aux cons et mort au vaches. Il est temps de prendre son temps, de ne plus espérer, de ne plus se projeter. Je sais que mes mots sont stupides, mais l'écrire me permet d'y croire un peu plus. Je vais y mettre de la volonté, je vais aller mieux, et je m'assumerais, bientôt.
Rien à carrer des quolibets, rien à faire des gens. Désormais, je vie. J'emmerde le monde. J'emmerde ceux qui doute de moi. J'emmerde chaque personne qui viendra me chercher. Il est temps les enfants, il est temps de se reprendre en main. Ca a assez duré. Il est temps de reprendre les rênes, de diriger ma vie comme je l'entend. J'irais peut-être pas en prépa, mais j'irais faire ce qui me plaît. Je deviendrais peut-être pas président de la république, mais qu'importe. Je vais laisser le temps faire son oeuvre, en essayant de l'exploité du mieux possible.
Ce soir j'ai mal à la tête. Mal causé par ce trop plein de ce rien dans lequel je me complaît depuis trois semaines. Ma tête va explosée si je ne la repose pas, temps mort. Pleine de pensées négatives, d'images dont je ne veux plus. Il suffit, ça m'agace cet état de larve. Il est temps de vivre. Il est temps de vivre heureux. Il est temps de vire heureux et pour moi. Il est temps de vivre heureux et pour moi, pour que je donne aux autres, le moment venu.
Ce soir, France2 à 21h. Regardez, on va devenir champion d'Europe. J'y crois aussi à ça ! J'y crois, parce que je le veux.

3 points. Le début. Dimanche je serais là, et j'en mettrais bien plus.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/avatar-copie-1.jpg(Ouais, je sais shooter main gauche aussi.)

P
lus je devrais me sentir mal, plus je me sens serein. Pas heureux, serein. J'avance en relativisant, en observant, sans trop me poser de questions. Etat semi-comateux, dans lequel je me complais, parce que je ne sens rien. Les mauvaises nouvelles pleuvent, et je reste là à entendre, sans comprendre, parce qu'il est moins douloureux de prendre les choses de loin. Le temps s'écoule, bien loin de tous ces sentiments qui m'habitaient, il y a quelques temps. La fatigue a engourdie mes sens, elle a paralysée ma vie. J'avance malgré tout, parce que je ne veux pas être de ceux de la fin de la file, parce que je veux rester devant, pour le moment où je me réveillerais. Cette sérénité s'apparente surtout à du recul. Je n'ai plus le temps ni la force de savoir ce que pensent les gens, ni même de savoir ce que je pense moi. Pas tellement de la sérénité finalement, plutôt de la lassitude tellement envahissante qu'elle obstrue toute possibilité émotionnelle. 
Au final, inquiétudes balayées d'un revers de manche, parce qu'une fois la machine relancée, elle s'avère incontrôlable pour eux. Je suis une machine. Une machine qui se doit d'être à 100% chaque jour de sa vie, parce qu'une panne lui serait fatale. J'ai ma place, pour la simple et bonne raison que je la mérite. Dix ans de travail, sa paye, et les interrogations sont terrassée par le souffle chaud du savoir-faire.
Je ne sais plus trop quoi faire. Je n'ai aucune motivation, aucune envie. Mon état comateux me fais survivre, sans me laisser le temps de vivre. Je ne me rend plus bien compte de ce qui m'entoure. Pour être heureux faut-il être lucide ? Je pense que oui, parce que je n'ai jamais été lucide, et que je n'ai jamais touché le bonheur dans la durée. Aujourd'hui, je ne suis pas en accord avec moi-même, alors comment espérer aller mieux ? Il reste du chemin à parcourir, mais il s'avère que j'ai probablement déjà fait le plus dur...

Je suis brûlé.

Je-tue-il

 
http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0981.jpg(Paresser, en attendant, impatient, que le soleil se lève sur demain et ses espoirs.)

Je suis accro aux drames. Ne faites pas comme si vous ne le pensiez pas, je sais que c'est le cas. Ceci dit, et même en ayant conscience de cela, je continue de  les provoquer, habituellement. Mais pas cette fois. Aujourd'hui, je ne pleurerais pas, enfin, moins que d'habitude, avec la canicule, l'eau se fait rare...

Hier, ça ma fait du bien de parler. De te parler. On a réussi, pour la première fois depuis longtemps, à mettre des mots sur des émotions, à parler du futur, à se pardonner toute nos petites erreurs. On a réussi à se vider la tête, à exprimer nos inquiétudes, nos certitudes, nos envies, notre peur, aussi.  Parler, comme à une amie, enfin, pour le première fois depuis longtemps. Absence totale de rancoeur où de méfiance, on s'est livré, on s'est retrouvé. La fois dernière on s'était déchiré, parce qu'on ne s'est pas écouté, mais hier, table rase du passé, on a réappris à comprendre l'autre, et ça, ça vaut de l'or.
J'entame donc cette nouvelle semaine sur des bases saines, une fois n'est pas coutume. Mon stage pratique pour le BAFA se termine vendredi, après 24 jours de travail merveilleux avec le futur de cette planète. J'ai retrouvé mes amies. Je suis reposé, ou presque. Je suis serein, j'aborde cette année futur avec beaucoup d'envie, et peu d'inquiétudes. Le BAC sera une formalité, probablement. J'aurais bientôt la bonne personne dans mes bras, je le sens. Je suis en super forme physique pour la reprise du basket. Il fait beau. Je suis à jour dans tout ce que j'avais à faire. Peut-être que finalement, aujourd'hui, je suis heureux
Finalement, j'ai hâte. J'ai hâte que tout ça se termine, parce que j'ai à nouveau soif d'aventures, de ragots, d'apprendre. J'ai hâte que la page se tourne, parce que celle qui se termine n'a été noircies que par ma passion pour le drame. J'ai hâte que l'été prochain arrive, parce que je saurais où je vais, et si j'y vais avec lui. J'ai hâte que le jour se lève, sur mes 18 ans, le 22 avril prochain. J'ai hâte, oui, j'ai hâte. J'ai hâte de grandir, de chanter, de pleurer, de courir, de danser. Oui, j'ai hâte, j'ai hâte de dormir, de gagner, de perdre, de me casser la gueule, de t'embrasser. J'ai hâte, Ô comme j'ai hâte de grandir encore un peu plus...

Je-tue-il

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Tiraillé entre hâte et fatalité, comme si demain allait être ce fameux mélange de bonheur et de stupeur. Le 5 juillet sonnera la révolution, la coupure, la césure. Mais en attendant, il faut composer avec les cartes que l'on a dans les mains. No panic. J'ai désormais une semaine pour asseoir et parfaire mes connaissances historiques, en vu du dernier combat de l'année. L'heure venue je pourrais hurler de joie, peut-être, si dieu le veux; si j'ai fais tout pour en réalité. Le compte à rebours a commencer, dans maintenant deux semaines, je n'aurais pour seule occupation que ce centre de loisir, dans lequel je fonde tellement d'espoirs que je serais forcément déçu. Ne me reste qu'à passer ces stupides épreuves anticipées de BAC, et ma cage dorée me laissera partir, moi et mes tics. Encore deux semaines à tenir, et j'aurais entre les mains mon avenir, tiraillé entre hâte et patience. Il semblerait que mon avenir prochain voie s'enchevêtrer gel et sécheresse, passion et blasement, honneur et horreur. Il semblerait que le ciel se dégage, maintenant que cette année  profondément pénible est passée. Maintenant qu'un vent nouveau souffle sur les hauteurs, balayant par la même les plaies purulentes qui ternissaient le tableau.
Je ne laisse place qu'à l'optimisme, parce qu'il suffit. Trop de noir. Trop de sagesse. Trop de personnes. Trop compliqué. J'ouvre qui je suis aux seules personnes qui le méritent, j'ouvre mon âme aux seuls être qui la comprenne, je m'ouvre désormais à ce qui sera peut-être la révélation et la "remotivation" de ma vie. J'ouvre les portes du paradis. J'ouvre mon coeur, enfin prêt à la folie de ces enfants, enfin prêt à la splendeur de leur innocence. J'ouvre mes bras à ces petits être encore non formatés, qui peut-être un jour, sortirons du moule, pour ne pas à leur tour faire partie de cet amas poussiéreux qui nous gouverne. J'ouvre enfin mon esprit, pour à nouveau cueillir les fruits de la vie; je ferais de ces vacances mes vacances. Je ferais de leur échappatoire mon échappatoire. Je ferais de mon mieux, pour vivre, pour vivre 5 semaines cette année, pour me féliciter de ces 47 dernière semaines passées à survivre.

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