Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il


http://avant.premier.cowblog.fr/images/pluie.gif(Il pleut sur ma belle Normandie autant que sur mon coeur.)

J'ai passé mon temps à procrastiner de façon excessive ce week-end. J'ai de ce fait beaucoup trop de choses à faire cette semaine, mais j'assume, comme toujours. La tête bien loin de mes études ces temps-ci. J'ai perdu très rapidement mon état comateux dont je vous faisais part la dernière fois. Tombé de haut. J'ai pris la réalité en pleine gueule. L'année va être longue, mais déjà les semaines défilent, lentes, douloureuses sur l'écran de ma vie. Les heures coulent, lasses, sur ma montre déjà usée. J'ai réalisé en philo ce matin que je ne réglais jamais mes problèmes, je les éludes, pour ne pas me confronter à moi-même. Je suis la thèse et l'antithèse, et j'ai parfois l'impression de me faire un devoir d'être à l'opposé des autres, comme si la différence me définissais. Je suis aussi stupide qu'eux alors, puisque je fais ce que je leur reproche. Mais il y a pire, c'est qu'une pars de moi me crie qu'un drame se trame, que j'aurais bientôt à assister à une funèbre première fois. Je n'en ai pas envie, et je me tais, pour ne pas montrer que j'ai un mauvais pressentiment. Advienne que pourra, je n'ai pas mon mot à dire dans cette histoire, si loin, si proche.
Mis à part ça, j'ai la joie de retrouver les terrains dimanche, officiellement, mais peut-être vendredi, si notre match de préparation est maintenu. Ce retour à la compétition va probablement me faire du bien, parce qu'il va me permettre de cracher mon surplus de frustration, de douleur, de rancoeur. Le basket a toujours été mon exutoire, parce que tout m'y est naturel, et qu'on ne triche pas avec son corps. A vrai dire, peut-être que cela me remettra sur les rails, peut-être que ça m'aidera à ne pas sombrer.
J'ai peur, si vous saviez comme j'ai peur. Peur de ne pas être à la hauteur de toutes mes espérances, autant que de leurs espérances. Je ne sais pas où je vais, pour la première fois. Tout a toujours été facile finalement, et là, je joue mon avenir, de façon la plus rationnelle du monde. Ca passe avec brio, ou ça casse. Et si ça passe, je fais quoi ? Je vais me fourrer dans une filière sans avenir, ou je vais me noyer dans une filière qui brisera le peu de vie que j'ai ? Je n'ai pas le moral de tous ceux qui en sorte, je n'ai pas la même force qu'il y a 3 ans, je m'épuise. Je me fane, je perds mes couleurs depuis trop longtemps, et je ne sais pas du tout quoi faire pour redoré le tableau, pour raviver la flamme, éteinte par la flemme, par la honte aussi.
Parce que quoi qu'on dise, j'a honte de moi et du mensonge que je traîne depuis longtemps. J'ai honte de ce que je fais chaque jour, parce que je me cache pour le faire. J'ai honte de ne pas savoir dire haut et fort ce que je pense, parce que j'ai honte de ce que je peux pensé. Je n'existe que dans le regard des autres, et ils me transmettent cette honte que je nourrie en me conduisant de la façon qui les conforte, et qui est loin de moi. Cette honte découle du seul fait que je n'assume pas. Je n'assume pas qui je suis. Ils n'assumerais pas non plus. Il n'empêche que vivre dans la honte, c'est vivre mal, et que vivre bien, c'est vivre libre. J'en conclue donc que je ne suis ni libre ni heureux.


"Si jamais on s'en sort je te redirais une fois de plus alors,
que même s'il n'est pas à ce jour déjà mort,
l'amour peut prendre froid."
L'amour peut prendre froid, Céline Dion & Johnny Hallyday

Vos réactions.

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Par maud96 le Mardi 17 septembre 2013 à 22:20
Ne pas avoir peur : croire en soi-même ! A nos âges, on avance de toute manière dans le brouillard ! ... alors, avancer, en se disant qu'on saura comment réagir, le moment venu...
 

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