Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/20140308232711.jpg
Je regarde la nuit par la fenêtre. Le bruit calme et paisible d'une nuit de printemps. Je ne vois pas la lune d'ici, juste le noir du ciel, et les quelques lampadaires qui ponctuent les bords de routes. Routes que je ne voient pas non plus, cachées par les arbres des voisins, la haie dense du stade. Je ne peux qu'essayer de voir à travers les lignes, comme d'habitude. Cette belle nuit fraîche, salvatrice, écrase de son empreinte la ville ensommeillée, qui tranquillement bascule vers demain, sans trop se soucier des mes états-d'âme, de mes pensées, bercées par le clignotement des antennes relais, au loin. 
 
J'ai bien eu confirmation que la soirée sera belle, et j'ai maintenant peur de fondre en larmes en la revoyant. Larmes chaudes d'une émotions banale, juste un manque comblé, une amitié ressuscitée. Je dois dire que j'avais la gorge nouée en revoyant toutes ces photos, en repensant à tous ces petits moments, que l'on a jalousement garder pour nous. Je me rappelle aussi de tout ce qu'on s'est dit, et de tout ce qu'on ne s'est pas dit : tout ce que je n'ai pas dis. De toutes façons, ça ne sera pas le moment, mais je commence à croire que je n'ai pas si envie que ça d'assumer, parce que pour le moment, c'est plus facile pour moi, comme pour les autres, dont elle. Elle qui ne mérite pas d'être mise dans la confidence, juste parce qu'elle a d'autres chats à fouetter, pas parce qu'elle n'en est pas digne. Et puis à quoi ça rime de le crier sur tous les toits ? Ceux qui, comme moi, essaient d'exister autrement, ne cherchent pas à ce que l'on pénètre dans leur jardin secret. 

Mis à part toute cette route inhabituelle, je continue à tenter d'exister. Tous les moyens sont bons, mais je sens bien que rien ne bougera jamais si je ne me fais pas violence seul. J'attends juste que toutes ces échéances soient passées. C'est décidé, cet été, je revis. Je commence à réfléchir à tout ce que je pourrais faire, avec quelqu'un, ou sans. Je ne cherche plus à vivre à travers leurs yeux, puisque j'ai les miens, et que de toutes façons, on n'est jamais mieux servit que par soi-même. Seulement même à mes yeux la bataille n'est pas gagnée. N'empêche que je ne laisserais plus mes démons me hanter chaque nuit.

Ce soir je me couche serein, parce que je pense avoir fait ce qu'il fallait, et que plus m'aurait été impossible. Il y a certaines choses sur lesquelles nous n'avons pas de pouvoir, et je pense et travail sur le fait que s'en libérer revient à se libérer. Parce que l'on reste notre pire ennemi. 

Tu peux feindre l'indifférence,
tu ferais mieux d'enregistrer
le regard noir que j'te balance.
Ce soir ce sera vraiment le dernier.
Dans tes pupilles - Marianne James

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/PA050038.jpg[Rallumer la lumière.]

Probablement que cette chanson me fera toujours pensé à cette épopée étrange, juste avant mes épreuves anticipées de BAC, en première. Probablement qu'elle représentera toujours cette solitude que j'éprouvais à ce moment là. Et lorsque ce sentiment resurgit, c'est ce petit sifflement rassurant qui me vient au lèvres. Comme un baume pour penser mes plaies, parce que quoi qu'on en dise, je suis sortit du tourment par là. Cette chanson représente aussi et surtout tout ce temps cloîtré dans mon propre esprit, à tenté de me persuader que je n'en voulais pas au monde. Seulement aujourd'hui je comprends à quel point j'ai eu tord, simplement parce que de fait, je vie depuis toujours dans la haine, et que ça a faillit me bouffer. 
J'ai pris du recul par rapport à tout cela. En vouloir au monde n'a rien de très négatif pour quelqu'un comme moi, c'est juste une raison supplémentaire de vouloir le changer, le façonné. Je réalise à quel point j'ai raison. Pas dans le sens où je détiendrais la science infuse, non, plutôt dans celui où j'ai l'intuition intelligente. Je me suis rarement trompé, et je constate juste que beaucoup de personnes autour de moi manque cruellement de lucidité ou sont dévoré par l'illusion. Le fait est que j'ai eu raison sur toute la ligne, et que je suis persuadé que le monde tournerait plus rond si tout le monde penser à ma façon. 
Certain jugeront tout ça prétentieux, d'autres immature, mais qu'importe, puisque de toues façons je suis le seul à savoir où je vais réellement. Finalement, le vrai courage n'est peut-être pas d'assumer ouvertement qui l'on est, si tant est que l'on puisse être quelqu'un, mais plutôt d'assumer qui les autres sont, et c'est bien là qu'est le vrai noeud. Qui est là pour accepter ce qui vient de l'autre, ce que vie l'autre, ce que ressent l'autre, sans jugement. Je reste intimement convaincu qui la compassion est de se registre là, mais que le vrai mal de notre société actuelle, bien plus que l'absence de solidarité ou de partage, est la justice. Parce que qui pense avoir le droit de juger devient juge, même s'il prétend ne pas le faire, ou ne pas vouloir être la victime. Le fait est qu'il "vaut mieux être le boucher que le veau" de nos jours, alors qu'un monde entier rempli de veaux ferait sûrement moins de dégâts.
Apprendre à balayer devant chez soi ne signifie pas faire le tri dans sa tête, loin de là, parce que c'est impossible, il s'agit plutôt de vivre sereinement dans le capharnaüm des autres. La paix ne passe donc ni par les discours ni par les actes, juste par la pensée. 

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0169.jpg[Boum...]

Ma liberté, je vais la prendre des mains de ceux qui la retienne. Mon temps, je vais le reprendre à ceux qui me le font perdre. Ma vie, je vais la diriger loin de ceux qui lui veulent du mal. On n'est maître de soi que lorsqu'on le décide, et l'on est original que lorsque l'on cesse de vouloir l'être à tous prix. L'année 2013 se ferme, le chapitre est clos et appartient au passé. Peut-être faudrait-il y revenir, pour apprendre de ces erreurs, mais pour cela il aurait fallu en faire en prenant des risques. Ce ne fût pas l'année où son goût m'est parvenu à la bouche, loin de là. Je suis resté dans ma petite vie bien rangée, loin de tout dysfonctionnement possible.
Seulement ma petite vie rangée m'exaspère de plus en plus, et je n'arrive pas à m'en dépêtrer. J'ai de l'ambition, mais pas de motivation. Etrangement, le fait que rien ne bouge me rassure, même si je conçois bien que ça ne m'aide pas à avancer. J'ai fais une liste. Certains diront que c'est stupide, je le pensais, avant. Une liste claires, détaillées, simple, des objectifs que e dois visé dans l'année qui vient. Pas le droit à l'erreur ? Si, justement, me tromper fait partie de cette liste. Mais comme on ne change pas du tout au tout, j'ai trié chacun des objectifs par ordre de priorité. Tu arrives en premier. Est-ce que j'arriverais à tenir ces promesses que je me suis faites ? Je ne sais pas plus que vous, parce que c'est bien la première fois que j'admet qu'il faudra prendre des risques.
La vie n'est pas le fleuve dégoulinant de sucreries et de plaisirs que nous décrivent les histoires, mais ça je le savais. Elle n'est pas non plus un fardeau qu'il faut porter chaque jour. Elle n'est finalement qu'une portion de temps qui nous est offerte, et à nous de savoir comment l'utiliser. Je fêterais mes 18 ans cette année, et je conserve l'espoir que ça changera tout. Mais est-ce que l'espoir n'est finalement pas la première barrière à mon renouveau et à mon action ? Ne serait-ce pas plus intelligent d'exiger de moi même que les choses changent ?
Il me faudra encore du temps. Je le prend ce temps, parce que se précipité serait stupide.

Nous sommes en 2014,
 mais on ne sait toujours pas qui de la poule ou de l'oeuf était là le premier.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0273.jpg
"J'ai passé 2.2 minutes par jour au téléphone ces deux dernières années. Et pour quoi ? Pour être encore plus seul, au final. Je suis actuellement en pleine séance de travail, mais malgré tout mon esprit ne parvient pas à chasser cette pensée. " Il faudra bien que tu le fasse". Et une question me saute alors au cou. "Est-on accepter après que l'on se soit accepter ?" Silence. La mine carbonée de ma voisine de table casse, elle peste, et retaille son crayon avec un air de satisfaction bien connu. Mine à nouveau pointu, comme un nouveau départ. Facile. Seulement certains actes sont irréversibles. Brûlez le crayon et tailler la mine sera vain. Brûler la feuille et le crayon sera inutile. Alors à quoi bon vouloir le dire ? A quoi bon se torturer, triturer, tourmenter l'esprit alors que je ne suis même pas certain de vouloir le dire ? Il semblerait que nous tournions tous en rond, comme des poissons dans un bocal remplit d'acide. Il semblerait que nous soyons tous condamnés à croire en l'avenir pour ne pas avoir à regarder nos vies en face. Certains l'ont bien vécu, d'autres non, et moi je reste au milieu de cet amas d'avis sans provision à devoir choisir entre vérité et souffrance, et silence et frustration. Et comment savoir ce qui du neuf ou du vieux est le plus supportable, puisque passer de l'un à l'autre est irréversible. Faire ce choix impossible n'est pas de mon ressort pour le moment, parce que je sais ce que je vais perdre, pas ce que je vais gagner. Et puisque choisir il faudra, j'aime autant prendre le temps d'assurer mes arrières, à défaut de pouvoir assurer devant.
Il me dit qu'il existe une méthode "douce", pour faire passer la pilule, pour retirer de sa violence à l'événement. Parce qu'il paraît que se sera violent pour eux, mais quand sera-t-il de moi ? Qui pourra me dire que je souffrirais moins qu'eux, alors que je languis dans mon état comateux depuis 5 ans. Et quel est donc la bonne raison qui me ferais les ménager alors qu'eux-même sont blessants, chaque jour, même sans le vouloir ? D'ailleurs qui sait, ils le veulent peut-être... Et Surement que dans ce cas ils m'en veulent de me taire. Peu importe, il ne s'agit pas d'eux, mais uniquement de moi, puisque je suis le seul obstacle vers ce que certains appellent le bonheur, mais que je qualifierais juste de "mieux".
Il va sans dire que le mieux arrivera, parce qu'on ne peut vivre dans la solitude et l'amertume toute sa vie. Mais une part de moi-même crie de ne pas en sortir trop vite, histoire de me souvenir de la blessure qui me fait mal aujourd'hui, et qui suintera demain encore. Cicatrice sans opération possible, le corps parfait, mais la conscience rongée par les questions et la fatigue. Parce que mal dormir depuis un an laisse des traces, et que pleurer un soir sur trois marque les yeux. Il en reste qu'ils sont devenus exorbités et que mon âme, meurtrie au plus profond, fane chaque jour un peu plus, écartelée entre me raison qui me dicte de continuer à mentir, mon coeur qui me pousse à le dire,et mes yeux qui ne réclament que le repos. A juste titre."


Paroles figée sur un coin de feuille, pendant ce qui aurait dû être un temps rentable de travail.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/yag2.jpg
Je me torture l'esprit. Le dire, ne pas le dire. Qu'est-ce que ça changerait ? La douleur est présente, à vif, mais passerait-elle après ? J'en doute, parce que la solitude ne se soigne pas avec un bonhomme de sable. J'essaie néanmoins d'avancer, en attendant, pour ne pas perdre de temps. Certains doutes s'effacent, d'autres pas, et celui-là me semble encré au plus profond de moi. Et chaque fois que je lui en parle, elle rit, ou change de sujet, probablement sans même s'en rendre compte, et moi j'ai mal. Comment lui en vouloir, je ne peux lui imposer un tel fardeau. Il viendra bientôt le temps de tout dévoiler, mon esprit s'éclaircit, je fais du tri. Les choses se précisent, et mon envie de vérité déborde. Malgré tout j'attendrais encore un peu, faisant taire mon coeur, laissant parler la raison. J'attendrais le bon moment, si tant est qu'il en existe un. Je n'ai pas encore placer tous mes pions, mais ils s'avère que les choses avancent tout de même. 
Je me suis fais une fausse frayeur, comme d'habitude, alors j'en conclue que rien ne changera jamais. C'est effrayant de se dire que même après avoir tout révélé rien ne change, parce que cela signifie que je resterais dans mon état actuel toute ma vie. Chose peu souhaitable. Mais j'ai confiance, parce que je suis plus fort que je ne le laisse entendre et paraître, parce que je suis le seul à décider où et quand, pourquoi et à qui, mais surtout comment. Mon art oratoire aura ce jour là toute son importance, il serait donc judicieux de s'entraîner.


"Il n'y a pas d'arc-en-ciel sans pluie". Globulerose
C'est ça, exactement ça.

<< maintenant | 1 | 2 | avant >>

Créer un podcast