Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

 Je vous le donne en mille, je suis presque certain d'être en tain de me tromper. En fait, je suis certain de m'être déjà tromper, mais j'avais pas la force de nier. Et maintenant je m'accroche à elle, en sachant que ça ne collera jamais. Juste parce que j'ai pas su me taire une fois de plus. Je m'en veux, comme jamais je m'en suis voulu, et j'ai peur de perdre d'autres personnes à cause de ça. C'est n'importe quoi. Je me culpabilise pour tout ça alors que de fait je commençais à assimiler et assumer. J'ai l'impression de ne pas être sur la bonne pente du tout, sensation étrange de glisser doucement dans un côté que j'ai jusqu'à refuser de regarder. J'entre doucement dans un univers que j'exècre, et je ne sais pas quand et où leur en parler. Probablement que ça libérerait tout, mais je n'ai vraiment plus de forces du tout là. Mode veille. J'assure les fonctions de survie, et je me rend compte que le reste va foutre le camps. Doucement foutre le camps. Je crois avoir besoin d'aide, mais je ne sais absolument pas où la trouvée, parce que c'est d'une aide bien spécifique dnot j'ai besoin.
J'ai besoin de courage. Pour changer de vie. Pour changer le monde.


 

"Une femme très intelligente a dit un jour : quand on veut changer le monde, on ne dort pas."
Je continue à croire qu'il est toujours temps de changer le monde.

Je-tue-il

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J'ai faillit pleuré devant tant de détresse hier. Mais je me suis repris, parce qu'il fallait qu'un de nous deux soit fort. Je comprends mieux, aujourd'hui où j'ai tant de révisions à faire, toute l'énergie qu'elle dépense. Je comprend mieux aujourd'hui où est la réalité, et pourquoi tant de personne ratent leurs études. Mais je continue à faire en sorte de ne pas en faire partie. Je comprends mieux les craintes qu'elle ressentait hier, après avoir lâcher tout les chevaux, comme moi même je n'ai jamais su le faire. Je comprends sa peur, et son manque de confiance en elle. Je comprend son besoin de reconnaissance, son désir d'exister dans les yeux des autres, pour de vrai. Je comprends aussi qu'elle ait été agacée très fortement par les réflexions incessantes de ce quadragénaire nerveux et incapable de contrôle sur lui-même. Je la comprends à nouveau, et je ne lâcherais rien jusqu'à ce que ça aille mieux, vraiment mieux.
Et si je comprends si bien tout ça, c'est parce que toutes ces peurs se dessinent en moi, tranquillement. Et comme le poison infuse dans l'eau, je commence doucement à trouver de nouveaux démons. Mais j'ai un avantage certains, c'est que je sais à quoi m'en tenir. Tout donner, dès le début, pour ne jamais sombrer. Jamais. Et tant pis si le reste doit encore attendre. Tout viendra à point, et la patience qui est probablement ma plus grande qualité, est encore de rigueur. Je ne sais pas comment les gens impatients font pour vivre, puisqu'il est toujours le temps d'attendre.
Je reconnais m'être gravement trompé sur ce que sont les études supérieures en université. C'est très intéressant, mais très dense, et moi qui n'ai jamais su apprendre quoi que ce soit par coeur, je traîne ma peine en ce moment. Mais je reste motivé, et je me dis que bientôt ça changera, lorsque la moitié de la promo aura disparue, perdue dans les méandres du système, dans les bras de leurs démons de minuit, où repartis à leur vraie vocation. De fait, je compte bien réussir, dans tous les domaines, une fois de plus. SI ça arrive aux autres, pourquoi pas moi ? Tout est toujours une question de moyens. Hors qui veut trouve les moyens, et qui ne veut pas des excuses.

Je le tiens pour dit ; il n'y aura pas d'excuse. Des résultats, avec elle, avec moi. Juste des résultats. Positifs.

"Cyber,on est cyber, et si bien. Créature au futur incertain. Cyber et si fier de ne plus être humains."
Zazie - Cyber

Je-tue-il

Cette fois c'est réel. Cette fois c'est palpable, avec de la matière, des sons, des odeurs, des contacts, des idées. Avec des courbatures dues à l'amphithéâtre et ses allées étroites. Avec le sentiment du renouveau. Je ne peux pas mentir, j'espère que ça changera les choses, mais j'ai terriblement peur que ça me change aussi. Saut dans le vide. La dose de travail à fournir ne me paraît pas insurmontable, d'autant que je reste confiant dans mes capacités à emmagasiner toute sorte d'information. Non, la vrai peur, c'est l'intégration à un monde qui m'effraie, qui me glace le sang. Le prix de la liberté, c'est le temps, et je ne sais pas trop à quoi je vais l'occupé, alors les idées foisonnent, fusionnent, résonnent, mais ne restent que des idées.
Et je continue à me demander si c'était la meilleure chose à faire, si je trouverais celui qui me fera réaliser que ça ne va pas si mal. Et je continue à me demander si j'arriverais à me mettre au boulot pour de vrai, un jour. Et si je suis vraiment capable de conjuguer le verbe être, en lieu et place du verbe avoir.
Le fait est que seul le temps me le dira, et je retourne à ma patience éternelle.
Personne ne pourra jamais dire que je suis impatient, jamais.

"La patience est amère, mais son fruit est délicieux."

Espérons.

Je-tue-il

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Hier a été une journée particulière. En effet, mon grand-père a, ces 8 dernières années, rédigé ses mémoires de guerre, lorsque, il y a 70 ans, il en avait 4. Son enfance, ses souvenirs durant la guerre, et surtout ceux juste après, à l'âge où il commençait vraiment ç se souvenir. Il a noté une grande partie des histoires racontées par sa mère, pas son père. Il est allé jusqu'à 1961. Et cette initiative a rendu la journée particulière. Nous sommes allés voir ses anciennes maisons, encore debout, écouter ses histoires, encore suintante de la douleur de sa mère. Il y avait tous ses petits enfants, plus leur "pièces ajoutées". On l'a écouté, une grande partie de l'après-midi, et nous sommes retournés à nos vies.
Je n'ai pas commencé à lire. Je ne sais pas quand je le ferais. Je ne sais pas non plus si je vais le faire tout de suite. Je ne suis pas sûr d'en avoir envie pour le moment. L'initiative est belle, l'écriture sans prétention et truffées d'erreurs qui sont familières à mon grand-père. Du peu qu'il nous a lu, ses lignes résulte d'une peur prenante de ne plus avoir assez de temps. C'est du moins ce qu'il a avoué à demi-mot. Et je ne sais pas pourquoi, ça m'a rassuré. Parce qu'à son âge, on peut encore avoir envie de vivre des choses inédites, on peut encore avoir peur de mourir, on peut encore avoir envie de voir le soleil se lever. Je trouve ça beau, je trouve ça rassurant, de voir quelqu'un qui continue à aimer la vie, comme moi je peux le faire. Il n'a finalement que 56 ans de plus que moi. 

Et lui a déjà vécu tout ce dont je suis l'acteur aujourd'hui. Lui a déjà vu passer les jours, les sentiments, les peurs, les angoisses que je peux ressentir. Et je me suis dis, lorsqu'il nous a remis, officiellement, les petits dossiers d'une quarantaine de pages, que je perdais peut-être mon temps, à me brimer seul, à avoir honte pour eux. Je n'avais pas de "pièce ajoutée" à faire venir moi, et ça m'a brisé le coeur, parce que j'ai réalisé en être le seul responsable. Déjà la veille au soir, lors de l'anniversaire d'une amie, je me suis posé la question de savoir qui d'eux ou de moi avait le plus de problème avec tout ça. La réponse m'a frappé l'épaule le lendemain, lors de ce petit périple Normand. 
Malgré tout, comprendre d'où viens vraiment le problème n'est pas le régler. Je continue à avoir réellement peur de leur réaction, à avoir peur de les perdre. C'est probablement ma principale raison. J'ai peur, malgré tout le temps que j'ai pris, tout le temps que je me suis volé, que je leur ai volé aussi. Je suis toujours le gosse qui rêve la nuit de tout dire, sans en avoir réellement la force. Assumer qui l'on est est la chose la plus dure qui me sois arrivé, et je ne crois pas avoir le courage de franchir les barrières que je me suis posé seul. 

Paradoxalement, je reste quelqu'un de très libre, qui continue de chercher la liberté, la vrai, celle qui nous fait respecter les règles, celle qui nous libère de la colère. Mais ce point a toujours été mon boulet. Et vous le savez probablement, mettre des mots sur les faits me reste douloureux. Je ne parviens pourtant pas à me convaincre de parler, à qui que se soit de nouveau, de toute cette histoire. Mais c'est aussi parce que je pense que ça ne rime à rien. On ne se lève pas un matin en prétendant avoir à faire des révélations à sa famille. On n'a rien à dire à personne, lorsque l'on est de ceux qui sont du bon "on". Ca me révolterais presque, si j'avais encore des forces à mobiliser dans une nouvelle bataille. Le fait est que ma guerre est loin d'être terminée, pas comme celle de mon grand-père, qu'il a pu raconter.


"Dis moi à quoi me sert mon étoile, si je perds le Nord ?"
Jacques à dit, Christophe Willem

Je-tue-il

Reposer les valises. Sentir l'odeur de ma belle Normandie, qui malgré un soleil chaud digne d'un mois d'Août, dégage cette familière fraîcheur salvatrice. Conduire sur les routes de France. Ecouter Rather be. Revenir lentement dans le monde quotidien, réel. Revenir de vacances, sans aucune photographie. Parce que les souvenirs doivent être périssables, pour qu'on fasse assez attention à ce qu'il ne disparaissent pas. 
Je ne sais pas trop si ça va mieux ou pas, si je suis plus reposé ou pas. Je sais seulement que ça a faillit sortir 3 ou 4 fois, et que ça m'a trotté dans le tête malgré tout. Le retour à ma solitude n'ira pas en arrangeant les choses, c'est pourquoi j'ai décidé de ne pas rester seul demain, ni samedi soir. C'est pourquoi je veux que chaque jour soit un renouveau. Fuir, même si ça ne dure qu'un temps, pour que les vacances commencent enfin, pour que je puisse reposer mon pauvre esprit qui malgré tout a bien besoin de débrancher. 
J'ai commencé à l'affiché avec l'espoir que ça lancerait une conversation qui m'aurais amené à tout déballer. Mais soit ils manquent cruellement de culture, soit ils ne veulent vraiment pas en entendre parler. Dans les deux cas, ils s'en sortent bien, même si le besoin d'officialiser devient pressant. Juste pour aller mieux.

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