Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo0384.jpg(Mes mains gelées tremblaient bien trop pour une photo nette...)

 
Bien trop de chose en bien trop peu de temps. Trop d'angoisses, de frustration. Trop de bonheur et de satisfaction. Trop déçu, trop triste. Trop motivé, trop reposé. Le soleil se lève, dans mon dos. Il chauffe de ses rayons naissants ma nuque gelée, et moi, marchant la peur au ventre, je rumine des paroles qui risquent de tout foutre en l'air. Parler, toujours parler, même pour ne rien dire. Et pleurer, une grosse demi-heure, La ballade de Jim dans les oreilles. 
J'avais retrouvé qui je suis. J'étais redevenu moi même. Je ne doutais plus de rien ni personne. Bonheur retrouvé. Tout aller pour le mieux dans le meilleur des monde possible, je marchais, en tête de peloton, dégoûtant les autres chaque jour qui passait. J'avais repris goût au travail, j'arrivais à être très bon, comme l'an dernier. Un BAC blanc passé sans encombre, sans qu'un seul petit problème ne vienne enrailler ma réussite, ou du moins le meilleur que je pouvais faire. Je me levais le matin sans me poser de question, sans me demander ce qui allait se passer; j'avais tout, et je m'en contentais. J'avais sur qui compter, j'avais confiance en moi et les autres. Je n'étais pas revenu ici, preuve que tout allait bien. Les jours passent et ne se ressemblent pas, et chaque minute passée est irrattrapable. Chaque minute passée, chaque minute du passé, chaque minutes d'un passé très proche.
Mais il a fallu qu'elles parlent. Mais il a fallu que ces mots assassins sortent de ces bouches trop maquillées. Il a fallu qu'une gêne naisse d'une phrase de trop. Il a fallu que l'on s'amuse et se rapproche pour devenir coupables. Si chaque jour qui passe doit se passer ainsi, ce sera sans moi, je n'ai ni l'envie ni le courage de devoir affronter froideur et gêne, juste parce qu'une bande de commères mal lunée ont parlé de moi. Je  ne veux pas perdre ce que j'ai, juste parce que la maturité est encore trop rare dans ce bled en chantier. Je n'ai pas envie de devoir penser deux fois à ce que je vais dire, la spontanéité est bien trop précieuse. Je ne désire pas avoir à cacher que j'apprécie quelqu'un. Je crie face à toutes ces maladresses, qui lui font et feront mal plus qu'à moi. Aujourd'hui, je me doit d'être fort pour tout ceux qui ne le seront pas, et on m'impose ça. La honte la consumait ce matin, et il a fallu qu'une nouvelle tartine lui soit imposée. J'ai mal pour elle, parce que dans les deux cas, qu'elle croit ou qu'elle veuille, il n'en est rien, et cette brochette de futilités la consumera, autant qu'elle consume le peu de raison que j'avais retrouvé. Cette après-midi, je hurle. J'exulte. J'exprime toute la détresse que j'éprouve face à cette situation que je ne pensais pas possible. Que je pensais sortie de l'envisageable...


" Les lacets, le gravier, et, dans l'air du soir
La Chrysler s'envole dans les fougères et les nénuphars "
La ballade de Jim, Alain Souchon



Vos réactions.

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Par Le.souvenir.d.une.etoile le Mercredi 20 février 2013 à 19:24
alors il faut que tu te concentres sur ce qui va pour redevenir celui qui sait vivre sans trembler ...
au fond c'est ça la vie de toute manière ... il y a toujours les soirs où rien ne va ... où on est là avec l'envie de chialer/ d'hurler ...
Par maud96 le Lundi 25 février 2013 à 20:36
 

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