Avant.premier

Paraître, sans jamais devenir.

Je-tue-il

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Une lettre, un mot, une phrase, un paragraphe, une page, deux pages, un chapitre. Et c'est ainsi que s'écrit l'histoire de nos vies. Lettre par lettre, nos maux se forment, donnant de vives douleurs, et de petites anecdotes à conter à nos chers enfants. Un à un les jours passent, comme les gens, les envies, les espoirs. Se forme alors un Homme, petit, frêle, fragile, mais si beau, si puissant, jusqu'à ce qu'il se fasse bouffer, ou non, par les autres, et parfois, sa propre histoire, son propre récit, son propre roman. Malgré tout, l'ardeur naît parfois, et devient stupeur, blasement et rancoeur.

Un être arrive, et tout est chamboulé. Le proverbe modifié, tout prend son sens. Il a semé le doute, comme on sème carottes, radis, navets et autres légumes. Il a sûrement raison, mais il est plus facile de dire que c'est faux, qu'on ne peut pas se tromper. Il a souligné ce qu'on occultait, et la vérité remonte à la surface, faisant du doute le maître du monde, faisant du regret le sentiment intolérable qui vous envahit. Il sait ce qu'il dit, mais on préfère le traiter de menteur. Il a cette expérience qu'il nous manques, à vous, à moi. Il est ce qui hante mes nuits, une autre vérité, moins simple a croire, lorsqu'on l'a occulté quatre ans. Il est, et moi, je rêve encore de devenir. 
Le mot de trop, celui qui fait exploser votre raison, est prononcé, et là, le monde vous claque la gueule comme on claque un bocal fermé. Il vous met face à une triste réalité, celle qui vous dit que vous êtes comme tous les autres, un ramassis de préjugés dégoulinant, un amoncellement de fausses vérités, d'idiotes parties de cache-cache. C'est ce mot, qui fait vibrer votre coeur, et qui fait passer les gens en courant d'air. C'est ce mot, de trop, qui fait exploser vos rêves, vos nuits, vos idées et votre empire...

Je-tue-il


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"Les larmes voulaient perlées sur mon visage creusé de ne pas avoir dormit, seulement mes yeux, trop secs de cette nuit sans sommeil, ont bu le précieux liquide salé."






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Je-tue-il

http://avant.premier.cowblog.fr/images/P1080013.jpg(Aujourd'hui, il neige dans mon coeur.)

Un an a passeé, et l'heure des conclusions est arrivée. Vous savez, cette conclusion absurde qui ferme une année vide, mais pleine de superficialité. Vous savez, cette année d'observation, où tout ce qui vous entoure vous est inconnu. Vous savez, cette période durant laquelle, malgré toute vos espérances, vous n'avez pas tenu les promesses que vous vous étiez faites. Sûrement que vous savez.
Une année entière où le sang n'a cesser de couler dans mes veines étroites. Un an que le lycée, celui dont j'espérais tout, m'a ouvert ses portes, et a fermer mon coeur. Ce bâtiment froid, insalubre, remplie de l'odeur infecte du savoir et de la méprise. Cette ambiance anormalement studieuse au début, et puis le travail laisse place à la vie, rendant les joues des lycéens roses de bonheur amoureux, pour certain, et de plénitude spirituel, pour d'autres. Et moi, dans tout ça, j'ai regarder le monde tourner, sans moi. J'ai vu à quel point les gens n'évoluaient pas toujours dans le bon sens, et j'ai compris à quel point devenir imperméable aller être primordial. A ma grande surprise, cette étape fut un jeu d'enfant: j'avais déjà les remparts, ne manquait plus que les tours de garde. Et puis la méfiance fut défiée, déjouée, massacrée, puis réhabilitée après que certaines personnes soient passées outre les protections. Après tout, mieux vaut détester et lutter contre le monde à plusieurs, la solitude n'aurait rien arrangée. 
Par la suite, ce sont les idées qui en prennent un coup. Pas tellement douloureux, seulement atrocement prévisible. La science infuse n'existe pas, alors personne n'a la bonne réponse. C'est là que le problème grandi, mon problème, et c'est là que ma vérité en devient un. Puisque les idées changent, la tolérance aussi en prend un coup. Ne dit-on pas que le monde des enfants est cruel ? Et bien on se trompe gravement. La seule chose vraiment cruel, ce n'est pas la méchanceté des uns, ni la méprise des autres, ce sont ces gens, ces personnes, aussi insipides que fades, qui n'ose même pas dire à leur chers chefs de bandes que se sont de sacrés connards. Parce que ces gens me font une peine immense, parce qu'être autant apprivoisé s'apparente à du harcèlement morale, et que bien des gens souffrent d'une absence totale de caractère, d'envie, et d'ambition.
Et puisqu'une année scolaire est composée de trois trimestre, finissons par le plus frappant, le plus navrant aussi: la maîtrise parfaite du mensonge volontaire et inutile ou encore l'hypocrisie à l'état brute.  Non, il ne m'a pas fallu un an pour comprendre que tout ce ramassis de pécores étaient hypocrites, non, il m'a fallu un an pour le digérer, c'est tout. Parce que pour moi il est inconcevable de jouer avec quelqu'un comme eux le font. Alors on apprend vite les règles du jeu, et l'élève dépasse le maître en deux mois. Je ne pense pas qu'ils aient vraiment compris ce qu'il leur arrivait, puisque pour eux tout n'est que jeux, plaisanteries, et mensonges.

Néanmoins, malgré un année chargée en découvertes, le coeur reste serré, un peu gros. La rancoeur a prit un peu plus de place qu'avant. La méprise du monde s'est accrue. Ce petit bout devient grand, et ça en gêne certains. L'esprit se nourrit de la peine. Chaque jour comportant son lot de douleur, de stupeur et de regrets. Comme quoi, grandir fait mal, très mal. C'est alors qu'on comprends que nos petits problèmes sont futiles, parce qu'on en rencontre de plus gros, et qu'on excelle dans l'art de les sublimer, d'en faire des montagnes souvent insurmontable. Seulement psychoter ne suffit plus, alors on fait des boulettes, pour combler le vide qui apparaît sous nos pieds. Et moi, comme un con, je suis passé par là, alors que je savais ce qui m'attendais en sortant du virage. Et moi, comme un enfant apeuré de ne pas voir sa mère revenir, j'ai fermer les yeux sur ce que je voulais ne pas devenir, en priant pour ne pas l'être devenu.

"On écrit parce que personne n'écoute"
Georges Rochefort

Je-tue-il

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 (Cette fois c'est parti.)

 
 
La flamme jaune de ma bougie parfumée oscille doucement, au gré de ces courants d'air léger arrivés par ma fenêtre ouverte depuis trop longtemps, et moi, dans ce courant frais, je me dis que le temps n'adoucira pas leurs idées. Ils ont l'air de sentir la chose venir, et ils envoient des signaux des plus décourageants. Comme si l'inaudible avait été entendu, comme si l'inacceptable était déjà devant eux. Je ne sais pas si c'est bien ou mal, si c'est une "technique de dissuasion" ou si c'est juste pour que la rancoeur et la peur me colle encore un peu plus au ventre.
Je ne sais pas i un jour le courage me viendra, mais parti comme ça l'est, je ne pense pas. J'aime mieux vivre caché que méprisé. Et même si cela me coûte de me taire, et même si cela me coûtera de la faire encore plus longtemps, j'attends, que k'orage passe, que l'eau coule sous les ponts. J'espère avoir un jour assez de cran, et les bon mots, pour donner ma vérité, la seule qui puisse vraiment me satisfaire et me rendre heureux. Alors évidemment, l'attentisme n'a jamais rien donné, mais je laisse au temps un peu de lui même, pour arrondir les angles, juste histoire de ne pas me fracasser le crâne contre un mur trop bien préparé. 
Malgré tout je lance des pistes, et sans le vouloir, mon visage se crispe lorsqu'on prononce ces quelques mots. Comme une clef rentre dans une serrure pour l'ouvrir, ces paroles me transpercent, me blessent, parce qu'entendre la vérité des autres est très dur à supporter. Parce que cacher qui on est vraiment est bien plus dur que de ravaler sa fierté, perdre son boulot, ou ne pas avoir de vacances. Simplement parce que le répit n'existe pas, parce que le travail est de longue haleine et u'il vous dévore, jusqu'à la moelle, et que chacun de vos petits vaisseaux sanguins tapent contre votre peau lorsque le monde entrevoie de trop près la vérité. Il n'y a rien de pire que de se cacher du monde, juste parce qu'on est pas tout a fait un citoyen lambda, juste parce qu'on le voit différemment, juste parce qu'on trouve sa face bien trop torturé pour être véritablement juste, aimante, et admirable.
Et on voudrait me faire croire que ce monde ci changera, et on veut me vendre du rêve. Je ne pense pas qu'un jour, quelque soit notre age, notre niveau de développement, notre pays, notre "classe sociale", notre président de la république, les choses puissent vraiment changer.
Être différent, c'est être quand même, mais être différent, et paraître anormal, ce n'est jamais qu'espérer devenir... 

Je-tue-il

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Bonjour et bienvenue ici, sur ce qui va devenir très rapidement mon nouveau monde, ma nouvelle Amérique. Certains d'entre vous ne serons pas surpris de ma façon très "torturée" et "tourmentée" d'écrire, je tien-nais- un autre monde ici, mais l'air frais c'est fait rare, et ce nouvel horizon a germer dans ma petite tête. 
J'ai envie de quelque chose d'assez semblable, mais où seuls des personnes distantes de moi me lirons. De cette façon, l'écriture est plus libérée, moins censurée, et on peut avouer des choses parfois peu audible pour notre entourage réel. Je ne dis pas que tout sera clair pour vous, je n'aime pas la facilité, mais je vais essayer de mettre des idées, dans vos têtes, à travers mes mots. Ainsi, plus besoin d'appeler un chat un chat, et de dire les mots qui font mal, tourner autour du pot suffit. 
Je veux pouvoir me libérer, entièrement cette fois. Je veux pouvoir crier des choses au monde, et qu'il me réponde, à travers vous. Je veux avoir, à nouveau, et pour moi seulement, le loisir de me défouler sur les pages perdues du vide de l'internet. Je veux, cette fois, rester dans l'ombre.

Pour l'explication, "avant-premier" vient simplement du fait que j'ai toujours l'impression d'avoir le train d'avant,  d'aller trop vite. Alors ça a coulé de source, pour une fois.

Maintenant que tout ceci est dit, je vous laisse à vos moutons, et vous dis à bientôt, dès lors que j'aurais mis un peu plus de moi dans cet habillage, et que le coeur me prenne à faire des sienne et veille écrire.

Bonne nuit à tous !

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