Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/2014.jpg[Minute éternelle. Minute de transition.]


   J'attendais beaucoup de l'année qui vient de s'écoulée. Beaucoup de choses positives, d'autres moins, mais j'attendais qu'il se passe quelque chose. J'attendais beaucoup de moi. Exigences personnelles très élevées. J'attendais de m'émanciper, de grandir encore un peu plus. J'attendais d'avoir un peu plus d'indépendance, de paix. Je m'attendais à une grande et folle année, pleine de grandes émotions exacerbées.

   Il y en a eu, évidemment. Quelques unes. Mais ça n'est pas le plus important. Il y eu mon BAC et mon permis. La majorité. Un  nouveau départ, un nouveau printemps, un nouvel été aussi. Il y eu de nouveaux visages, de nouvelles émotions. De nouvelles frustrations.  Bien des choses, qui font une année qui s'écoule, lentement, jour après jour. J'ai connu une période d'anxiété comme jamais. J'ai effectivement grandi, de 2 centimètres, et d'un an de nouvelles expériences et de nouvelles réflexions. J'ai appris beaucoup de choses, sur la patience et la volonté. Sur la tolérance et la bonté. J'ai compris aussi à quel point la colère est dévastatrice. La cupidité aussi.

   Alors évidemment que tout cela est bien. Que je ne peux que me félicité d'avoir accompli plus de la moitié de mes objectifs. Evidemment que je devrais me féliciter d'avoir mener de front et d'une main de maître tout ce que j'avais envie de faire. Mais tout cela n'a pas de véritable importance. Ce que j'ai gagné cette année n'était pas sur ma liste. Insoupçonnable. Ca n'était pas au programme, ça n'était pas dans mes projets. Je ne savais même pas que c'était possible. J'ai gagné le pardon et la sérénité cette année. J'ai réussi à arrêter de chercher un coupable pour tout. J'ai appris à comprendre et écouter, que dire vaut mieux que ressasser. J'ai gagné une première bataille contre moi même, et l'amertume que je traînais depuis longtemps. J'ai repris goût au sourires, aux rires, à la joie et la foi en la vie et l'Homme. J'ai toujours été persuadé qu'un jour j'arriverais à me mettre à la place des autres, maintenant j'y suis parvenu. Sorte de grand calme qui s'est insinué en moi, apaisant toutes mes velléités, me libérant de la haine que je pouvais éprouver. Alors, oui, j'ai remplis mes objectifs, mais je pense surtout être devenu quelqu'un de beaucoup plus appréciable.

   Moins amer. Moins en colère. Moins en peine. Moins en contrôle. Moins en mensonges. Moins celui que je ne suis pas.

   J'avais dis que 2014 serait mon année, parce que le 14 est un bien beau chiffre. Parce qu'il était temps que j'apprenne à être moi-même. J'avais dis que 2014 serait l'année où je reprendrais le dessus sur mes démons. J'avais prédis que 2014 serait une belle année. Et je me demande si en le disant, je ne m'étais pas convaincu que ça e serait, au point de réellement influer sur ma vision du monde. J'avais décidé, clairement, que je serais heureux en 2014. Ca a été le cas. J'avais décrété que ce serait une belle année et j'ai donc tout vu sous un jour plus positif. Comme si l'année n'avait pas été plus prolifique, juste que ma vision du monde était devenue plus tolérante. Tolérante à la douleur, et plus que jamais consciente de tout ce qu'il y a de bien. 

   Je crois pouvoir dire que je suis aujourd'hui là où il faut.

   Alors même si je n'aime pas tellement Noël et toute cette période de la fin du mois de décembre, je vous souhaite de joyeuses fêtes, et une année aussi riche que celle qui va s'éteindre. Pas plus riche, aussi riche. Parce que vouloir plus, c'est prendre le risque d'avoir moins.


" Je ne me retiens pas, non je ne vais pas perdre mon temps.

Si tu veux te rapprocher alors tu dois venir faire un tour,

Si ton ciel devait tomber, je te protégerai de la pluie.

Il n'y a aucun nuage dans le ciel qui pourrait venir sur le chemin.

Je rentre à la maison. "  

FIRELIGHT - Coming Home

http://avant.premier.cowblog.fr/images/2015.jpg


Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/chataignes.jpg[La vérité, c'est ça.]

J'adore cette saison. La forêt teintée de ses feuilles brunes, rouges, jaunes ou oranges sur ses arbres qui seront bientôt nus. Le froid sec et le soleil glacial de l'automne. Les après midi à ne rien faire, en attendant juste que le temps passe. Prévoir l'avenir proche sans une once d'appréhension. Tout ça gâché, malmené, détruit, par une simple lettre qui a remis le feu aux poudres. 
Je mène la vie dont j'ai envie depuis quelque temps. Et ça va mieux. Je ne me prend plus pour quelqu'un d'autre. Je fais des choses simples, et dont j'ai envie, avec ceux que j'ai envie de voir. Ni plus. Ni moins. Alors beaucoup diront qu'une ballade en forêt à 18 ans, ce n'est pas vraiment normal. D'autres dirons que faire griller des châtaignes dans la cheminée n'est pas de mon âge, mais je m'en contre tamponne. Le fait est que faire tout ça m'a donné un sentiment immense de liberté et de bonheur. J'ai compris ce que se détendre voulait dire. Passer du temps avec ceux qu'on aime, continuer à se faire des souvenirs, et arrêter de juste parler du passé avec nostalgie. Apprendre à accepter de ne rien avoir à se dire, mais continuer à être ensemble. Dépasser le bien pensant pour la vérité. Accepter qui l'on est.
Plus de complexe. Je ne ressent plus ce poids, je n'ai plus envie de le dire. Bien ou mal peu importe, c'est comme ça. La situation me convient pour de vrai cette fois. Parler n'est plus une priorité. S'épanouir si. J'ai appris à improviser, à être en accord avec moi même, à dire que je crois en l'avenir quelque soit ce qui se passe. Simplement parce que je suis vivant, et heureux d'avoir grandit encore un peu plus. J'ai arrêter de juger le monde trop sévèrement, grâce à elle. On s'est fait du bien par le passé. Et puis on s'est fait du mal aussi. Mais depuis quelque temps on ne sait plus rien faire que se sourire. Je crois qu'on a su tout traverser. Je crois qu'on a enfin compris ce qu'il faut pour être heureux. Ce week-end on s'est simplement fait du bien, sans chercher de contre parti, sans trop réfléchir. Ce week-end, on s'est offert une part de bonheur. Je me réjouit de voir que l'on peut encore progresser. Et mieux que ça, je me réjouit que l'on ait progresser. Le fait est que se sont ces petits moments qui font d'une vie une belle vie. Toutes les bogues du monde en témoignent.
Mais j'observe malgré tout que certains ne saisissent pas le sens des mots bonheur et sérénité. Qu'ils détruisent délibérément ce que les autres construisent, juste pour de l'argent. Qu'ont tous ces gens dans les mains ? De la joie ? De l'envie ? De l'amour ? Ou juste un bout de papier dont la valeur ne dépend finalement que de l'importance qu'on veut bien lui donner ? Abuser de personnes malades, détruire doucement d'autre qui ont tenté de les aider, par pur charité, même si c'était plus contraignant qu'autre chose. Voler autour d'une proie qui ne se rend pas compte de ceux qui lui veulent vraiment du bien, qui lui ont probablement sauvé la vie.  Cracher sur le nom de ceux qui font preuve d'intégrité et de valeurs. Tout ça pourquoi ? De l'argent.
Dis maman, pourquoi tout ces gens sont-ils ainsi ? Pourquoi ils ne saisissent pas l'importance du reste, d'un bonjour sincère, du mot tolérance ?Pourquoi ces gens ne connaissent-ils pas le respect ? Dis maman, pourquoi aujourd'hui c'est à toi de payer pour tous ces fous, qui te font sentir si seule, alors qu'ils le sont bien plus que toi ? Dis maman, pourquoi est-ce qu'on s'en prend toujours autant aux autres ? Tu m'avais dis que la vie c'était la forêt, les châtaignes et le feu de cheminée. Tu m'avais dis que la tolérance ce n'était pas ne pas voir, c'était accepter. Tu m'avais dis que l'humanité était capable du meilleur. Tu m'avais dis de sourire, quoi qu'il arrive, parce qu'un sourire vaut tous les soupirs.
Tu as raison maman. La vie c'est bien tout ça. Tu as raison maman. Ceux qui ne le savent pas ne vivent pas.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0298.jpg
Je me suis pris à repenser à pourquoi j'avais évolué dans ce sens. Pourquoi j'étais devenu qui je suis. Pas de projection dans le futur, plutôt une rétrospective tendre, sur ce qui m'a poussé à croire en moi et en l'avenir. Sur ce qui m'a poussé à refuser de me soumettre aux règles du jeu imposées par les donneurs de leçons. Sur ce qui m'a poussé à vouloir changer les choses, à aider les autres. Sur ce qui m'a poussé à penser à tous ces autres avant moi. Il faut le dire, lorsqu'on ne fait que me lire ici, on pense de moi que je ne me préoccupe que très peu des autres, de leur bien-être. Que je passe mon temps à me chercher, à chercher comment aller mieux. Il n'en est rien, je vis pour les autres, parce que c'est ce que je fais de mieux, et parce que je ne sais sourire que du sourire des autres. 
Je me suis donc demander l'influence qu'avaient eu tel et tel événement, l'influence qu'a eu tel et tel rencontre. J'en ai conclu que j'ai toujours été un enfant sage ; dans tous les sens du terme. Toujours patient et attentif, et toujours empathique. Toujours de bon conseil, dès le plus jeune âge, avec un recul permanent sur les aléas de la vie. Avec une sorte de poids à porter pour les autres. J'ai compris aussi que c'était en partie de ma faute, parce que si mon empathie est réelle et exacerbée, je suis seul à en avoir fait une douleur permanente. Et j'ai surtout compris qu'à cause de tout ça, de toute cette enfance à vouloir prendre la douleur des autres (parfois avec succès) j'ai fini par devenir amer, et aigre avec les autres, il y a quelque temps. Et même si ce temps est révolu, que mes sourires sont devenus sincères et de bonne foi, je me suis aperçu que le mois de septembre qui vient de s'écouler était comme une tentative absurde pour retrouver un peu de ma - pas si lointaine - enfance. Une tentative donc, pour devenir moins sage et moins empathique.
Sauf que je ne sais pas faire tout ça. Ca ne me correspond pas, c'est tout. Ceux qui me juge et jugerons terre à terre et terne se trompe gravement, je sais -et très bien même - m'amuser. Mais voir la douleur m'est trop insupportable, et voir la débauche trop incompréhensible. Libre à qui veut de faire des choses insensées ou folles, moi je ne sais pas le faire. Le calme et la sérénité me correspondent plus. 
Et l'aider prochainement est prioritaire, pour pas qu'elle devienne aussi amer que j'ai pu l'être. Parce que la fatigue lui fait prendre ce chemin que je ne connais que trop bien, et que ça ne lui correspond pas plus qu'à moi. Je la comprend, définitivement, je la comprend.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo1111.jpg
J'ai faillit pleuré devant tant de détresse hier. Mais je me suis repris, parce qu'il fallait qu'un de nous deux soit fort. Je comprends mieux, aujourd'hui où j'ai tant de révisions à faire, toute l'énergie qu'elle dépense. Je comprend mieux aujourd'hui où est la réalité, et pourquoi tant de personne ratent leurs études. Mais je continue à faire en sorte de ne pas en faire partie. Je comprends mieux les craintes qu'elle ressentait hier, après avoir lâcher tout les chevaux, comme moi même je n'ai jamais su le faire. Je comprends sa peur, et son manque de confiance en elle. Je comprend son besoin de reconnaissance, son désir d'exister dans les yeux des autres, pour de vrai. Je comprends aussi qu'elle ait été agacée très fortement par les réflexions incessantes de ce quadragénaire nerveux et incapable de contrôle sur lui-même. Je la comprends à nouveau, et je ne lâcherais rien jusqu'à ce que ça aille mieux, vraiment mieux.
Et si je comprends si bien tout ça, c'est parce que toutes ces peurs se dessinent en moi, tranquillement. Et comme le poison infuse dans l'eau, je commence doucement à trouver de nouveaux démons. Mais j'ai un avantage certains, c'est que je sais à quoi m'en tenir. Tout donner, dès le début, pour ne jamais sombrer. Jamais. Et tant pis si le reste doit encore attendre. Tout viendra à point, et la patience qui est probablement ma plus grande qualité, est encore de rigueur. Je ne sais pas comment les gens impatients font pour vivre, puisqu'il est toujours le temps d'attendre.
Je reconnais m'être gravement trompé sur ce que sont les études supérieures en université. C'est très intéressant, mais très dense, et moi qui n'ai jamais su apprendre quoi que ce soit par coeur, je traîne ma peine en ce moment. Mais je reste motivé, et je me dis que bientôt ça changera, lorsque la moitié de la promo aura disparue, perdue dans les méandres du système, dans les bras de leurs démons de minuit, où repartis à leur vraie vocation. De fait, je compte bien réussir, dans tous les domaines, une fois de plus. SI ça arrive aux autres, pourquoi pas moi ? Tout est toujours une question de moyens. Hors qui veut trouve les moyens, et qui ne veut pas des excuses.

Je le tiens pour dit ; il n'y aura pas d'excuse. Des résultats, avec elle, avec moi. Juste des résultats. Positifs.

"Cyber,on est cyber, et si bien. Créature au futur incertain. Cyber et si fier de ne plus être humains."
Zazie - Cyber

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0511.jpg
J'ai reçu ma carte étudiant. Il faut que j'aille à la poste chercher mon permis. Il me reste une semaine de centre à faire. Je pars dans 7 jours pour me chère Bretagne. Je parviens doucement à me changer, aujourd'hui en est la preuve. J'ai englouti un kilo de m&m's. J'ai fais un cauchemar cette nuit. Je n'ai pas pleuré depuis 3 semaines. J'ai peur pour elle. J'ai besoin d'en parler. Je me sens seul. J'ai envie de faire des bêtises. J'ai fini mon planning d'activités pour la semaine. J'ai été payé. J'ai mal aux reins. Je dors beaucoup trop. J'ai pas tellement envie d'y aller. J'aime pas conduire la Dolly-mobile. Je vais bientôt reprendre l'entraînement physique.  Je rêve d'émancipation. Je veux acheter une enceinte bluetooth. J'ai beaucoup trop écouté de Zazie. Je vais pas me coucher tôt cette semaine. Je sais toujours pas danser la valse. J'aurais bien voulu avoir un peu plus de force. J'ai envie qu'on se reparle comme avant, mais ça n'arrivera probablement pas. J'ai chaud. J'ai acheter un sac pour la rentrée. J'ai reçu un texto d'un ami du collège. J'ai pas encore trouvé de cadeau de 18 ans pour une autre. Je supporte toujours pas Stromae. Je ne sais pas quand reprendront mes entraînement collectifs de basket. J'ai peur de ne pas pouvoir reprendre la danse. 

Mais à part ça, rien à signaler.

<< maintenant | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | avant >>

Créer un podcast