Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

 Dans l'ensemble, les choses ne vont plutôt pas trop mal. Disons que depuis la rentrée, les choses filaient, sans trop que je me rende compte de quoi que ce soit. Ce n'était pas plus mal d'ailleurs. Il s'avère que 10 jours se sont écoulés depuis cette rentrée, et hormis dimanche qui fût une bonne journée de m****, je coulais de paisibles jours dans ma cage dorée, où le temps ne s'amusait plus à me torturer. Mais voilà, parce qu'il y a toujours un mais, j'ai réalisé aujourd'hui que pour chaque bonne journée, une mauvaise allait arriver. Aujourd'hui fût la pire journée de l'année 2014 pour le moment, parce qu'une triste vérité m'est revenue en pleine poire; il semblerait que se battre n'est pas exclusif aux autres, et qu'il va falloir que j'apprenne, et vite, à le faire.
Lorsqu'on a jamais eu à forcer la machine pour que ça marche, quand le grain de sable arrive et bousille le mécanisme, croyez moi, il y a du dégât. Et j'ai contenu, encore une fois, toute la peine et la panique qui m'a envahie. Il fallait être fort vous comprenez, parce que les amies ne sont pas à la fête cette semaine, parce qu'elles ne savent pas mettre leurs émotion dans des petites boites pour les ranger comme je le fais. Il fallait que je les rassure, que je leur explique que dans dix ans on aurait oublier la date d'aujourd'hui. Il fallait que je dise que quoi qu'il arrive on sortirait du lycée à 16 h, et que rien ne servait de se morfondre. Il fallait que je dise tout ça pour elles, ou peut-être pour m'en convaincre moi. Il n'en reste pas moins que j'ai faillis pleurer en rentrant cet après-midi, parce que ma vie ne prend pas la belle tournure que j'espérais. Et même si je me dis que j'ai le temps de voir venir, je me rends bien compte que je n'y arrive plus. Ni à espérer, ni à me croire, ni à me faire confiance, ni à réussir.
Pourtant j'avais l'impression de revivre ces derniers temps. J'avais réussi à redevenir cet individu profondément joyeux et drôle, profondément vivant et philosophe. J'avais réussi à goûter à moi même, et j'ai tellement adoré que j'ai peur de me réveiller demain dans la peau de cet autre que j'ai habité trop longtemps. Et même si je n'en suis pas encore à m'assumer pleinement, à vraiment penser que les autres ne sont rien de plus que le crédit qu'on leur accorde, j'ai senti que je me rapprochais de moi, le vrai moi. Se lever étais facile, s'endormir aussi. 
Qu'importe.
"J'ai la vie qui m'pique les yeux. J'ai mon p'tit coeur qu'est tout bleu.
Dans ma tête j'crois bien qu'il pleut, pas beaucoup mais un p'tit peu."
Renaud- La vie qui m'pique les yeux.

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