Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il


http://avant.premier.cowblog.fr/images/Photo1054.jpg(Quelqu'un pour m'éclairé sur la symbolique envahissante de la mer ?...)

Je dois dire que j'ai la sensation de vous avoir négligés ces derniers temps, et par la même de m'être négligé. Drôle de formulation, je vous l'accorde, mais je dois dire aussi que c'est surtout à moi que je rend service lorsque je viens noircir mes feuilles blanches ici. Je crois qu'il est temps de revenir sur ces derniers jours, pour continuer à avancer, parce que quoi que j'en dise, je reste convaincu de prendre le bon chemin.

Commençons par le début. Je suis officiellement et ce depuis maintenant cinq jours, majeur. Je me suis fais une raison, je peux désormais comparaître devant un tribunal classique. Réconfortant. Non, l'essentiel n'est pas là. ( Quoique malgré tout, ça me réjouisse d'enfin pouvoir bénéficier de mes droits et mes devoirs de la même façon que le reste du monde, n'en déplaise à beaucoup ! ) L'essentiel est que j'ai eu la confirmation que je faisais effectivement parti entière de ce monde que je me plaît à rejeter. Samedi 19 avril au soir, j'ai eu l'immense joie d'être la vedette, et la source du déplacement des gens. J'aurais pu pleurer si j'avais su comment le faire. Le fait est que j'ai vu mes amis se déplacés pour moi, alors même que je continue à me sentir véritablement esseulé. Ils n'ont rien vu, mais je ne peux pas leur en vouloir, seules trois d'entre eux savent. Ma famille est venue aussi, entière, descendue de Bretagne pour l'occasion pour la plupart. Le bonheur en somme, le temps d'une petite parenthèse inattendue. Le temps de comprendre que beaucoup n'avaient pas pu venir, et que la liste d'invités était longue comme mon bras. En fait, ça me fais à nouveau chaud au coeur de l'écrire, parce que les faits me prouvent que je ne suis pas l'être associable que je me décris à moi même le soir. J'ai toujours été entouré, et je me rend compte maintenant, à 18 ans, que je me suis exclu de notre monde comme un enfant apeuré. Au final, le travail continue, mais les objectifs changent, parce que quoi qu'on en dise, je change.

Tout ça m'a tourné dans la tête toute la semaine, et maintenant que je suis en vacances, je prends le temps de poser ce qui m'est apparu. Le fait est que se fixer des objectifs consiste à se projeter, et donc à ne pas vivre au présent. J'ai brûler ma liste, parce que c'est absurde. J'ai arraché une à une les pages de mon agenda. Ce soir, j'ai de la peine. De la peine pour tous ces gens dehors sous la pluie. Pour tous ces gens prisonniers de leur humeurs et de leur entourage. Pour tous ces gens incapables de penser et d'évoluer. Ce soir je ne suis ni compatissant ni mélancolique, je ne suis pas plus serein ou possédé. Rien de cela. Non, ce soir je ne suis personne, inclassable. Je ne peux décrire intelligiblement mon sentiment tellement il me semble complexe. Il serait pus du registre de la douleur et du pardon. Peut-être que vous connaissez ce sentiment de devoir pardonner au monde quelque chose que ni vous ni lui n'avait imposé. Ce soir j'essaie de lui pardonner de ne pas être aussi parfait que je le voudrais, et avec toute la force d'esprit dont je suis capable, j'essaie et j'arriverais à comprendre pourquoi cette semaine m'a amenée à vouloir pardonner au monde et tous ces gens connus et inconnus. J'aurais un jour la force de le faire changer, mais pour l'instant, je n'en suis toujours qu'à tenter d'accepter.

"Nous ne pouvons pas désespérer des hommes, puisque nous sommes nous-mêmes des hommes." Einstein 

Vos réactions.

Splach !

Par maud96 le Samedi 3 mai 2014 à 22:33
Profite bien de cette majorité : et s'il est vrai que c'est surtout à toi que tu fais plaisir en venant lire ici... dis-toi aussi que certains aiment bien venir te lire, sans forcément commenter... J'en suis...
 

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