(Séparation des éléments. Interprétation. Conclusion.)
La pluie ruisselle sur mes mèches blondes, goutte tranquillement de mes cheveux trempés, et moi, transit de froid, prit dans le vent glacial de ma belle Normandie, je me dis que mon tour viendra, comme il est venu pour les autres,
C'est comme si tout rentrait dans l'ordre, pas à pas. C'est comme si l'hiver avait geler tous les problèmes insignifiants qui me pourrissaient la vie. Un peu de la même façon qu'un puzzle se termine, mon année reprend une signification, et je retrouve celui que je suis réellement. Chaque chose retrouve sa place, le ballon au panier, les bons mots sur les bonnes feuilles, les phrases adéquates avec les personnes qu'il faut. Le temps a soigné les blessures, pansé les plaies. La vie m'a rendu mon âme, mon nom, mon âge. Je retrouve ce goût de la vie, l'envie de me faire plaisir chaque seconde qu'il m'est offerte. Il m'est à nouveau possible de rire, sans que chaque sourire m'écorche l'âme. Ma thérapie par la chanson aura fonctionné, avec trop de décibels trop souvent dans les oreilles, mais avec le coeur en joie un peu plus souvent. Comme quoi, l'envie ne tient qu'à un fil. Je reprends la route sereinement, avec l'esprit apaisé d'avoir soufflé une demi-année. Je reprends les armes, et retournerais chaque service que l'on m'enverra, parce que le match n'est pas terminé et que je ne suis pas Murray. J'ai perdu un set, mais il me reste bien 80 ans pour en gagné un autre. L'envie est revenue, transcendée par la réussite et l'ambition, la peur et la pression. Je garde les maux, et les transformerais en bombes le moment venu, mais là, le temps est à profiter du temps, la vie de la vie. Désir. Motivation. Ambition. Soulagement.
Au milieu de mes rêves, au creux de mon sommeil chaque nuit, j'espère pourtant que mon tour arrive. Désirer ? Oui. Mais jusqu'à quel point et jusqu'à quand ? Espérer ? Oui. Mais jusqu'où ? "Tout l'or des hommes ne vaut plus rien, si tu es loin de moi. Tout l'amour du monde ne me fait rien, alors surtout ne change pas"* C'est exactement ça, mais sans savoir qui peut bien être le fameux "tu", et sans savoir quand ce "tu" arrivera, pour combler ce vide qui pèse depuis trop de temps. Si tout rentre dans l'ordre, je veux bien donner tout l'ordre du monde pour ça, parce que voir le monde tourné sans moi m'agace, même si depuis quelques temps, j'ai rattrapé le dernier wagon. S'il faut souffrir pour aimer, mon amour débordera, renversera les limites du raisonnables. S'il faut souffrir pour aimer, alors j'aime à ma façon chacune des personnes qui voient leur reflet dans mes yeux humides. Et puisqu'il faudra bien, j'attendrais, patiemment, que la chance tourne encore un peu plus. J'attendrais le vent du sud dans mes voiles. J'attendrais toute une vie s'il le faut.
Spé physique-Chimie.
*Céline Dion, Tout l'or des hommes.