[J'ai eu chaud.]
Je me suis repris plusieurs fois avant de réussir à amorcer ma pensée, avant de comprendre pourquoi je voulais venir ici. Le fait est que je me retrouve ici, comme à chaque fois, pour exulter, pour laisser disparaître ce surplus émotionnel qui me caractérise, parce que je n'arrive plus à faire front. Je vous le disais la dernière fois, le stress s'est emparé de mon corps et de mon esprit, et malgré les quelques épreuves aujourd'hui passées, je n'arrive pas à reprendre le dessus. Je continue malgré tout à contenir ce flot émotionnel, pour continuer de paraître intangible, parce que quoi qu'on en dise, montrer la moindre faiblesse aujourd'hui serait fatal. Fatal dans le sens où je risquerais de me laisser bouffer et rattraper par mes anciens démons, en sachant pertinemment que je n'aurais personne à qui me raccrocher à l'approche du naufrage.
J'essaie donc de faire face, tant bien que mal, pour sauver ce qu'il me reste de raison. Disons qu'en l'espace de 1 mois et demi à partir d'aujourd'hui, j'aurais passé le BAC, le permis, et j'aurais commencé à travailler pour le centre de loisirs de cet été. Ajoutez à cela le stress habituel que m'apportent les cours, mon manque total de motivation, et mes absence totale de révision, et vous serez alors dans l'état que je connais actuellement. Non pas que tout cela soit négatif, loin de là, mais la concentration des événements m'est assez compliquée à gérer.Je continue à espérer pour que tout aille bien, et pour que je sorte vainqueur et plus fort de cette période peu commune. Je continue en somme à croire que ma liste sera complétée d'ici fin 2014. L'espoir fait vire, comme le dit le proverbe.
Mais il n'empêche que certains points sont mieux engagés que d'autres, et que mon impatience n'a d'égale que ma lâcheté. Et malgré toute l'énergie que je peux mettre à aller mieux, à sortir la tête de l'eau dans certains domaines, je me rend bien compte que je continue à brasser de l'air. Bien ou mal, bien heureux celui qui pourrait me le dire. C'est juste que j'ai envie d'être ailleurs en ce moment, pas loin de tout cela, juste ailleurs, dans un autre endroit à profiter, profiter de tout ce qu j'ai appris cette année, de tout ce que j'ai désormais le droit de goûter, de tous ceux qui ne m'ont pas encore oubliés.
Parce qu'il faut savoir pardonner, et que je suis parfaitement capable de le faire. Parce que savoir pardonner est un bien sans égal, et que je suis donc un bien de cette sorte. Parce que pardonner est un verbe qui se conjugue rarement au pluriel, et que je suis toujours à espérer que ça arrivera. Pour tout cela je continue à croire. Croire en moi, en l'humanité, en la vie, et en tout ceux qui ne perdront jamais espoir.